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    Mamma + Mamma
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    Gcsa M.
    Gcsa M.

    3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2021
    Ce film déborde de vie et de joie. Les actrices sont magnifiques et on est touché par leur combat, entrainé par leur énergie. Il y a une vraie question autour de la maternité et de l'enracinement à un pays, à une famille. La chaleur de l'Italie entre modernité et tradition est très présente. Finalement, je suis ressortie de ce film touché par la tendresse dont il déborde : une tendresse entre les deux protagonistes d'abord, mais aussi envers ce futur enfant, cet être invisible, mais autour de qui tout tourne, tendresse enfin envers l'ancien petit-ami, la famille, la foule et même envers nous. En effet, comme la foule qui marche à la fin, on est happés dans ce film et on a l'impression d'y prendre un peu part.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 059 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2021
    Il semble que les metteurs en scène italiens soient les plus disposés à convertir l’âpreté de sujets aussi forts que le lesbianisme à l’échelle de la famille en déclaration d’amour à la vie. Comme Deux (Filippo Meneghetti, 2020), Mamma + Mamma est une œuvre gorgée d’espoir et de vitalité qui, sans jamais édulcorer ses enjeux profonds, les aborde avec une vigueur que seul détient le cinéma populaire italien. Nous sommes loin des grands drames ampoulés au sein desquels tout dépérit, la passion devenant ainsi un long chant funèbre au terme duquel naissent les martyrs ; en lieu et place, Karole Di Tommaso choisit d’ouvrir grand les fenêtres pour laisser filtrer le soleil : couleurs vives, caméra en électron libre, confusion du réel et du fantasme afin d’incarner à l’écran la maternité comme une somme de possibles, une collection de projections mentales à la fois individuelles et collectives. Et si le récit s’avère linéaire, il se voit constamment trouer par des incursions parasitaires – le colocataire au testicule qui déborde du caleçon, les touristes étrangers venus apprendre l’italien, les anciens soucieux de conseiller les jeunes. Nous retrouvons une même importance du dialogue et de l’échange, allant jusqu’à la marche finale telle une fête carnavalesque, qui rappellent par échos le cinéma de Fellini. Toutefois, la virtualité du récit n’équivaut pas à une virtuosité de mise en scène, et l’entrelacs des temporalités peine à se montrer maîtrisée par une réalisatrice qui en fait des tonnes par peur du vide et du silence. Or, la pause participe de l’itinérance de ces deux femmes ; l’esthétique étouffe quelque peu les difficultés de leur combat, dans un souci révélé par Di Tommaso elle-même de « faire un film pour tout le monde ». Un film pour tout le monde, c’est un peu un film pour personne. Il aurait fallu mieux doser la bonne humeur pour ne pas qu’elle paraisse plaquée, voire forcée sur des situations impropres à la recevoir. Reste une originalité précieuse, que portent deux actrices lumineuses, pour une odyssée de la maternité lesbienne trop rare – pour ne pas dire invisible – dans le cinéma contemporain.
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