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FaRem
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3,0
Publiée le 7 juin 2023
« Welcome to womanhood. » Un déménagement s'accompagne de changements et Margaret va en connaître énormément qu'ils soient liés à son nouveau quotidien ou à la puberté. Cette histoire, c'est Margaret qui nous la raconte quand elle s'adresse à nous ou à Dieu et qu'elle fait part de ses angoisses ou de ses espoirs. Adapté du roman de Judy Blume, le film nous fait suivre un récit intemporel du passage à l'adolescence avec des préoccupations qui n'ont pas vraiment évolué avec le temps. Avec ses nouvelles amies, Margaret est curieuse et s'interroge sur la puberté ou la foi alors que son corps est en train de changer et qu'elle développe des sentiments encore inconnus. Si elle semble avoir envie de grandir trop rapidement, Margaret reste une préadolescente de son époque qui fait son âge, ce qui n'est pas toujours le cas dans les films actuels. En ce sens, "Are You There God?" est léger, attendrissant et plein d'innocence. Sans forcément dire que c'est un film réservé à un très jeune public, ce dont je doute, je n'ai jamais eu l'impression que c'était fait pour moi. Pour autant, j'ai bien aimé, mais pas autant que "The Edge of Seventeen" de la même réalisatrice.
Voilà le genre de film qui vous cueille dès les premières images et vous fait ressortir de la salle non seulement joliment ému, mais surtout le sourire aux lèvres. On pourrait également classer « Dieu es-tu là? C’est moi Margaret! » dans la catégorie un peu (trop) fourre-tout du feel-good movie, mais c’est bien plus que cette appellation au final réductrice. Adapté d’un ouvrage culte auprès des américains écrit par Judy Blume dans les années 70, période où se déroule d’ailleurs le film, c’est une chronique adolescente qui réussit quasiment tout ce qu’elle touche. De la reconstitution aux petits oignons de cette époque à l’interprétation irréprochable en passant par les thématiques investies, qui couvrent la religion mais aussi l’apprentissage de la sexualité durant ces années ou encore les premiers émois amoureux, c’est un presque sans faute sur toute la ligne.
On pourra juste faire un petit reproche : le long-métrage aurait peut-être pu être écourté d’un petit quart d’heure pour rendre le tout plus dynamique. Ce bémol demeure vraiment léger peu comparé au plaisir que l’on prend à se régaler des aventures de la jeune Margaret. La jeune Abby Ryder Forston y est une révélation et un sacré atout pour le film. Dans le rôle-titre, son naturel et sa justesse d’interprétation en font une évidence. Elle se glisse dans la peau de la jeune Margaret avec une aisance peu commune et s’ajoute à la longue liste de ces enfants acteurs incroyables. La trop rare Rachel McAdams irradie quant à elle « Où es-tu Dieu? C’est moi Margaret! » de sa présence solaire et forme un joli duo avec sa fille de cinéma. Et quel plaisir de retrouver la tout aussi rare Kathy Bates en grand-mère juive au caractère bien trempé! On aura plus de réserve face au mari joué par le réalisateur Benny Safdie, bien trop effacé et qui manque de complicité avec ses partenaires. Le casting et sa justesse sont pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à suivre les aventures de Margaret le temps d’une année scolaire bien mouvementée. Quant à la reconstitution discrète mais impeccable, elle nous plonge avec nostalgie dans ces belles années sans avoir besoin d’en faire trop visuellement. Un charme suranné délicieux s’en dégage sans avoir recours à trop d’effets (spéciaux ou non).
Mais sous ses airs de petite chronique adolescente inoffensive, « Où es-tu Dieu? C’est moi Margaret! » traite de sujets sérieux avec beaucoup de tact, de pudeur et d’objectivité et nous fait réfléchir. Les jalousies adolescentes, l’éducation, mais surtout – comme le suggère le titre – la religion. Sans marteler un quelconque message de manière prosélyte, le film montre bien les ravages que peuvent faire la religion sur une famille. Il n’empêche, malgré ses thèmes parfois lourds, ce joli film tout mignon nous fait souvent sourire et parfois même agréablement rire et ce de manière naturelle encore, sans jamais forcer le trait, par le biais de situations malicieusement croquées qui nous rappellent parfois celles de notre jeunesse. Le trait et la manière dont son dépeints les personnages (tous justes, jusqu’au moindre second rôle) est admirable. L’émotion n’étant pas en reste au travers de quelques séquences touchantes, on peut dire que c’est une jolie réussite qui nous donne aussi bien le sourire aux lèvres que le cœur touché. Un film positif, qui fait du bien, et comme on devrait en voir plus souvent.
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"Are You There God? It's Me, Margaret. " diffusé directement en VOD est une comédie sociale américaine qui fait du bien. En effet la réalisatrice Kelly Fremon Craig livre certes un film au scénario simpliste mais qui doit beaucoup à son trio d'actrices de trois générations différentes (Kathy Bates, la jeune révélation du film Abby Ryder Fortson et Rachel McAdams (nomination aux oscars possible) dans une histoire dense qui aborde la fin de l'enfance, l'adolescence, la sexualité chez les adolescents, la religion et les liens familiaux dans un film qui oscille entre humour et gravité.
Très surpris de voir le retour de Rachel McAdams que j'avais laissé avec le film sur l'Eurovision sorti en 2020. Et pour le coup, elle joue l'ambition de s'offrir avec Kelly Fremon un film sur l'enfance et le bouleversement de la vie des jeunes filles vers la vie d'adolescentes à travers le portrait de Margaret Simon qui en plus quitter New-York avec sa famille pour le New Jersey.
Plutôt attachant, parfois brutal, Are You There God? relatte aussi le rapport entre les filles d'un même établissement au moment où le corps change. A travers le portrait de Margaret, c'est aussi la recherche d'acceptation et celle d'un passé qu'elle souhaite retrouver notamment en rencontrant pour la première fois des membres de sa famille. Un pre-teen movie plutôt attachant, où les petits détails font tout leur charme (les demandes d'avoir leurs périodes menstruelles, d'avoir des formes plus développées), le film a un très bon fond et du feel-good malgré l'évolution des personnages et la grande place trouvée par Dieu.
Film qui semble au départ fait pour les enfants mais au final j'ai passé un bon moment. Il parle des soucis chez les enfants, de religion, d'amitié. Pas trop mal !