De la saga « Vendredi 13 », j'avais vu... « Vendredi 13 »... et je crois que c'est à peu près tout. C'est qu'autant ces figures du Mal type Jason Voorhees ou Michael Myers peuvent être efficaces sur un, voire deux films, autant sur la longueur cela devient quasiment impossible de maintenir un quelconque intérêt, surtout avec la « psychologie » pour le moins minimaliste de nos deux amis. Il est donc peu dire que je n'attendais vraiment rien de ce dixième (!) volet de la saga, offrant au passage un invité surprise
(le grand David Cronenberg en personne!)
et une introduction plutôt amusante : cela a beau être nanarisant à souhait, plonger l'assassin à la machette dans un univers de science-fiction via un vaisseau spatial (et donc en lieu-clos) 400 ans plus tard (cryogénisation, tout ça) offre quelque minutes plutôt divertissantes, les effets spéciaux comme les décors laissant une impression plutôt convenable. Mais bon, malheureusement il fallait bien que Jason se réveille et là, les choses se gâtent très sérieusement. Alors je sais que c'est le principe des « slashers », mais c'est juste le vide intersidéral (c'est le cas de le dire) : en gros, Jason défonce tout le monde, les passagers essaient (sans succès, évidemment) de lui échapper... et c'est tout. Personnages sans aucun intérêt, interprètes transparents (Lexa Doig et Lisa Ryder sont les seules à s'en sortir à peu près), scènes et effets répétitifs au possible : on en a presque d'emblée strictement rien à foutre, remarquant juste la volonté d'intégrer de l'érotisme soft histoire de vraiment être ringard à tout point de vue. Ça s'accélère légèrement dans la dernière ligne droite, avec l'impression qu'il se passe un peu plus de choses et une poignée d'idées sympas, mais cela reste d'une pauvreté, d'une faiblesse à tout point de vue qu'il est difficile de s'amuser ne serait-ce qu'un peu, même au 36ème degré. Au moins ne nous impose t-on pas un énième clin d'œil forcé pré-générique, quitte à ne pas avoir peur du ridicule durant ces dernières images... Les meilleures plaisanteries sont les plus courtes : celle-ci aurait dû s'arrêter il y a fort longtemps.