Un beau succès lors de sa sortie initiale, et aujourd'hui on le re découvre avec un certain plaisir.
Bien sûr, il faut nous replonger dans cette fin de décennie qui est celle des années 80, avec ses coupes improbables, ses tenues vestimentaires soient très convenu, soit très olé olé.
On se retrouve donc dans une bourgade des Etats Unis, avec sa petite communauté, son église, et sa petite vie tranquille, faite de ragots insignifiants et de médisance ordinaire.
Oui mais voilà, qu'un fameux diablotin vient y poser ses valises, et choisi les trois plus belles femmes de la ville pour les séduire.
Cela parait assez anodin aujourd'hui, mais on assiste quand même à une relation à quatre, très libertine pour cette Amérique puritaine, où le sexe n'est pas tabou, au contraire, il libère la femme et se retrouve au cœur de tous les plaisir, entendre dans la version Française Cher dire à sa copine, qu'il lui a fallu deux jours pour pouvoir remarcher après s'être livré au bon Jack, c'est quand même plus qu'osé.
Et celle de la communauté, qui voit clair dans son jeu, manquera de succomber à ces diableries et ne passera que pour une folle, pour finir comme vous le verrez.
En dernier ressort, on aimera la transformation de ces jeunes femmes toutes très conventionnelles, et très sensuelles, Susan Sarandon, excelle dans son rôle; mais le pompon vient à notre hallucinant et halluciné Jack Nicholson, qui en fait des tonnes, mais des tonnes, mais qui à un jeu tellement jubilatoire, que l'on ne peut que l'aimer. Petite faiblesse sur la fin, où l'on voit à travers la vitre de la cuisine le monstre prendre une apparence assez grotesque, faute aux effets spéciaux encore un peu juste.
Mais le plaisir de voir ce quatuor s'envoyer...des répliques est toujours aussi plaisant.