Film d'action post "Matrix", "Equilibrium" est un petit film de science-fiction divertissant réussi qui au final s'avère séduisant et bien loin de l'immonde daube attendue. Dans un monde où la société ne présente plus aucun sentiment, responsables des conflits mondiaux les plus meurtriers, les habitants se voient dans l'obligation de prendre leur prozium une drogue annihilant tout sentiment. John Preston, ecclésiaste hors pair, est chargé de traquer tout les déviants émotionnels. Imaginez un monde où tout le monde tire la tronche, pense pareil, s'habille pareil, doit être productif et bien pensant, le tout sous l'œil perçant d'une autorité toute puissante et aliénante. Non vous n'êtes pas dans une entreprise japonaise, vous êtes à Libria en 2070. Basé sur une intrigue mélangeant les thèmes de "Fahrenheit 451", de "1984" et du "Meilleur des Mondes, et combiné avec des effets visuels à la "Matrix", notamment lors des gun fights, "Equilibrium" dépeint un monde totalitaire faisant froid dans le dos. A la réalisation, Kurt Wimmer propose un film à l'esthétique soignée malgré un criant manque de moyen, et des trouvailles visuels sympathiques lors ds gun fight parfaitement chorégraphiés mais qui ont pris quelques rides aujourd'hui. Possédant un rythme rapide en raison d'une durée assez courte, et un casting des plus convaincant : un Christian Bale, parfait dans son rôle, un Sean Bean un peu sous-exploité, un Taye Diggs surprenant et Dominic Purcell dont le rôle tient davantage du caméo. Toutefois un regrettera un manque de goût au niveau des décors, futuriste certes, mais le trop plein de décors sombres, aseptisés et froids, rend l'esthétique lassante, un scénario finalement pas très bien construit, une morale quant aux dangers d'une société déshumanisée pas assez poussée... Quoi qu'il en soit, "Equilibrium" est une petite série B qui ne prétend pas au chef d'oeuvre et dont l'ensemble reste tout à fait convenable.