AlloCiné
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Votre avis sur La Daronne ?
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L'histoire est originale, drôle, même si on n'y croit pas deux secondes. Isabelle Huppert porte quasi tout le film sur ses épaules, même si elle est entourée d'acteurs excellents, mais qui ne semblent être-là que pour faire valoir un peu plus son personnage aux deux visages.
Grosse niaiserie......humour déjà vu
Je le classerais à la limite du racisme de banlieue
Encore un film qu’on va vite oublier
Je le classerais à la limite du racisme de banlieue
Encore un film qu’on va vite oublier
Un film bien sympathique avec une toujours très bonne actrice et dans cette période post-confinement, on a pas souvent l'occasion de voir un bon film plein d humour .
Alors ce ne sera pas le film de l'année mais vous allez passer un bon moment , et de nos jours c est déjà pas mal....
Alors ce ne sera pas le film de l'année mais vous allez passer un bon moment , et de nos jours c est déjà pas mal....
dommage que la bande annonce en montre trop. ce qui laisse peu de surprise a l'histoire, originale et sympa
J'y suis allé pour Isabelle Huppert, touche à tout de génie...Là encore elle porte sur ses frêles épaules un film au scénario moyen dans un film qui rappelle les réalisations policières de Pascal Thomas......Le film oscille entre film policier, légère comédie et film social...j'ai aimé cette immersion dans un Paris de Barbès ??? photographié sobrement mais efficacement....
La Baronne rayonne et parle arabe pour espionner les voyous en filature...Cela lui vaudra une sacrée promotion...Le jeu d'acteurs est agréable, (les deux petites "frappes" sympa) le film a du rythme, de la couleur, très peu d'humour, mais il reste distrayant pendant 100 minutes, ...Au final on ne s'ennuie pas, on ne baille pas et on est séduit par Isabelle...What else ?????
A vous de voir, mais si vous êtes sevré de cinoche, ça se laisse voir.....
La Baronne rayonne et parle arabe pour espionner les voyous en filature...Cela lui vaudra une sacrée promotion...Le jeu d'acteurs est agréable, (les deux petites "frappes" sympa) le film a du rythme, de la couleur, très peu d'humour, mais il reste distrayant pendant 100 minutes, ...Au final on ne s'ennuie pas, on ne baille pas et on est séduit par Isabelle...What else ?????
A vous de voir, mais si vous êtes sevré de cinoche, ça se laisse voir.....
Un bon divertissement qui ne relève pas de l'extraordinaire. Bien qu'efficace et portée par un bon casting, on ne croit pas vraiment à l'histoire qui manque de profondeur et tombe dans la facilité.
Comedie avec quelques dialogues savoureux. Isabelle Huppert excelle dans tous les registres. A voir.
Film qui se laisse regarder avec plaisir grâce surtout aux interprètes notamment certains second rôle.
Maintenant , l'histoire et le scenario reste peu crédible , ce qui n'en fera pas un grand film mais un honnête divertissement.
Maintenant , l'histoire et le scenario reste peu crédible , ce qui n'en fera pas un grand film mais un honnête divertissement.
Pour Isabelle Huppert, je suis allé voir « La Daronne » (la mère ou la patronne en argot) de Jean-Paul Salomé. Le synopsis d’Allociné et la bande annonce du film se suffisent en eux-mêmes !
On ne peut qu’être surpris que le transfert d’une demi-tonne de drogue du Maroc à Paris organisé par "Scotch & Chocapic" ne se fasse que sous la surveillance de quelques policiers des stupéfiants ; qu’il n’y ait qu’une seule traductrice français/marocain en direct ; qu’on puisse obtenir chez soi sans aucune formalité un chien policier « réformé » qui se prénomme bien sûr ADN … et surtout que les CV de ces policiers n’aient pas été passés au peigne fin …
Les mimiques d’Isabelle Huppert (qui adore ce type de rôle ambigu) se répètent et si ce film est classé comme comédie policière, je n’ai– pour ma part – pas beaucoup souri devant l’accumulation de sectarisme : les dealers sont forcément des maghrébins, la daronne est affublée d’un voile islamique on ne peut plus voyant, les blanchisseurs d’argents sont de « paisibles » asiatiques, les policiers de bons français.
Bref c’est médiocre … juste bon à faire un film TV pour une ou 2 soirées.
On ne peut qu’être surpris que le transfert d’une demi-tonne de drogue du Maroc à Paris organisé par "Scotch & Chocapic" ne se fasse que sous la surveillance de quelques policiers des stupéfiants ; qu’il n’y ait qu’une seule traductrice français/marocain en direct ; qu’on puisse obtenir chez soi sans aucune formalité un chien policier « réformé » qui se prénomme bien sûr ADN … et surtout que les CV de ces policiers n’aient pas été passés au peigne fin …
Les mimiques d’Isabelle Huppert (qui adore ce type de rôle ambigu) se répètent et si ce film est classé comme comédie policière, je n’ai– pour ma part – pas beaucoup souri devant l’accumulation de sectarisme : les dealers sont forcément des maghrébins, la daronne est affublée d’un voile islamique on ne peut plus voyant, les blanchisseurs d’argents sont de « paisibles » asiatiques, les policiers de bons français.
Bref c’est médiocre … juste bon à faire un film TV pour une ou 2 soirées.
Film divertissant mais que l'on va vite oublier. Histoire invraisemblable avec une fin peu acceptable sur le plan moral. l'on s'étonne après que certains de nos jeunes aient des idées en déviance.
CinÉmotion
Je n'apprécie pas forcément Isabelle Huppert dans sa façon de jouer, sa voix, ses mimiques et expression de visage, toujours identiques de films en films, l'impression aussi qu'elle a un vrai besoin d'être dirigée, et que les scènes avec peu d'actions ne la rend pas très crédible (le simple fait de déambuler au musée, ou de lire un magazine par exemple, on sent qu'elle joue et n'incarne pas...). Elle avait l'occasion ici d'incarner différemment ce rôle de "Daronne" dans un personnage haut en couleurs, très exubérante, hautaine et sûre d'elle, mais au final, Isabelle Huppert fait du Isabelle Huppert. L'impression qu'elle ne cherche pas à dépasser ce qu'elle a l'habitude de faire. La seule chose louable reste l'apprentissage phonétique de l'arabe pour parvenir à être crédible dans son personnage d'interprète judiciaire franco-arabe.
Le ton du film a du mal à s'imposer, entre comédie et enquête policière, le ton reste certes léger, mais je m'attendais à ce que ce soit vraiment plus drôle et cocasse. Le personnage de La Daronne méritait encore plus de folie et d'extraversion pour que l'histoire paraisse moins surréaliste... Le scénario a du mal à convaincre. Pas tant sur l'idée de base de l'interprète devenue elle-même dealeuse avec la complicité de l'auxiliaire de vie de l’Ehpad qui s'occupe de sa mère, mais plus sur le fait que son service, pourtant expert dans la filature et la détection de trafics de drogue de bandes organisées fassent preuves d'autant de naïveté et de clairvoyance. Je pense surtout au fait de vérifier ne serait-ce que par un second avis l'interprétation et la bande enregistrée effectuée par Patience, suite à l'arrêt du mouchard par le dealeur... Encore heureux que spoiler: Philippe découvre finalement l'identité de La Daronne à la fin du film, par lui-même (les indices étaient quand même évidents accumulés les uns à la suite des autres), mais étonnant qu'il puisse à ce point l'accepter et pire, la couvrir...
J'ai bien aimé par contre les scènes entre Patience et la commerçante chinoise, cette dernière était vraiment très bonne, et toutes leurs scènes ensemble (bien que totalement loufoque sur le plan du réalisme) s'avèrent être les scènes les plus drôles du film.
Il ne faut donc pas trop attendre de ce film, il se laisse regarder sans mal si on le prend en total divertissement, sans chercher un réalisme ni une crédibilité totale à l'histoire racontée.
Le ton du film a du mal à s'imposer, entre comédie et enquête policière, le ton reste certes léger, mais je m'attendais à ce que ce soit vraiment plus drôle et cocasse. Le personnage de La Daronne méritait encore plus de folie et d'extraversion pour que l'histoire paraisse moins surréaliste... Le scénario a du mal à convaincre. Pas tant sur l'idée de base de l'interprète devenue elle-même dealeuse avec la complicité de l'auxiliaire de vie de l’Ehpad qui s'occupe de sa mère, mais plus sur le fait que son service, pourtant expert dans la filature et la détection de trafics de drogue de bandes organisées fassent preuves d'autant de naïveté et de clairvoyance. Je pense surtout au fait de vérifier ne serait-ce que par un second avis l'interprétation et la bande enregistrée effectuée par Patience, suite à l'arrêt du mouchard par le dealeur... Encore heureux que spoiler: Philippe découvre finalement l'identité de La Daronne à la fin du film, par lui-même (les indices étaient quand même évidents accumulés les uns à la suite des autres), mais étonnant qu'il puisse à ce point l'accepter et pire, la couvrir...
J'ai bien aimé par contre les scènes entre Patience et la commerçante chinoise, cette dernière était vraiment très bonne, et toutes leurs scènes ensemble (bien que totalement loufoque sur le plan du réalisme) s'avèrent être les scènes les plus drôles du film.
Il ne faut donc pas trop attendre de ce film, il se laisse regarder sans mal si on le prend en total divertissement, sans chercher un réalisme ni une crédibilité totale à l'histoire racontée.
Une comédie policière réjouissante, joyeusement amorale, jouant sur la veine comique de la formidable Isabelle Huppert.
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Tres bon film. Isabelle Huppert excellente en dealeuse. Accompagné d un hyppolyte Girardot egalement très bon dans son rôle. En clair nous avons passé.un agreable moment.
benoitG80
« La Daronne » un nom qui évoque la tenancière, ou encore la mère, mais ce qui est certain, c’est qu’avec la personnalité d’Isabelle Huppert, l’image de « La Daronne » collera maintenant complètement au personnage complexe de l’actrice !
Quel rôle totalement différent de ce que nous propose habituellement cette comédienne, ceux où l’on pense évidemment à une femme névrosée, dépressive, voire même torturée trop souvent vus au cinéma récemment !
Ici on se régale donc à l’avance de ce que va endosser Isabelle Huppert dans cette nouvelle composition pour le moins très originale, démesurée et même délirante au possible...
Et autant dire que ça promet et que ça décoiffe comme jamais !
Déjà le début semble prometteur avec ce personnage nommé d’un curieux patronyme, Patience Portefeux !
Une femme flic plutôt atypique dans son fonctionnement et sa vision particulière de son métier et de la vie en général.
En effet, prise entre différents problèmes personnels, cette femme au passé trouble et mystérieux, va immédiatement nous accrocher et nous intéresser.
Ce qui ne va pas nous lâcher une minute même si un côté plutôt folklorique et déjanté totalement assumé colle à la peau de cette réalisation très originale !
Alors autant dire que lorsque la chrysalide se transforme en papillon coloré et fardé, celle que l’on nommera malgré elle « La Daronne », on est loin d’être au bout des surprises tant ce qui nous attend va être loufoque et surréaliste !
Et quand on considère ces deux acolytes que sont ce Scotch et ce Chocapic, autant ne pas penser à toutes ces situations dans lesquelles on va se retrouver !
Que de moments étonnants, imprévisibles et franchement drôles.
Politiquement incorrecte, cette comédie joue sur du velours avec une révélation de combines ou de trafics inimaginables, aussi fous les uns que les autres...
C’est vraiment « L’Étrange Cas de La policière Jekyll et Ms. Hyde », qui s’offre à nous et autant dire qu’on y va fort par tous les bouts...
Isabelle Huppert est rayonnante avec ce rôle sur mesure, et on se régale de la voir aussi à l’aise dans ce film qui tient évidemment beaucoup plus de la comédie que du thriller pur et dur.
Un film de Jean-Paul Salomé plutôt bien pensé et réussi pour un vrai et bon moment de détente, enfin !
Quel rôle totalement différent de ce que nous propose habituellement cette comédienne, ceux où l’on pense évidemment à une femme névrosée, dépressive, voire même torturée trop souvent vus au cinéma récemment !
Ici on se régale donc à l’avance de ce que va endosser Isabelle Huppert dans cette nouvelle composition pour le moins très originale, démesurée et même délirante au possible...
Et autant dire que ça promet et que ça décoiffe comme jamais !
Déjà le début semble prometteur avec ce personnage nommé d’un curieux patronyme, Patience Portefeux !
Une femme flic plutôt atypique dans son fonctionnement et sa vision particulière de son métier et de la vie en général.
En effet, prise entre différents problèmes personnels, cette femme au passé trouble et mystérieux, va immédiatement nous accrocher et nous intéresser.
Ce qui ne va pas nous lâcher une minute même si un côté plutôt folklorique et déjanté totalement assumé colle à la peau de cette réalisation très originale !
Alors autant dire que lorsque la chrysalide se transforme en papillon coloré et fardé, celle que l’on nommera malgré elle « La Daronne », on est loin d’être au bout des surprises tant ce qui nous attend va être loufoque et surréaliste !
Et quand on considère ces deux acolytes que sont ce Scotch et ce Chocapic, autant ne pas penser à toutes ces situations dans lesquelles on va se retrouver !
Que de moments étonnants, imprévisibles et franchement drôles.
Politiquement incorrecte, cette comédie joue sur du velours avec une révélation de combines ou de trafics inimaginables, aussi fous les uns que les autres...
C’est vraiment « L’Étrange Cas de La policière Jekyll et Ms. Hyde », qui s’offre à nous et autant dire qu’on y va fort par tous les bouts...
Isabelle Huppert est rayonnante avec ce rôle sur mesure, et on se régale de la voir aussi à l’aise dans ce film qui tient évidemment beaucoup plus de la comédie que du thriller pur et dur.
Un film de Jean-Paul Salomé plutôt bien pensé et réussi pour un vrai et bon moment de détente, enfin !
La nouvelle comédie policière de Jean-Paul Salomé est l’adaptation d’un polar de Hannelore Cayre (pas encore lu) et il met en scène Isabelle Huppert dans un rôle de composition. Elle, l’égérie de Claude Chabrol, plus habituée aux rôles de bourgeoise, la voilà dealant en arabe du cannabis, voilée et maquillé comme une voiture volée. Ce film, présenté sur l’affiche comme une comédie policière, tient plutôt bien la route, en grande partie grâce à un scénario solide et cohérent et à une interprétation de qualité. Parce que, honnêtement, le travail technique de Jean-Paul Salomé brille par sa sobriété. Son film est bien tenu, pas trop court pour bien développer son intrigue et ses seconds rôles, pas trop long pour ne pas lasser. Il ménage quelques scènes d’émotions (avec la mère mourante de Patience, qui perd doucement la raison) mais aussi quelques scènes de suspens, de traque policière et/ou de deal rondement menées. On ne s’ennuie pas, on sourit parfois, son film est équilibré et il fonctionne. On rentre immédiatement dans l’histoire, on reste bien dedans jusqu’à la scène finale, pas de temps morts, pas de scènes superflues, rien à redire. Isabelle Huppert donne corps à une Daronne étonnante, qui s’enhardie au fil des minutes, devenant de plus en plus téméraire, de plus en plus gourmande jusqu’à se faire peur. A ses côtés le trop rare Hyppolite Girardot incarne un commandant de police
spoiler:
dont on se demande de plus en plus, et jusqu’à la fin, s’il soupçonne Patience et s’il la couvre ou pas. Ses regards, quand il est dans la même pièce qu’elle, sont souvent indéchiffrables. Cette ambigüité dans son personnage apporte beaucoup à l’intérêt du film.
Et puis, il y a quelques seconds rôles bien croqués, notamment celui de Madame Fo, le syndic de l’immeuble de Patience, qui prend de l’épaisseur tout au long du film et qui contribue à l’essentiel des scènes les plus drôles. Le scénario de « La Daronne » est suffisamment clair, solide et cohérent pour qu’on comprenne tout et qu’on y prenne du plaisir. On se demande bien comment tout cela va finir pour cette femme embarquée dans une spirale criminelle qui menace de plus en plus de la broyer : spoiler: prise en étau entre la police et les « propriétaires initiaux» de la drogue, elle joue perpétuellement les équilibristes sur une corde raide qui ne demande qu’à casser net. Bien sur, on peut trouver que Patience retrouve un peu vite la tonne de cannabis cachée en catastrophe par le jeune dealer (si elle la trouve elle, armée d’un chien et d’une carte routière, pourquoi la police n’utilise-t-elle pas exactement les mêmes méthodes ?), on peut trouver les deux revendeurs maladroits qu’elle emploie très (trop) caricaturaux, bien trop stupides pour prospérer dans le business. On peut trouver aussi l’enquête de police sur la Daronne un peu légère, parce qu’elle se cache mal quand même, véhiculant des kilos de cannabis dans des sacs de courses énormes et tout sauf discrets, ouvrant lesdits sacs en pleine rue et, comble de l’imprudence, se faisant véhiculer en permanence en taxi.
Bref, il faut avoir un peu d’indulgence côté crédibilité car j’imagine mal un trafic aussi mal pensé prospérer au nez et à la barbe d’une brigade des stups ultra motivée et dotée de moyens techniques conséquents. Mais là où j’attendais un peu « La Daronne » au tournant, ce n’est pas sur la crédibilité du scénario (on est dans une comédie tout public, je ne me faisais pas trop d’illusions) mais plutôt sur les clichés qui se profilaient (surtout au vu de la bande annonce) et surtout la façon de les éviter. Jean-Paul Salomé, de ce point de vue, ne s’en sort pas trop mal, si on est un peu indulgent. spoiler: La police n’est certes pas très efficace mais elle n’en sort pas trop caricaturée. Les dealers marocains, c’était déjà plus délicat… Le scénario est lui aussi sur la corde raide, les rendre crédibles sans verser dans un racisme qui aurait pu mettre très mal à l’aise était difficile. On va dire que là encore, c’est un numéro d’équilibriste qui tremble mais reste sur son fil. Quant à la communauté asiatique, elle aussi en prend un petit peu derrière les oreilles, communautaire, adepte de l’auto défense, spécialiste du blanchiment discret d’’argent sale, avec elle aussi le film marche sur des œufs et joue à se faire peur !
Comme on est dans une comédie, on enrobe le tout de répliques drôles, de personnages outranciers et le tour est joué. Le tour est joué ? Certes, mais de justesse… Et c’est bien parce qu’on passe un bon moment devant « La Daronne » qu’on a envie d’être indulgent. Le film est plus réussi que sa bande annonce ne le laissait supposer, sans être inoubliable, « la Daronne » nous embobine, grâce à son rythme enlevé, grâce à Isabelle Huppert et à un humour dosé comme il faut.
Et puis, il y a quelques seconds rôles bien croqués, notamment celui de Madame Fo, le syndic de l’immeuble de Patience, qui prend de l’épaisseur tout au long du film et qui contribue à l’essentiel des scènes les plus drôles. Le scénario de « La Daronne » est suffisamment clair, solide et cohérent pour qu’on comprenne tout et qu’on y prenne du plaisir. On se demande bien comment tout cela va finir pour cette femme embarquée dans une spirale criminelle qui menace de plus en plus de la broyer : spoiler: prise en étau entre la police et les « propriétaires initiaux» de la drogue, elle joue perpétuellement les équilibristes sur une corde raide qui ne demande qu’à casser net. Bien sur, on peut trouver que Patience retrouve un peu vite la tonne de cannabis cachée en catastrophe par le jeune dealer (si elle la trouve elle, armée d’un chien et d’une carte routière, pourquoi la police n’utilise-t-elle pas exactement les mêmes méthodes ?), on peut trouver les deux revendeurs maladroits qu’elle emploie très (trop) caricaturaux, bien trop stupides pour prospérer dans le business. On peut trouver aussi l’enquête de police sur la Daronne un peu légère, parce qu’elle se cache mal quand même, véhiculant des kilos de cannabis dans des sacs de courses énormes et tout sauf discrets, ouvrant lesdits sacs en pleine rue et, comble de l’imprudence, se faisant véhiculer en permanence en taxi.
Bref, il faut avoir un peu d’indulgence côté crédibilité car j’imagine mal un trafic aussi mal pensé prospérer au nez et à la barbe d’une brigade des stups ultra motivée et dotée de moyens techniques conséquents. Mais là où j’attendais un peu « La Daronne » au tournant, ce n’est pas sur la crédibilité du scénario (on est dans une comédie tout public, je ne me faisais pas trop d’illusions) mais plutôt sur les clichés qui se profilaient (surtout au vu de la bande annonce) et surtout la façon de les éviter. Jean-Paul Salomé, de ce point de vue, ne s’en sort pas trop mal, si on est un peu indulgent. spoiler: La police n’est certes pas très efficace mais elle n’en sort pas trop caricaturée. Les dealers marocains, c’était déjà plus délicat… Le scénario est lui aussi sur la corde raide, les rendre crédibles sans verser dans un racisme qui aurait pu mettre très mal à l’aise était difficile. On va dire que là encore, c’est un numéro d’équilibriste qui tremble mais reste sur son fil. Quant à la communauté asiatique, elle aussi en prend un petit peu derrière les oreilles, communautaire, adepte de l’auto défense, spécialiste du blanchiment discret d’’argent sale, avec elle aussi le film marche sur des œufs et joue à se faire peur !
Comme on est dans une comédie, on enrobe le tout de répliques drôles, de personnages outranciers et le tour est joué. Le tour est joué ? Certes, mais de justesse… Et c’est bien parce qu’on passe un bon moment devant « La Daronne » qu’on a envie d’être indulgent. Le film est plus réussi que sa bande annonce ne le laissait supposer, sans être inoubliable, « la Daronne » nous embobine, grâce à son rythme enlevé, grâce à Isabelle Huppert et à un humour dosé comme il faut.
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