Bleu, violet, ou rouge. Dents aiguisés où poils bleus fourmillants. Sourires carnassier d'un caméléon cruel ou bonnes gueules de gentils monstres inoffensifs. C'est le pays joyeux des bestioles en tout genres, usant de leurs cris terribles pour le bien être de leur ville. Au delà de l'absurdité géniale et l'originalité du scénario, c'est sans doute la perle made in Pixar la plus sincère. Grâce à qui ? Grâce à Bouh, Bouh la bonne bouille, fillette attachante et géniale, aux rondes joues et aux petites couettes familières aux petites de 4 ans. Ici, les monstres se marrent et nous font marrer, utilisés à contre emploi pour notre plus grand bonheur. Les trouvaillent fusent, les couleurs défilent, nos yeux pétillent. Ce Pixar, l'un des meilleurs, charme, régale, amuse. On admire tant son scénario que ses personnages, dont Bob, petite créature verte et rondouillarde muni d'un seul oeil. Il est partout, petite silhouette bondissante où écrasée, clopinant sur le sol lisse et bavardant sans cesse, grognon ou joyeux. Monument de présence et de drôlerie, il vole la vedette à un autre grand dadet. Sulli, terreur d'élite du groupe, tout bleu, tout poilu, tout sensible, aussi. Très vite, on quitte son fauteuil pour aller le caresser. Et on le fixe, aussi, lors de ce court plan final, passant sa tête dans l’entrebâillement d'une porte et d'entendre son surnom d'une caressante et douce voix. Celle de Bouh, retrouvant son son ami, son minou, son doudou, dans une scène finale culte qui finira de faire rentrer "Monstres et Cie" sur le podium symboliques des plus beaux Pixar. Un chef-d’œuvre.