Après deux ans passés derrière les barreaux, Danny Ocean retrouve la liberté et s’apprête à réaliser le casse du siècle en cambriolant en simultanée les plus importants casinos de la "Cité du vice". À Las Vegas, le Bellagio, le Mirage et le MGM Grand renferment à eux trois près de 150 millions de $, ne reste plus qu’à Danny Ocean à réunir une équipe chevronnée de malfrats pour réussir son plan.
En réalisant le remake éponyme de 1960 (intitulé en France "L’inconnu de Las Vegas") avec Frank Sinatra, Steven Soderbergh se fait clairement plaisir en réalisant un film de braquage avec toute la clique des acteurs du moment (du début des années 2000). A l’image de l’œuvre d’origine, on retrouve ici un étalage de stars du début à la fin, entre les rôles principaux et les (trop ?) nombreux caméos disséminés ici et là, on ne sait plus où donner de la tête. Personnellement, j’ai toujours trouvé qu’un film qui regorgeait d’un trop grand nombre d’acteurs connus avait tendance à desservir le film et son propos.
Si le début du film s’avère quelque peu laborieux, on peut se rassurer en constatant qu’une fois le casse en cours de route, le film prend réellement tout son sens et parvient à nous tenir en haleine et ce, malgré les impressionnantes, que dis-je, les ahurissantes facilités scénaristiques qui pullulent tout au long de l’histoire.
On pourra aussi regretter au film son côté hyper cool qui lui colle à la peau et qui le revendique constamment, tel un défilé de mode, tout y est chic, bien calibré et bien sapé. Alors certes, on peut comprendre que le réalisateur ait eu envie de souffler un peu après son brillant (mais très sérieux) Erin Brockovich, seule contre tous (2000), mais à trop vouloir en faire, avec son défilé opulent de stars (dont les personnages ne sont pas voire peu développés), tout cela devient assez vite écoeurant et ce, même si la magie opère et que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Une distribution au diapason, un univers bien trop léché pour que l’on y croit, heureusement que l’histoire tient un tant soit peu la route.
Cela n’a pas empêché au film de rencontrer un franc succès en salles, donnant lieu à deux autres suites (2004 & 2007) avec le casting d’origine, ainsi qu’un spin-off (2018).
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄