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    Scandale
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    680 abonnés 2 990 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2020
    Il est plutôt paradoxal – on le reconnaîtra sans mauvaise foi – qu’un film refuse à ce point d’interroger les images qu’il met en scène, les femmes qu’il réifie et dont la chosification ne semble être qu’une tonalité, qu’une couleur subversive jetée sur un art incapable de prendre le recul nécessaire pour attester la porosité extrême entre le monde qu’il investit (à savoir la télévision) et celui dont émane son geste, aujourd’hui contesté par bon nombre d’actrices et d’acteurs. Car Scandale traite avant tout de l’image, cette image construite par un ensemble d’artifices qu’un spectateur ne soupçonne guère et qui sont pourtant à l’origine de sa manière de regarder tout contenu télévisuel et, plus largement, d’aborder le monde dans lequel il vit. La reconstitution du quotidien anxiogène s’avère réussi et nous plonge d’emblée dans des dédales de couloirs ouvrant sur des espaces de travail proches de la fourmilière où tapotent des mains sur leur clavier, où s’activent des corps rehaussés, déguisés, peinturlurés, des corps faux dont certains individus haut placés paraissent oublier la véritable personne qui se cache à l’intérieur. Or, en rapportant à la manière d’un scandale journalistique – ce qu’il annonce dès son titre – la thématique plus large du harcèlement sexuel et du viol au travail, le réalisateur Jay Roach s’interdit scolairement (il est piégé par les contraintes de la reconstitution historique) de s’accorder les libertés nécessaires à une exploration plus profonde des ressorts médiatiques et esthétiques de cette prostitution sur petits et grands écrans que le public semble souvent accepter sans se poser de question. Car il revient au cinéma certes de placer des causes nouvelles sur le devant de la scène, donc de les représenter, de donner l’illusion que la fiction parle du réel, mais il lui revient aussi et surtout d’établir avec elles une médiation par l’image, c’est-à-dire d’inciter le spectateur à prendre conscience d’une réalité à laquelle il n’avait jusqu’alors pas accès en modifiant son regard sur des médias familiers, donc sources potentielles d’une cécité idéologique. Et là où le film aurait dû être un désapprentissage esthétique par le biais d’un scandale, il se cantonne à illustrer ce scandale sans l’incarner par le cinéma, et cela en dépit de la très bonne prestation du casting tant féminin que masculin. Il convient donc, pour apprécier au mieux Scandale, de l’envisager comme un blockbuster de la cause des femmes, de l’appropriation par la frange la plus accessible du cinéma américain d’un combat à mener sans relâche, ce qui n’est en soi pas un défaut, ce qui néanmoins amoindrit sa portée réflexive. Un film nécessaire, important pour ce qu’il démontre, moins pour ce qu’il montre.
    Jorik V
    Jorik V

    1 266 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Il y a deux ans, le scandale de l’affaire Weinstein ébranlait le tout Hollywood et ouvrait une boite de Pandore à toutes les révélations qui ont suivi. Le mouvement metoo qui a suivi, et qui s’est répandu bien au-delà de la sphère de l’establishment hollywoodien, a profondément changé le paysage cinématographique actuel. Notamment au cinéma où on ne compte plus les films clairement féministes ou ceux mettant en avant la femme. Mais « Scandale » semble être le premier avatar à sortir en salles de cette nouvelle ère dénonciatrice du machisme ambiant dans l’industrie du spectacle et dans le monde occidental en général. Le long-métrage arrive peut-être un peu opportunément, vu la vague de sympathie que s’attire ce mouvement devenu à la mode, mais il a le mérite de bien parler du sujet en commençant par le commencement. En effet, il est question ici d’une affaire antérieure à celle d’Harvey Weinstein mais qui apparaît comme un cas précurseur à tout ce qui allait déferler ensuite : le licenciement du PDG de Fox News, Roger Ailes, dénoncé par ses employées animatrices de la chaîne pour harcèlement sexuel. C’était en 2016, un an avant que le cas Weinstein éclate. Mais cela anticipait déjà bien des changements et l’explosion de la bulle du silence en cours dans les médias et le divertissement.



    Jay Roach à qui l’ont doit également le bon « Dalton Trumbo » s’était davantage fait connaître avec ses comédies à l’humour gras, de la saga « Austin Powers » à celle de « Mon beau-père et moi ». Il semble prendre le même virage que son collègue Adam McKay qui a signé « The Big Short » et « Vice » après avoir été coupable de comédies régressives plus ou moins réussies. C’est d’ailleurs à « Vice » que l’on pense ici, dans cette manière faussement légère mais poil à gratter de croquer une figure tutélaire non pas de la politique ici, mais des médias. Le cinquième pouvoir donc qui, on peut le voir intelligemment dans « Scandale », en détient beaucoup l’air de rien. On aurait aimé que la charge soit aussi virulente ici que dans le film sur Dick Cheney. Mais il faut avouer que ce que l’on perd sur le versant diatribe on le gagne sur le versant purement informatif, le propos du film étant bien traité sous tous ses aspects.



    Entre réalisme des faits, passages à la limite du documentaire, ajout de personnage pour illustrer les enjeux en cours (celui de Margot Robbie) et tonalité équivoque, « Scandale » frappe fort sans jamais aller dans l’excès. Le film se veut limpide et didactique, et il l’est. L’affaire est touffue et si le scénario semble ne pas savoir par où commencer, il nous rattrape vite et on ne voit absolument pas les deux heures du film passer rendant le propos limpide au possible. On est captivé par le sort de ces femmes abusées qui vont finir par se rebeller laissant carrière et ego de côté. Le casting est parfait, d’un John Lighgow terrifiant en ogre carnassier et pervers à nos trois blondes actrices incarnant trois générations de femmes bafouées. Charlize Theron, immense, laissant peu de place à Nicole Kidman et Margot Robbie donc, mais celles-ci ne déméritent pas. La scène phare de l’ascenseur - et l’unique séquence qui les réunit toutes les trois - est d’ailleurs d’une éloquence rare sans qu’aucun dialogue ne vienne perturber la tension en cours. En relatant les faits tels qu’ils se sont déroulés et en portant aux nues une affaire prémisse d’un courant et d’une révolte qui n’a pas fini de faire parler d’elle, « Scandale » est un film dans l’air du temps. Une œuvre nécessaire et elle risque de ne pas être la dernière. Et le principal est qu’elle soit plutôt réussie dans les grandes largeurs.



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    DanDan
    DanDan

    82 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 décembre 2019
    Jay Roach signe un film partisan Démocrate à souhait sur les abus et les rouages d'une chaîne de tv comme Fox News dans l'ère ME TOO...Que dire si ce n'est que la Mise en scene est efficace. Les actrices Maggie Robbie , Nicole Kidman et Charlize Theron (en Megan Kelly la journaliste star de Fox ) sont superbes. Mais l'histoire tirait d'une histoire vraie est mal écrite et le spectateur a du mal à suivre les histoires dès différents protagonistes du au scénario faible..on arrive à la fin sans en savoir plus et c'est vraiment dommage vu le casting féminin de ce film.
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