Alors que la fin parfaite de Terminator 2 semblait présager la fin de la saga, le studio à mis (plus de 10 ans après) une suite en chantier, cette fois sans Cameron à la réalisation et sans Furlong en Connor, suite aux malheureux problèmes de drogues de celui-ci.
Jonathan Mostow, quasi-inconnu au bataillon, est alors désigné en tant que réalisateur, et Nick Stahl, le Roark Junior de Sin city, est choisi pour interpréter le futur leader de la Résistance dans la guerre contre les machines. Quand à Schwarzenegger, "il est de retour".
Alors, que donne cette suite ? Et bien c'est moins bon, même si cela reste efficace.
Tout d'abord, le scénario. Il est nettement moins révolutionnaire que celui de ces prédécesseurs, et de plus il est doté de plusieurs incohérences par rapport aux épisodes antérieurs (
comme le fait que les militaires reconstruisent Skynet, alors que toutes les données concernant ce projet ont étés détruites dans l'épisode précédent, durant l'explosion de Cyberdine System causée par Myle Dizon. Une autre incohérence dans le fait que, dans l'épisode 2, John apprend au T-800 que les clés de voiture se trouvent généralement sous le pare-soleil, alors que dans celui-ci, lorsque le T-800 démarre la camionnette, il a le réflexe de regarder sous le pare-soleil et trouvent les clés sans tenter de la démarrer aux fils, et pourtant ce n'est pas le même T-800. De nombreuses autres incohérences se trouvent dans le film, je vous laisse les trouver par vous-mêmes
).
Pour le casting Schwarzenegger rempile et est toujours aussi bon. Il abandonne cette fois-ci le côté monstrueux du premier et le côté attachant du second et opte pour un T-800 plus décontracté, tantôt drôle (
le "parle à ma main"
), tantôt ridicule (
les lunettes en forme d'étoiles du strip-teaseur
).
Comme dit plus haut, Nick Stahl incarne Connor, mais cette fois avec moins de charisme que n'en avait Furlong. Claire Danes, l'héroïne d'Homeland, incarne
la future femme de John
Catherine Brewster, de manière correcte. Et pour la nouvelle menace robotique du film, les scénaristes ont décidés de nous offrir une "Terminatrice", surnommée T-X. Jouée remarquablement par la très sexy Kristina Loken, cette méchante n'atteint cependant jamais le niveau de cruauté du T-1000 de Terminator 2.
Marco Beltrami remplace Brad Fiedel à la composition, et nous livre une BO correcte bien que facilement oubliable.
Je dirais donc que les grandes qualités du film résident dans son rythme trépidant (on ne s'ennuie jamais), ses effets spéciaux très bien foutues et dans ses scènes d'actions terriblement efficaces, notamment celle de la poursuite en camion-grue, techniquement irréprochable.
Mais le meilleur du film se trouve dans ses 5 dernières minutes, qui mettent littéralement sur le cul, et que je vous laisseraient découvrir par vous-mêmes.
Pour finir, je dirais que ce Terminator 3 le Soulèvement des Machines est largement trop sous-estimé, car même si il reste nettement inférieur aux 2 premiers, est un pur divertissement totalement spectaculaire !