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Akamaru
3 092 abonnés
4 339 critiques
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3,0
Publiée le 24 mars 2014
Après le triomphe artistique de "Citizen Kane",Orson Welles avait les mains libres vis à vis de RKO,mais un concours de circonstances l'engagea sur 3 projets simultanés. A cause de cela,il ne pût peaufiner "La Splendeur des Amberson"(1942)comme il le souhaitait,et laissa son monteur,Robert Wise,procéder à des coupes drastiques(35 minutes supprimées)suivant en cela les directives après des projections-test décevantes. Malgré tous ces obstacles,ce mélodrame en costumes passe bien l'épreuve du temps,aidé par une mise en scène régulièrement innovante et d'une précision d'horlogerie suisse. La scène du bal en est l'exemple frappant avec une caméra mobile captant à la volée des discussions sur différents plans. On retiendra aussi la séquence virtuose de la calèche bloquée dans la neige,ou celle plus sarcastique de la prétendante se moquant ouvertement de l'héritier. Ce dernier est la pierre angulaire de tout le drame se mettant en place. Welles évoque ses souvenirs d'enfance,d'un monde aristocratique qui se meurt,replié sur des considérations de classe futile et emporté par le progrès technique en marche. Le film n'est pas aussi radical qu'il aurait dû être,avec un final trop tiède pour être de Welles...
Il n'est pas logique de dire qu'il s'agit de l'un des meilleurs Welles tout en sachant que le dernier a renier le film après les charcutages effectués par la RKO. Reste le plans, la mise en scène ingénieuse (le début est génial), la lumière, la direction d'acteurs. Cette fresque balzacienne (un peu confuse au niveau des liens entre les personnages secondaires) décrivant l'itinéraire d'un fils à papa trop gâté reste néanmoins très prenante (Ah, cette scène où son ex-fiancée se fout carrément de sa poire…)
Superbement filmé et très intelligent, "La Splendeur des Amberson" est un pur chef-d’œuvre, zigzaguant entre le drame et l'humour, tout en conservant un aspect social et satirique. Le film reflète, par l'intermédiaire d'une chronique familiale, les bouleversements sociologiques ayant touché les États-Unis durant la première partie du vingtième siècle. Bien qu'il n'ait pas eu droit au montage final, Orson Welles montre ici sa virtuosité en adoptant un style oscillant entre classicisme et originalité.
Deuxième entrée dans le cinéma par Welles, ce dernier s'approfondit et s'améliore dans le domaine photographique, soignant le cadrage des plans et la profondeur de champ, et surtout la lumière, élément central qui renforce la dramaturgie. Il n y a que ces critères qui peuvent rendre le film intéressant. L'histoire n'est pas vraiment accrocheuse, le spectateur se perd dans les méandres de la famille Amberson en se demandant qui est qui, on ne sait pas très bien qui est le vrai héros du film, et les enjeux ne sont pas très attractifs. Il y a de ces films qui sont très réussis graphiquement mais dont l'histoire est assez pauvre, ce qui déséquilibre fortement le résultat. Welles signera en revanche ses meilleurs films par la suite.
Réalisé tout de suite après "Citizen Kane", "La Splendeur des Amberson" marque le début des difficultés pour Orson Welles : le film fut coupé au montage par les producteurs et l'échec fut tel que Welles dut attendre un moment avant de réaliser un autre film. Pourtant, cette tragédie familiale est une pure réussite. Grandeur et surtout décadence d'une famille qui n'a plus que les regrets et un peu d'amour, le film reflète parfaitement les conflits entre la modernité et les traditions. En effet, Eugene Morgan, amoureux depuis toujours d'Isabel Amberson, fabrique des voitures et George, le fils d'Isabel est formellement opposé à leur amour et à la modernité, tenant aux valeurs de noblesse de sa famille qui ne sont plus qu'illusions. L'histoire est relativement classique mais brillamment mise en image par un Welles qui laisse tomber la flamboyance de "Citizen Kane" pour quelque chose qui colle au plus près d'une famille se refermant sur elle-même. Le noir et blanc est magnifique et Stanley Cortez a effectué un travail remarquable sur la photographie, dosant les nuances d'ombres et de lumière avec grand talent, illustrant ainsi parfaitement les émotions et états d'esprits des personnages.
Cette saga familiale est menée sur un rythme fou. Orson Welles ne perd pas de temps dans sa narration et les ellipses sont nombreuses et malgré tout le scénario tient la route car les scènes sont toutes très représentatives. La mise en scène est excellente toute en étant plus sobre que dans d'autres films du cinéaste.
Grandeur et décadence d'une grande famille bourgeoise américaine à la fin du XIXe siècle. Ce 2e film de Welles - qui fut mutilé au montage par les producteurs - reste un modèle de mise en scène et d'utilisation du plan séquance, et Welles, un conteur hors pair.
13/20 Comment un film qui aurait pu etre un chef d'oeuvre, fut massacrer par les promoteur du film... Pourtant le début du film est très prometteur (de l'aveu également de Welles) et puis, après la scène du traineau dans la neige, le film deviens d'une banalité tant techniquement que scénaristiquement. Orson Welles n'a jamais pu regarder le film en entier... Un massacre ! le film est quand meme regardable...
On peut avoir réalisé le plus grand film de tous les temps mais si vous ne rapportez pas d'argent, le studio, aussi cool soit-il, vous retire vos privilèges. La mythique RKO ne dérogea pas à la règle en mutilant le 2ème d'O. Welles, qui avait pourtant un contrat en or, ce dernier ayant été envoyé en tournage en AmSud pendant que les exécutifs s'occupaient du montage final. Et pourtant, ce film demeure un total chef d'oeuvre tel qu'il est. Lumière magnifique, mise en scène dense et d'une intelligence redoutable, acteurs impeccables (malgré une certaine rigidité dans le jeu par instants, héritage du théâtre) et scénario magnifique. Indispensable pour les cinéphiles, cette leçon de cinéma demeure incontournable et mérite amplement son statut et Welles confirme son génie avec cette oeuvre maîtrisée qui brasse moult thèmes et idées pour nous raconter la mutation d'un monde. D'autres critiques sur
Il est difficile de juger un film qui n'est que le reflet plus ou moins fidèle que le réalisateur avait en tête. On connait les déboires qu'a connu Welles -petite pensée à son monteur aussi, Robert Wise- durant le tournage du film et les modifications non souhaitées par Welles que le film a connu. Difficile de savoir quelle aurait été l'oeuvre telle qu'il l'a souhaité. Et c'est dommage car ce qu'on a déjà sous les yeux est vraiment un bon film. Après son chef d'oeuvre Citizen Kane où il se focalisait sur un personnage, là il brosse toute une famille. Ce que je retiendrai surtout dans ce film c'est la grande intelligence de sa mise en scène, éblouissante notamment lors des scènes des escaliers.
Un très grand et intense film d'Orson Welles, marquant de par sa froideur d'une puissance étrange mais bouleversante et de par sa mise en scène naturellement exceptionnelle, on sait bien comment Welles maitrise merveilleusement la réalisation et notamment l'utilisation de la lumière, offrant a la plupart de ses films un noir et blanc magnifique et virtuose. "La Splendeur Des Amberson" est une œuvre d'une grande beauté visuelle et racontant son histoire avec une impressionnante justesse.
"La splendeur des Amberson" film d'Orson Welles datant de 1942 est considéré comme un chef-d'euvre ou on l'on peut se demander pourquoi ! Le film commence par la voix off d'Orson Welles sur la vie romantique des années 1870 (un peu long !) mais on retient uniquement la séquence un peu comique de l'omnibus attendant une jeune fille ou elle fit signe de la fenêtre de sa chambre de la propriété des Amberson et l'omnibus l'attend ou des voyageurs y descendent et un tenant le cheval. Puis on voit au début plusieurs personnages discutaient des Amberson sans savoir qu'ils y sont (pas naturel) ! L'histoire débute si on veut ou l'on voit Eugene Morgan jouant le mannequin devant sa glace à essayer divers pantalons, pardessus et chaussures de la mode de l'époque (Joseph Cotten est comique là !), de la sérénade avec orchestre un soir à sa belle qui est Isabel Amberson ou il avait un peu bu et marche dans son violoncelle et en tombe parterre (Joseph Cotten comique là aussi !), pour se faire pardonner va chez Isabel lui apporte un jour un cadeau ou un domestique dit qu'elle n'est pas là, puis un autre jour lui apporte un bouquet de fleurs ou le même domestique dit qu'elle n'est pas là pour lui, et en sortant voit Isabel avec Wilbur Minafer qu'elle n'aime pas mais par orgueil stupide et mal placé le préfère car dit sérieux face à l'homme qu'elle aime qui est Eugene Morgan mais le jugeant qu'il s'est ridiculisé avec la sérénade ! Les personnages reparaissent et disant ce qu'elle peut trouver à Wilbur Minafer et il ne fait pas le poids face à Eugene Morgan qui lui est vraiment beau et d'ailleurs il plait à toutes femmes ! Les personnages reparlent et disent qu'elle portera son amour sur les enfants qui seront gâtés et que la voix off d'Orson Welles réplique mais il y aura qu'un fils unique (un peu lourd là) ! Puis on voit le fils unique qui est George Minafer Amberson : un garçon gâté pourri insupportable, une vrai teigne qui ne respecte même pas des adultes et fait ce qu'il veut ! Vingt ans plus tard, dans sa ville natale par absence, Eugene Morgan assiste à un bal donné par le riche clan des Amberson. Il y retrouve son amour de jeunesse, Isabel, qu'il aime toujours et elle aussi toujours et il l'invite à une valse qui dure même lorsque les invités sont partis. Eugene Morgan est veuf et il a une fille qui est Lucy. Lui, c'est un inventeur et un industriel automobile. Isabel est aussi veuve. Lucy tombe amoureuse de George, le fils d'Isabel ou ils dansent et dès le début il est hostile à Eugene Morgan.George Minafer est un jeune homme fils à papa oisif nostalgique du passé, qui est tyranique, orgueilleux, s'impose ou que se soit, quelqu'un d'antipathique ! Les deux familles se fréquent souvent que se soient les Morgan et les Minafer-Amberson, et Eugene et Isabel ont de nouveau une fréquentation d'amoureux. Puis Eugene Morgan ayant l'intension de venir voir Isabel dans sa propriété pour la demander en mariage ou George s'interpose et lui barre le passage en inventant que sa mère ne veut pas le voir. Eugene écrit une lettre à Isabel de choisir que il ne supportera pas un deuxième chagrin d'amour. L'insuportable George lit le courrier de sa mère. Puis Isabel décide de faire un long voyage en Europe avec son fils et celui-ci fait ses adieux à Lucy. Isabel est de plus en plus malade et devint faible avec retour précipité. Malheureusement, Eugene ne revoit pas Isabel car le médecin refuse les visites et celle-ci meure. Plus tard, George accompagne son oncle à la gare ou il lui enverra de l'argent. George est ruiné et sa tante à dilapidé l'argent dans la spéculation. Mais s'il travaille ça ne suffit pas et demande à son patron un travail risqué. George et sa tante habitent dans une pension. Puis George est grièvement blessé et Eugene rend visite, et ça se termine drôlement ou il est raccompagné par la tante. On retient dans ce film surtout la prestation de Tim Hold dans le rôle de George Minafer-Amberson tandis que Joseph Cotten (Eugene Morgan), Anne Baxter (Lucy Morgan) et Dolores Costello (Isabel Amberson) paraissent assez effacés ! Puis le ridicule d'avoir mis une perruque brune pour Agnès Moorehead et on se demande pourquoi alors qu'elle était rousse ! Un film assez ennuyeux, avec des longueurs, trop théâtral, image noir et blanc fade !
Orson Welles soigne la réalisation : cadrage, lumière, personnages hors cadre... L'histoire est simple : un riche héritier, arrogant et prétentieux, surcajolé par sa mère, prend des coups. Le personnage de Georges Minafer Amberson est vraiment détestable ! Le casting est à la hauteur et joue très bien. Une réussite (un cran en dessous de Citizen Kane qui fut vraiment un coup de maître pour un coup d'essai).
Tout en finesse, le crépuscule d’une grande famille de la côte est des Etats-Unis, dans un monde bouleversé par l’automobile, le machinisme. Le destin du dernier Amberson, sorte d’handicapé affectif et existentiel, enfant gâté et fils abusif, incarne la fatalité presque mystérieuse de la décadence, du gâchis, c‘est un grand personnage tragique jusque dans sa bêtise. Il y a presque une ironie cruelle dans la manière de conter l’histoire, entre la légèreté allègre du début et la noire mélancolie de la fin. La mise en scène est une splendeur, Welles assimile totalement les leçons de l’expressionnisme pour créer un style tout aussi expressif mais moins outrancier, plus réaliste. La reconstitution historique ne tombe jamais dans l’illustration