Visuellement époustouflant (on avait envie de faire des photos de l'écran pour les faire encadrer chez nous), avec un dynamisme agréable, des blagues en bonne quantité et des couleurs qui se rapprochent d'une belle aquarelle (plutôt que de l'animation toute lisse où rien ne dépasse, d'un autre grand studio concurrent), Le Robot Sauvage est une sortie familiale à ne pas rater. DreamWorks, avec Le Chat Potté 2, a compris que les images oniriques, colorées, joliment imparfaites et poétiques, étaient sa force pure, son meilleur atout pour exister notamment pour un public de jeunes adultes qui veulent se rincer l'oeil. On adore aussi les doublages dont on s'étonne de ne connaître aucun nom de la VF, qui n'ont rien à envier aux noms plus courants. La scène d'apprentissage de vol reste vraiment celle qu'on a le plus aimé (avec une chouette musique pour accompagner le tout). Le renard nous a énormément fait penser à celui du Grand Méchant Renard, qu'on aime tout particulièrement (mais on doute que DreamWorks soit allé chercher si loin pour la référence, on penche pour une heureuse coïncidence). Côté scénario, on va se faire des ennemis (préparez vos munitions de pommes de pins) : on n'a pas été aussi emballé qu'on l'aurait voulu, la faute à des bons sentiments en continu, avec des personnages qui s'aiment tous trop facilement (et un discours parfois casse-gueule sur le côté "femmes faites pour être mères" par moments : clairement, on aurait préféré un nom et une voix neutres pour le robot.), dont les vannes sont efficaces sur les enfants (et sans être bêtes, une rareté !) mais dont on aurait voulu qu'ils assument vraiment toutes les vannes (on a été surpris par le gag
du gamin opossum qui se fait bouffer en hors-champ...
dommage de ne pas assumer le gag deux minutes après, Shrek, dans le temps, savait être drôle pour les grands aussi avec ce genre de cynisme), dont les scènes émotions étaient très attendues (la scène de la
visite du centre futuriste avec les robots, qui ne sert à rien sur le moment du scénario, donc on comprend que cela est un "teasing" qui va resservir à la fin, dont on devine alors absolument tout, sans se tromper
), et une BO qui aime bien les violons pour les séquences émotions. Voilà, on attend de se faire balancer des pommes de pins, on a une sympathie pour le scénario, mais sans enthousiasme, on sait qu'on va passer pour un robot défaillant, alors qu'on s'émeut tellement facilement d'ordinaire (Le Chat Potté 2 nous a dévasté). Mais il n'en reste pas moins que le visuel nous a scotché (le véritable cœur vivant du film !), qu'on comprend entièrement ceux qui ont fondu pour le scénario (même en-dehors des parents et enfants) et on vous recommande plus que vivement !