Je vais commencer par ce qui saute aux yeux : le film est visuellement magnifique !
Il y a un énorme travail de direction artistique, donnant constamment l’impression d’admirer une peinture. Sous nos yeux se déploie un univers coloré aux tons pastels, apportant une vraie poésie à l’ensemble. On pourrait faire une pause à n’importe quel moment, on se retrouverait face à un tableau qui en met plein les yeux.
Visuellement, c’est assez dingue, et rien que pour ça, le film mérite amplement d’être vu au cinéma, où il prend clairement une autre dimension.
D’autant plus que le film bénéficie également d’un vrai sens du cadre et d’un rapport d’échelle constamment mis en avant, en fonction des animaux qui sont au centre de l’action.
Il y a aussi un vrai travail sur la caméra, avec des jeux de focale et des mouvements qui donnent souvent l’impression que l’action est filmée caméra à l’épaule, intensifiant ainsi le rythme de l’ensemble.
De ce côté-là, on est servi : il n’y a aucun temps mort et les événements s’enchaînent à un rythme effréné, sans pour autant nuire à la narration.
On notera aussi la magnifique bande-son du film, avec une musique épique qui prend progressivement de l’ampleur et marque les esprits.
Le film nous offre une très belle fable, qui devrait ravir aussi bien les enfants que les adultes. L’histoire, assez simple au départ, devient un triple parcours initiatique, avec des récits qui se répondent. Celui du robot, bien sûr, qui s’est donné pour mission d’élever ce petit avorton d’oie. Forcément, celui de cet oison qui cherche à se faire une place dans sa communauté. Mais aussi celui du renard qui les accompagne et cherche simplement à se faire aimer.
Un renard qui, d’ailleurs, vole presque la vedette, tant son personnage sort du lot.
Ils seront accompagnés d’une tripotée de seconds rôles, tous plus attachants les uns que les autres (bon, forcément, avec des animaux tous plus mignons les uns que les autres, c’est un peu facile…).
C’est d’ailleurs ce que certains pourraient lui reprocher : un excès de bons sentiments. Le film aborde beaucoup de thèmes, de l’écologie à la famille, en passant par l’entraide, la peur de l’autre ou encore la quête d’identité, mais aussi le cycle de la vie et de la mort. Ce n’est pas toujours subtil, mais il le fait bien, en les traitant avec maturité tout en les rendant accessibles aux plus jeunes.
Et surtout, il parvient à être particulièrement émouvant.
Car oui, le film vient régulièrement titiller les larmes du spectateur, sans jamais en faire trop. On assiste à une magnifique fable, bourrée d’émotions, qui fait un bien fou.
Bref, j’ai adoré LE ROBOT SAUVAGE, qui offre un spectacle aussi fort visuellement qu’émotionnellement. Pour moi, c’est l’un des plus beaux animés de ces dernières années, et ce serait vraiment dommage de ne pas découvrir cette pépite sur grand écran...
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