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    Irresistible
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    RENEE D.
    RENEE D.

    17 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    C'est un film bizarre et surprenant et vu de France, on ne comprend pas tout. Mais on passe un très bon moment. On est amusé par les acteurs, les échanges, les situations ; on s'amuse de la naïveté du personnage de Steve Carell. Je le recommande ; c'est satirique, parfois très osé et simplement divertissant.
    Alice025
    Alice025

    1 661 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 juillet 2020
    Petite comédie américaine qui passe un peu inaperçue, « Irresistible » ne l'est pas forcément mais le film arrive à séduire par son casting et son enjeu. Steve Carell incarne ici un démocrate un peu bobo qui va soutenir dans une petite ville rurale un ancien colonel. S'oppose à lui le parti républicain, soutenu par Rose Byrne, en véritable petite peste.
    En plus du choc des cultures (rural, urbain), l'histoire se révèle être aussi une satire sur le monde politique : préparer une élection, se tirer dans les pattes, mentir pour gagner des voix...
    Un véritable système qui est remis en cause, mais toujours de façon drôle et légère.
    Alors ce n'est pas forcément la sortie du mois, je ne serais sans doute pas aller le voir s'il y avait eu plus de sorties, mais j'ai tout de même passé un bon moment et je ne regrette pas.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Chris58640
    Chris58640

    208 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    Sur le papier, l’idée est séduisante : mette en scène la revanche de l’élection improbable de 2016 dans un patelin du Middle-west, sur le ton de la comédie. Le film est réalisé par Jon Stewart, et le ton est volontairement et immédiatement potache. L’humour ici n’est pas d’une folle originalité, c’est certain. Il se veut acide, il l’est par moments fugaces, mais la plupart du temps, il repose sur le décalage bon sens paysan/élite de la capitale, avec une pointe de vulgarité. Le moins qu’on puisse dire est que cela à beau être efficace, ce n’est pas d’une folle originalité. Jon Stewart fait le job, sans en faire trop, sans surjouer les gags. Placer un communicant de Washington assez snob, assez sur de sa propre valeur, face à des habitants pétris de bon sens et de valeurs traditionnelles, ca fonctionne à condition qu’on sente clairement l’autodérision, dans les deux cas. Si cette autodérision affleure par moment (la réunion du parti démocrate au début, où visiblement personne n’a pris la mesure du problème posé par la défaite d’Hillary et ne se remet en question), elle demeure malgré tout un peu trop discrète. Gary Zimmer débarque dans le Wisconsin avec ses méthodes qui n’ont (pas) fait leur preuve en 2016, avec ses big data, ses panels, ses collectes de fonds dans les beaux quartiers de New York, ses soutiens médiatiques. On pourra objecter au film que ce sont les règles du jeu de la politique américaine, et qu’il ne fait que jouer selon les règles. Dans « Irrésistible », le parti démocrate n’a pas encore opéré sa mue, et il fonce tête baissée dans les mêmes impasses. De l’autre côté, on y va franchement : mensonges éhontés (devant des journalistes qui ne vérifient rien), déversement d’argent et sans aucun scrupule. Il y a seulement 10 ans, une telle caricature du Parti Républicain dans un film m’aurait paru très exagérée, presque insultante. Mais aujourd’hui, on est au-delà de toute caricature, alors tans pis pour eux... La presse en prend aussi pour son grade, et c’est de bonne guerre mais là encore, la critique aurait pu être plus mordante, plus acide. On peut dire que l’humour d’« Irrésistible » manque d’audace, se contente de gags un peu éculés, un peu faciles, alors qu’il y aurait tant à dire et tant à dénoncer. Mais peut-être ne fallait il ni choquer, ni déplaire trop ? Steve Carell, Chris Cooper et même Rose Byrne font le job dans le registre dans lequel le scénario les cantonne. Steve Carell en fait quand même beaucoup, il finit même par devenir un peu fatiguant. Rose Byrne c’est pire, elle détonne tellement dans cette campagne avec ses tenues impeccable, ses méthodes « Fox News » et ses réflexions pleine de condescendance qu’on se demande comment elle peut mener efficacement une campagne dans ce bled qu’elle exècre ouvertement ! Chris Cooper, lui, en ancien marine taiseux, est finalement celui qui a le rôle le plus facile, puisqu’il lui suffit d’être naturel. Le scénario tient la route jusqu’au dernier quart d’heure. Malgré tous les bémols que j’ai soulignés plus haut, le spectateur marche plutôt bien dans la combine : qui va l’emporter ? Gary va –t-il tirer des leçons de cette élection là puisqu’il n’a apparemment pas tiré de leçons de la précédente ? Et puis patatras, le dernier quart d’heure arrive et là… C’est le drame… Le « coup de théâtre final » (qui fonctionne dans le sens où on ne l’a pas vu venir) sent tellement fort la démagogie et la naïveté que s’en est incommodant. Pendant 90 minutes il a été question de politique, d’idées, de stratégie, et spoiler: là, d’un seul coup, tout part avec l’eau du bain ! Cette fin, qui se voudrait surement pleine de morale, voire même de cynisme, tombe (à mon sens) à plat ventre dans la démagogie. Il me semble qu’il est question malgré tout de Démocratie, sous couvert d’une comédie un peu potache, et ça me dérange que sous prétexte que cette Démocratie n’est pas parfaite (ce qui est son essence même mais c’est un autre débat), elle soit quasiment écartée d’un revers de main par le scénario. Je ne suis pas certaine que c’est en produisant ce genre d’effet que le cinéma américain apportera sa petite pierre à la reconstruction de la vie publique de son pays. Je suis peut-être un peu dure avec la comédie de Jon Stewart mais c’est elle qui a commencé ! C’est elle qui se voulait irrévérencieuse au départ, sur le papier, et c’est elle qui tombe dans un politiquement correct désagréable et presque nauséabond au final ! «
    Irrésistible » (je ne comprends pas la pertinence du titre, au passage…) aurait pu être une comédie politique noire, violente et appuyer fort là où ça fait bien mal, elle se contente du service minimum et laisse une impression finale désagréable.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2020
    Gary Zimmer (Steve Carrell) est un consultant politique démocrate qui peine à se remettre de la victoire-surprise de Donald Trump. Découvrant sur YouTube la vidéo d'un colonel en retraite (Chris Cooper) qui s'est dressé devant le conseil municipal de sa petite ville du Wisconsin, solidement républicaine, pour prendre la défense des sans-papiers, il décide de sponsoriser sa candidature aux prochaines élections municipales. Même si l'accueil de ses hôtes est hospitalier, le dépaysement est rude pour Gary qui doit renoncer à ses goûts de luxe. La campagne prend bientôt une dimension nationale et attire une autre consultante, la redoutable Faith Brewster (Rose Byrne) qui travaille pour les Républicains.

    Il y a deux parties dans "Irresistible". La première dure une heure trente. Elle réjouira les bobos comme moi qui auraient voté des deux mains, s'ils l'avaient pu, pour Hillary Clinton en 2016 et ne comprennent pas le soutien dont bénéficie Donal Trump dans l'Amérique profonde, faute peut-être d'y avoir vécu suffisamment longtemps et d'en maîtriser les codes.
    Cette première partie, un peu prévisible, s'organise autour d'un double rapprochement. D'un côté, le consultant plein de morgue, débarqué de la capitale, abandonne l'un après l'autre ses habitudes et ses préjugés envers l'Amérique profonde. De l'autre la petite ville de Deerlake va petit à petit basculer dans le camp démocrate pour offrir à notre héros un happy end victorieux.

    Les dix dernières minutes viennent démentir ces prévisions. C'est la seconde partie du film dont j'ai déjà trop dit en en révélant l'existence. Le sens de "Irresistible" en est complètement renversé. Il ne s'agit plus d'une élégie anti-Trump mais au contraire d'une fable populiste, critiquant les politiciens de tous bords, l'élitisme des professionnels en marketing politique aux techniques soi-disant scientifiques mais aux résultats médiocres, l'argent roi qui fait et défait les élections, la frénésie des campagnes électorales aussi prompte à sonder les électeurs qu'à les ignorer une fois le scrutin achevé.

    Le bobo bien-pensant se sent un peu floué ; mais bon perdant, il ne retirera pas son soutien à ce film malin et bien joué qui aura évité l'écueil d'un dénouement prévisible quitte à lui préférer une conclusion moins conforme à ses préférences politiques.
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