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Stéphane R
24 abonnés
348 critiques
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2,0
Publiée le 7 août 2021
Choix intéressant de cette période de l'exil des républicains espagnols sur le sol français. Quelques beaux moments, surtout sur la fin. Mais quel manque de subtilité dans le traitement. Les victimes sont merveilleuses, les méchants sont très méchants, le flic type beauf de Cabu est vraiment excessivement caricatural. Caractéristique d'une frange de la BD (ex : BD de Mediapart) et de l'animation très engagée, peu inspirée, mais aimée pour les combats qu'elle anime.
Un vrai bijou du septième art. Par une réalisation loin des standards d'aujourd'hui, "Josep" raconte avec force mais pudeur un pan de l'Histoire (volontairement ?) méconnu. Troublant d'intensité et de créativité.
Ce film d’animation, réalisé par Aurel en 2020, évoque une partie de la vie de l’artiste peintre catalan Josep Bartolí. Le point de départ aborde une période méconnue et peu glorieuse de la fin de la IIIème République, celle où la France incarcérait dans des camps de prisonniers les réfugiés espagnols fuyant la dictature de Franco. On remonte ensuite le temps et son exil au Mexique. Ce qui perturbe le visionnage de ce long-métrage c’est qu’il ne s’agit pas d’un dessin animé à proprement parler mais plutôt d’une succession d’esquisses, tel un montage effectué à base de diapositives. Certes, le graphisme est de grande qualité, mais ce parti pris artistique manque de fluidité. Bref, une œuvre qui se feuillète comme un livre d’images.
illustré par un dessin aussi sombre que la cette période de l histoire de France , que nous nous efforçons de laisser bien enfouie dans les profondeurs de notre mémoire sélective. Ce film aborde ce sujet difficile des premiers camps de concentration mis en place par la France et le traitement des réfugiés espagnols. Poignant, dur mais aussi plein de poésie , ce film est une belle réussite. Et nous oblige à faire face à notre histoire , et comprendre un peu mieux notre société. A voir
« Josep » le premier film d‘animation de Aurel présente 2 intérêts : 1) Historique car il nous apprend (ou devrait nous rappeler) que c’est bien en France en Janvier 1941 sous Pétain qu’on a créé dans les Pyrénées Orientales à Rivesaltes le premier camp de « concentration » pour les espagnols anti-Franco : républicains, communistes, anarchistes … 2) Artistique car dans ce camp de concentration, un jeune gendarme pas très zélé vis-à-vis de cette décision, va se lier à un dessinateur barcelonais - Josep Bartoli – et l’aidera même à s’évader ! Bartoli pourra gagner le Mexique où il rencontrera bien sûr Frida Kahlo avant de terminer une brillante carrière de dessinateur à New-York. Les dessins de Bartoli sont d’une grande précision et exprime toute la détresse de ce monde concentrationnaire … mais tous ces dessins issus des propres carnets de l’auteur sont « raccordés » souvent de façon lourde avec ce film d’animation dont l’aspect n’est pas trop déplaisant mais qui « détonne » avec la qualité des dessins … et c’est là mon grand reproche à ce film d’animation (genre que je n’aime pas trop même s'il ne s'agit pas d'un documentaire mais d'un film « humanisé » par le fait que c’est le gendarme qui sur son lit de mort confie cette histoire intime à son petit-fils lui-même graphiste qui ira bien sûr à N.Y. voir la rétrospective Bartoli. A regretter également le fait que les chansons en catalan ne soient pas sous-titrées.
J'ai eu du mal à accrocher à ce film. Le scénario est bien, les dessins sont bien mais ayant des problèmes pour reconnaitre les visages j'ai eu du mal à suivre qui était qui dans l'histoire.
Ca fait un peu cliché : les gentils gagnent et les méchants sont punis, pas de revirement de situation.
J'avoue : je ne suis pas un grand fan du cinéma d'animation. Mais, "Josep", que je n'étais pas allé voir en octobre dernier, j'ai eu, pendant 6 mois, le temps d'en entendre dire beaucoup de bien, il m'est revenu que Aurel était le dessinateur de Politis et j'ai appris qu'on y entendait la chanteuse Sílvia Pérez Cruz. Alors .... J'ai choisi ce film pour ma première sortie au cinéma depuis plus de 6 mois et ... je crois que j'ai eu tort. Non pas que l'histoire racontée ne soit pas intéressante, elle est très intéressante. Mais, que voulez vous, un film d'animation qui n'est quasiment pas animé, c'est très dur pour quelqu'un comme moi. La même histoire racontée dans un film autre que d'animation m'aurait très probablement beaucoup plu, là, je l'avoue, je me suis ennuyé très souvent. Dommage.
Ce film d'animation parle d'une manière très brute de faits assez peu connus du grand publics, en l'occurrence du sort des Républicains espagnols venus se réfugier en France à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Malgré un dessin qui personnellement ne me parle pas du tout, le film retranscrit avec une grande précision le sort réservé à ces espagnols traités comme des bêtes (littéralement), et nous fait ouvrir les yeux sur ces gens abandonnés par la France. Ainsi, du début tragique à la fin surprenante, le film séduit et remplit quasiment toutes les cases.
« Josep » n’est pas vraiment un biopic sur le peintre Josep Bartolí, mais plutôt un film historique plongeant les spectateurs dans la retraite de soldats ou de citoyens espagnols républicains en 1939 suite à la victoire de Franco. Le film emploie ingénieusement le concept narratif du flash-back : c’est le grand-père de Valentin qui conte la survie de Josep dans un pays qui n’est pas en mesure de l’accueillir comme il se doit. Le spectateur se trouve alors dans la même position que le jeune homme, écoutant avec attention tous les détails de cette histoire et se demandant tout comme lui qui était son grand-père. Malgré le manichéisme dérangeant du film, la qualité artistique et technique du dessin animé lui donne un aspect singulier et enthousiasmant qui le tire inévitablement vers le haut. « Josep » est donc un film remarquable et soigné, qui présente un évènement historique trop souvent oublié et montre que les dessins animés peuvent parfaitement toucher un public adulte, comme avait pu le faire, dans un autre registre, l’incomparable « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin l’année précédente.
Un film d animation témoignage du supplice des espagnols réfugiés d Espagne suite à la guerre civile, c est une bonne idée. Les images traitées type aquarelle sont soignées et bien stylées. Néanmoins, le traitement de l animation est vraiment trop statique, c est plus qu'épuré, ça manque de dynamisme, cela nuit de manière importante ; Peut-être trop poétique au regard de l environnement de ces prisonniers. Pour le scénario et le témoignage ça permet juste la moyenne, mais au plan artistique, et valorisation du sujet c'est vraiment très pauvre, vraiment très décevant. Ce film perd également à être aussi manichéen dans la présentation de ses personnages, le traitement de l histoire, les dialogues extrêmement plats et convenus n aident pas à prendre la mesure des événements. on sait mieux faire qu en bd avec l animation aujourd'hui. Au final je trouve que le traitement par cette animation du sujet dessert le message. Je n adhère aux messages inscrits dur l affiche, c est une promesse non tenue.
Période sombre et méconnue de l’histoire de France et d’Espagne, la fuite d’un demi-million d’espagnols dans des camps en France à l’aube de la WW2. Le dessin est brut, pasgracieux mais renforce ce lien et l’utilité de cette œuvre. Bien plus complexe et troublante qu’il n’y parait, Aurel dessinateur au Monde et au Canard Enchaîné passe vers la lumière, Nommé à Cannes 2020.
"Josep" est le portrait du dessinateur républicain Josep Bartoli interné en camp de concentration et qui réussira à fuir le régime franquiste. Aurel, dessinateur de renommée également, adapte ici une partie de la vie de ce héros avec grâce et poésie. A travers ce film d'animation, il exerce un devoir de mémoire sur une période trop méconnue. Le résultat final est probant mais peut-être pas au niveau du chef-d'oeuvre annoncé par la critique à mon goût.
Pour être honnête , je m'attendais à mieux. J'ai eu du mal avec le dessin assez succinct et saccadé. J'ai eu du mal avec les voix, surtout celle de l'ado qui est vraiment ratée. La voix de Sergi Lopez est bien adaptée, mais quand il parle français avec l'accent espagnol, on ne comprend rien, on arrive à être soulagé de revenir aux sous-titres. Mais même si je ne connaissais pas du tout cet artiste qu'est Josep Bartoli, l'histoire est intéressante et permet de ne plus ignorer que la France aussi avait sur son sol des camps de concentration. Alors rien que pour le côté pédagogique, ce film mérite d'être vu.
Tenter de mettre Aurel et cette tranche de vie de Josep Bartoli en animation était osé mais le résultat est malheureusement conforme à ce que j’attendais, un tout moyen qui ne vaut que par une seule vertu pédagogique : celle de faire connaître cette période de l'histoire de la Catalogne française aux touristes qui se contentent en été d'y venir tremper leur petites fesses ou faire des descentes en boucle dans des lave-culs girotatifs. L'animation est, en dépit d'une recherche de transitions, d'un grand classicisme : aucune innovation, mais là je dirai : c'est un choix artistique alors pourquoi pas ? En revanche l'histoire est présentée de manière beaucoup trop manichéenne : les gentils forcément de gauche - les méchants qui ne sont pas de gauche. C'est ignorer tout le contexte politique, social et historique de l'Espagne, la façon dont le régime républicain s'est imposé 2 fois pour être finalement 2 fois repoussé, la particularité du camp de Rivesaltes situé dans un département français depuis à peine 277 ans au moment des faits (avant il appartenait à l'Espagne) et où l'on parle en 1936 la même langue que beaucoup de ces réfugiésspoiler: (le catalan) ce qui n'est pas le cas des autorités de l’État français spoiler: (les petits français étaient battus dans les écoles lorsqu'ils parlaient catalan dans la cour de récréation) , le fait que d'autres réfugiés ont été parqués sur les plages d' Argelès-sur-Mer sans nourriture ni soins y sont nés ou mort sans voir l'ombre d'un baraquement... Bref. Je n'ai pas vécu ces histoires dans les livres, en dessin animés ou reportages, j'ai vécu au contact des témoins direct. C'est pourquoi mon sentiment est que ce film n'apporte rien à ces témoignages vivants non marqués d'opinions bien-pensantes, en train de s'éteindre à jamais, au moment où je vous écris, dans les maisons de retraite de la région de Perpignan.