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365 abonnés
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4,0
Publiée le 13 octobre 2020
J’ai trouvé que c’était un très bon film d’animation. On est dans un contenu plus tourné vers les adultes avec une portée historique. J’ai beaucoup aimé le style artistique marqué. Cela fait du bien car on est loin des standard Disney ou Pixar qui font la grande majorité des productions animées au cinéma. Je ne dis pas ça pour critiquer ces derniers, juste pour souligner que l’originalité fait du bien. J’ai aussi apprécié la diversité au sein même de ce long-métrage. En effet, selon la période de l’histoire, il va avoir une évolution de l’ambiance et du design. Par exemple, dans l’époque moderne, c’est plus habituel, en revanche quand on passe dans la narration de l’histoire, les trait sont marqués sans animation, plus des esquisses. Cette variation permet de donner une émotion au récit. Selon la forme de dessin, le message n’est pas le même. J’ai adoré cet aspect poétique. Je me suis laissé porter par cette histoire qui est belle. Alors qu’on est dans une société qui veut nous diviser, on a là un message d’unité. L’amitié peut lier chaque homme. Le parcours du gendarme a résonné en moi. Il y a aussi ce petit mystère de savoir où se divise la fiction et la réalité. J’en ai profité pour découvrir l’artiste Josep Bartolí. Cet homme était rempli de talents. En rentrant, je suis allé voir ses différentes œuvres. Cela montre que ce film remplit ses objectifs. Je tiens à saluer aussi le doublage avec des acteurs de qualité comme Gérard Hernandez (SCÈNES DE MÉNAGES), Bruno Solo, David Marsais (Palmashow), et Valérie Lemercier.
La forme peut sembler austère mais Josep s'interesse à une époque particulière de l'histoire franco/espagnole et de l Espagne de 1936. Si certaines voix sont particulièrement mal choisies on s'attache vite aux personnages qui fuient l'Espagne de Franco et se retrouvent entourés de barbelés en France. Un film animé qui mérite d'être vu car ce thème n'est pas souvent traité !
Je regrette que sous prétexte d'avis, trop de spectateurs s'étalent à raconter les films. Retenons cependant qu'il ne s'agit pas d'un dessin animé, mais que le réalisateur donne vie aux dessins, croquis, esquisses jetées avec un crayon et n'importe quel papier sur ses genoux par Joseph Bartoli, enfermé comme beaucoup d'autres résistants au franquisme dans le camp de concentration de Rivesaltes par la police française après sa fuite d'Espagne. Ce qu'il nous montre cruellement, sans complaisance, vu de l'intérieur, c'est l'inhumanité de cette France qui se rengorge tant de son esprit d'asile, alors qu'elle n'a cessé d'exploiter, de martyriser, de rejeter "l'autre".... Comme dans la foulée, j'ai visionné les deux reportages "Décolonisation, du sang et des larmes", la boucle est bouclée. A voir, revoir et faire connaître.
Un épisode peu connu (et peu glorieux) de notre histoire. Le film est bref et percutant avec un dessin efficace et sans artifice. Mais je m'attendais à un peu plus d'émotion
Ce film d'animation parle d'une manière très brute de faits assez peu connus du grand publics, en l'occurrence du sort des Républicains espagnols venus se réfugier en France à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Malgré un dessin qui personnellement ne me parle pas du tout, le film retranscrit avec une grande précision le sort réservé à ces espagnols traités comme des bêtes (littéralement), et nous fait ouvrir les yeux sur ces gens abandonnés par la France. Ainsi, du début tragique à la fin surprenante, le film séduit et remplit quasiment toutes les cases.
Le sujet - le traitement réservé aux républicains espagnols réfugiés en France suite à la victoire du franquisme - est plus qu'intéressant, et le film semble s'attacher à montrer qu'avant même le régime de Vichy, la France avait déjà pris le parti de traiter les indésirables au moyen de camps et affichait une haine viscérale des "Rouges". Les graphismes sont intéressants bien qu'ils nuisent parfois à l'attachement au récit, la faute à certains passages qui font très "inachevés". De plus, les personnages très schématiques et sans nuances ne suscitent que peu d'adhésion...
L'animation est étrange et perturbe car il s'agit d'une approche dont les spectateurs n'ont pas l'habitude. C'est simple en dessinant, c'est un peu un film de poupées rousses en quelque sorte : on suit un ado qui suit un épisode de la vie de son grand-père qui lui-même est en relation avec Josep. Jusque là c'est simple. Et dans tout ça, on rajoute le contexte : l'exode des Espagnols en 36 et leur captivité en France. Si Aurel évoque les républicains, les anarchistes et les communistes, il n'explique pas l'idéal de ces gens. Le réalisateur est meilleur quand il montre les motivations des personnages français. Là où le film est spectaculaire, c'est lorsqu'Aurel évoque qu'un simple individu peut être en lien avec des personnages (ou lieux historiques) tels que Frida et Trotsky. C'est un dessin court portant sur une partie de la vie d'un artiste fermé dans un cadre historique. Dommage que le cadre ne soit plus explicite que le dessin, mails il a le mérite d'être exposé.
« Josep » n’est pas vraiment un biopic sur le peintre Josep Bartolí, mais plutôt un film historique plongeant les spectateurs dans la retraite de soldats ou de citoyens espagnols républicains en 1939 suite à la victoire de Franco. Le film emploie ingénieusement le concept narratif du flash-back : c’est le grand-père de Valentin qui conte la survie de Josep dans un pays qui n’est pas en mesure de l’accueillir comme il se doit. Le spectateur se trouve alors dans la même position que le jeune homme, écoutant avec attention tous les détails de cette histoire et se demandant tout comme lui qui était son grand-père. Malgré le manichéisme dérangeant du film, la qualité artistique et technique du dessin animé lui donne un aspect singulier et enthousiasmant qui le tire inévitablement vers le haut. « Josep » est donc un film remarquable et soigné, qui présente un évènement historique trop souvent oublié et montre que les dessins animés peuvent parfaitement toucher un public adulte, comme avait pu le faire, dans un autre registre, l’incomparable « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin l’année précédente.
Pas fan de la forme, un scénar léger, mais un film utile nous rappelant un pan de l'histoire de France que les livres de l'éducation nationale ont mis sous le tapis.
très beau film d'animation dont le sujet sonne fort aujourd'hui avec la résurgence des obscurantismes le graphisme les couleurs ou leur absence sont un point d'orgue a l'idée évoquée ce rappel de l'histoire tombe à pic
Captivant et passionnant,malgré un graphisme très noir et une animation originale et minimale. C'est une invitation à découvrir une page sombre et mal connue de notre histoire. Le voyage au Mexique apporte une touche d'optimisme.