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Mathieu H.
23 abonnés
290 critiques
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4,0
Publiée le 23 octobre 2020
"Josep" a d'abord de quoi déstabiliser : des premières images fixes, presque en "stopmotion", avec un sujet méconnu, ça a de quoi effrayer. Une fois cette première appréhension passée, le premier long métrage d'Aurel livre un témoignage fort, jamais larmoyant, sur une page sombre de l'histoire de France, sur laquelle un gros travail de mémoire reste à faire. Le choix de la forme est judicieux (un film d'animation sur un dessinateur) et délivre un message fort sur la tolérance, le courage, l'insoumission... Mais un propos surpasse les autres : les Espagnols ont aussi été victimes d'un odieux racisme en 1939 et ont subi un traitement inhumain. Malgré cette expérience, le film s'achève avec une note d'espoir : un voyage au Mexique rempli de couleurs, après une heure au sein d'un camp où tout ne peut qu'être gris... Un film fort, mais aussi formateur et très pédagogique pour les plus jeunes, porté par un casting de voix (Sergi Lopez dans le rôle titre) impeccable.
« Josep » le premier film d‘animation de Aurel présente 2 intérêts : 1) Historique car il nous apprend (ou devrait nous rappeler) que c’est bien en France en Janvier 1941 sous Pétain qu’on a créé dans les Pyrénées Orientales à Rivesaltes le premier camp de « concentration » pour les espagnols anti-Franco : républicains, communistes, anarchistes … 2) Artistique car dans ce camp de concentration, un jeune gendarme pas très zélé vis-à-vis de cette décision, va se lier à un dessinateur barcelonais - Josep Bartoli – et l’aidera même à s’évader ! Bartoli pourra gagner le Mexique où il rencontrera bien sûr Frida Kahlo avant de terminer une brillante carrière de dessinateur à New-York. Les dessins de Bartoli sont d’une grande précision et exprime toute la détresse de ce monde concentrationnaire … mais tous ces dessins issus des propres carnets de l’auteur sont « raccordés » souvent de façon lourde avec ce film d’animation dont l’aspect n’est pas trop déplaisant mais qui « détonne » avec la qualité des dessins … et c’est là mon grand reproche à ce film d’animation (genre que je n’aime pas trop même s'il ne s'agit pas d'un documentaire mais d'un film « humanisé » par le fait que c’est le gendarme qui sur son lit de mort confie cette histoire intime à son petit-fils lui-même graphiste qui ira bien sûr à N.Y. voir la rétrospective Bartoli. A regretter également le fait que les chansons en catalan ne soient pas sous-titrées.
Un film d animation témoignage du supplice des espagnols réfugiés d Espagne suite à la guerre civile, c est une bonne idée. Les images traitées type aquarelle sont soignées et bien stylées. Néanmoins, le traitement de l animation est vraiment trop statique, c est plus qu'épuré, ça manque de dynamisme, cela nuit de manière importante ; Peut-être trop poétique au regard de l environnement de ces prisonniers. Pour le scénario et le témoignage ça permet juste la moyenne, mais au plan artistique, et valorisation du sujet c'est vraiment très pauvre, vraiment très décevant. Ce film perd également à être aussi manichéen dans la présentation de ses personnages, le traitement de l histoire, les dialogues extrêmement plats et convenus n aident pas à prendre la mesure des événements. on sait mieux faire qu en bd avec l animation aujourd'hui. Au final je trouve que le traitement par cette animation du sujet dessert le message. Je n adhère aux messages inscrits dur l affiche, c est une promesse non tenue.
Ce film d’animation, qui donne plus d’importance au dessin (le mode d’expression initial de Aurel) qu’à l’animation elle-même, a le grand mérite de revenir sur un moment un peu oublié de l’histoire : la « retirada », la fuite de 500 000 républicains Espagnol vers la France à la fin de la guerre civile, et les honteuses conditions d’accueil qui leur ont été réservées par le pays des Droits de l’homme (malheureusement la personnalisation manichéenne des gendarmes Français amoindrit le propos). La construction est hésitante, mais le film est esthétiquement assez réussi, et intellectuellement intéressant, à la fois un moment d’histoire, un hommage à un homme hors du commun, Josep Bartoli, et une réflexion sur le rôle du dessin comme témoignage.
On s'en fout un peu de cette histoire de franquistes espagnols même si elle trouve un écho dans l'actualité d'aujourd'hui. L'animation n'est pas top, la musique noie souvent l'émotion et le film s'évapore sitôt qu'on l'a vu.
Excellent film d'animation qui, avec talent et finesse, revient sur une page douloureuse de l'histoire des Républicains espagnols internés en France. C'est vraiment très bien réalisé, parfois avec humour, toujours avec pudeur. Une parfaite réussite.
Extraordinaire dessin animé qui se penche sur un épisode peu glorieux de notre histoire et la souffrance des réfugiés espagnols en 36. Superbe trait, narration de qualité. Grand film.
Début 1939, les antifranquistes fuient l’Espagne mais sont enfermés dans des camps par les français. Serge est gendarme, il surveille les camps. Josep est prisonnier, il passe son temps à dessiner. Les deux hommes nouent une amitié malgré leur statut qui les oppose. Le dessin est très original, très beau mais pourtant très statique, ce qui ne dynamise pas le récit, assez lent. L’ensemble manque de rythme, j’étais à la limite de l’ennui malgré l’intensité du sujet. C’est très beau esthétiquement mais malgré un sujet fort, le temps semble long.
illustré par un dessin aussi sombre que la cette période de l histoire de France , que nous nous efforçons de laisser bien enfouie dans les profondeurs de notre mémoire sélective. Ce film aborde ce sujet difficile des premiers camps de concentration mis en place par la France et le traitement des réfugiés espagnols. Poignant, dur mais aussi plein de poésie , ce film est une belle réussite. Et nous oblige à faire face à notre histoire , et comprendre un peu mieux notre société. A voir
Ce film d’animation, réalisé par Aurel en 2020, évoque une partie de la vie de l’artiste peintre catalan Josep Bartolí. Le point de départ aborde une période méconnue et peu glorieuse de la fin de la IIIème République, celle où la France incarcérait dans des camps de prisonniers les réfugiés espagnols fuyant la dictature de Franco. On remonte ensuite le temps et son exil au Mexique. Ce qui perturbe le visionnage de ce long-métrage c’est qu’il ne s’agit pas d’un dessin animé à proprement parler mais plutôt d’une succession d’esquisses, tel un montage effectué à base de diapositives. Certes, le graphisme est de grande qualité, mais ce parti pris artistique manque de fluidité. Bref, une œuvre qui se feuillète comme un livre d’images.
JOSEP (2020): Le noir et le gris seront les couleurs dominantes de ce dessin animé. Pour être plus précis, de ces dessins souvent filmés d'une façon saccadée. Certains passages se regarderont comme une bande dessinée, d'autres auront la fluidité d'un film d'animation. Des moments de souffrance mis en valeur par une qualité de dessin reflétant les mêmes caractères techniques du crayonné de Josep Bartoli, dessinateur de presse Espagnol. Parfois le coup de crayon sera gras, pour ensuite devenir plus fin. Une animation intelligente, très sensée dans ses procédés d'évolution suivant les changements d'existences à l'intérieur de cette histoire. Un film d'animation étrange, passionnant, mais très intéressant à regarder. Le scénario: un ancien gendarme français reviendra sur cette période de sa vie se passant en 1939, dans un camp de réfugiés espagnols en France, une population ayant fui la dictature Franco, pensera être accueillie à bras ouvert dans le pays des Droits de l'homme, se retrouvera maltraitée et humiliée. Pour son premier long métrage, le dessinateur Aurel rendra un très bel hommage à cet artiste qu'était Josep Bartoli. Quatre étoiles pour cette réalisation en accord total avec le style des écrits de ce témoignage si particulier. Remarquable.
Ce serait un film utile et intéressant concernant cette triste période de l'histoire, le sort peu connu de ces prisonniers dont Bartoli , mais une narration hachée comme le dessin qui l'illustre ,des doublages pénibles font que l'on perd le fil et que cela finit par être trop long et presque trop superficiel si on n'en connaît pas préalablement le contenu historique .
Très beau récit, historique et poétique. Graphisme élégant. Bien que tirée de faits réels, l'œuvre privilégie avec bonheur l'onirisme et la suggestion, tout en parvenant à émouvoir. Un bijou du cinéma d'animation.
Un sujet fort, original dans l'univers de l'animation. Une intention louable de revisiter une période peu glorieuse de l'histoire de France, tout en focalisant sur des histoires intimes : histoire d'amitié entre deux hommes, histoire d'un rapprochement entre un grand-père et son petit-fils. Quelques dessins ou esquisses saisissants. Et une mise en abyme intéressante, l'art du dessin étant le fil rouge de ces dessins animés. Voilà qui fait la qualité de ce film, sur laquelle on pourra toutefois mettre quelques bémols. La fluidité narrative et la fluidité stylistique ne paraissent pas optimales. Et le scénario n'exploite peut-être pas tout le potentiel émotionnel de sa matière.