Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Arthur Brondy
227 abonnés
973 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 2 mars 2020
Un film très mignon sur un couple de femme dont la vie va être bouleversée par un accident. Comment se retrouver et vivrez son amour jusqu’alors caché ? Telle est la question. Tendre et émouvant.
Une histoire pareille n'aurait pu être contée il y a ne serait ce que cinq ans... Magnifique jeu des actrices et mise en scène, un vrai chef-d'œuvre d'émotion ! Très gros coup de cœur !!
Une très belle histoire d'amour puissante et forte, magnifiée par deux superbes comédiennes, qui prend quasiment la forme du thriller pour nous faire vivre l'exclusion ressentie par celle dont la famille ne soupçonne pas la place. Et qui se battra jusqu'au bout pour retrouver celle qu'elle aime.
Ce début d'année 2020 regorge quand même de très beaux premiers films, de grande qualité, ça fait beaucoup de bien et donne beaucoup d'espoirs pour le cinéma de demain. Cette fois, c'est Filippo Meneghetti qui le démontre à travers une belle histoire comme on les aime. Celle de deux personnes âgées (Nina et Madeleine) incarnées de la plus belle des manières par Barbara Sukowa et Martine Chevallier. Leur visage respire déjà tellement de choses, d'émotions et de vécus à l'écran, simplement par leur regard, qu'en plus de leur talent dans le jeu et l'interprétation, elles ne pouvaient que nous embarquer durant cette heure et demi. Touchant de bout en bout, parsemé de scènes drôles et de comique de situation aussi, le film nous raconte l'amour à travers l'âge, et il est rare d'associer homosexualité et vieillesse au cinéma, ce qui est d'autant plus agréable et réussi. J'ai aimé la façon pudique, et extrêmement élégante de filmer ces différents prismes amoureux. Je ne compte même pas les gros plans visages magnifiques sur ces 2 actrices, et j'ai encore en mémoire ce travelling avant sur le visage allant jusqu'au très gros plan des yeux de Madeleine, qui était un plan absolument somptueux de beauté et d'humanité. Mais le film ne serait rien sans l'interprétation tout aussi réussie et touchante de la fille incarnée par Léa Drucker. Plus je la vois dans des rôles aussi touchants et fragiles, plus elle me convainc définitivement de son talent. Quelle force de jeu et d'émotions à elle seule. Ce premier film est donc une ôde à l'amour à travers l'âge et la plus insurmontable des épreuves dont la maladie fait partie. Le casting était parfait et intelligemment mis en avant par l'image et la mise en scène sans jamais être dans l'excès de pathos ni d'une quelconque caricature. Magnifique !
Et si le plus bel hymne à l'amour de l'année au cinéma était déjà sur les écrans mi-février ? Dès son ouverture, belle et énigmatique, sur la douleur et l'incompréhension de la séparation, il est évident que Deux ne sera pas de ces films bavards et démonstratifs mais prendra son temps, jouera sur les silences et les regards, ne cherchera pas à tout prix l'émotion mais y parviendra par la grâce de sa mise en scène élégante. Ainsi est le premier film de Filippo Meneghetti, splendide évocation d'un amour difficile à protéger de l'incompréhension et de l'intolérance des autres et menacé par le vieillissement et la maladie. Les héroïnes de Deux ont dépassé depuis longtemps le temps des passions adolescentes mais elles vivent leur amour comme un trésor qu'elles cachent elles-mêmes au monde qui les entoure par pudeur et par crainte d'une toujours vivace hostilité sociale. Ce sont deux vieilles dames très dignes et tendres incarnées par la merveilleuse Barbara Sukowa et la moins connue mais tout aussi remarquable Martine Chevallier. Il faut voir comment Meneghetti réussit parfaitement à marier deux techniques et tempéraments d'actrices aussi différents, l'un cinématographique, l'autre théâtral, pour les rendre complémentaires et parfaitement crédibles en tant que couple inséparable. Deux est un film passionnant pour son propos mais aussi pour sa forme, utilisant les codes du thriller pour singulariser un mélodrame d'une justesse de ton remarquable, d'une empathie constante pour ces deux personnages principaux mais aussi pour celui incarné par une Léa Drucker aussi excellente, sur un autre registre, que dans Jusqu'à la garde. A la fin de Deux, le spectateur se retrouve à la fois heureux et triste, impliqué et touché en tous cas, dans une histoire d'amour autant unique qu'universelle et lumineuse.
Intéressante réflexion sur l'homosexualité entre 2 femmes d'un certain âge et la difficile acceptation par les enfants. Léa Drucker est très convaincante, elle pense agir pour le bien de sa mère en s'opposant à son bonheur mais accepte tout de même la remise en question à la fin. Un film à la fois très sensuel et pudique. Des jeux de portes qui s'ouvrent et qui se ferment sur un même palier. Le réalisateur mit 5 ans pour écrire le scénario et dire qu'il s'agit de son 1er film, quelle intrigue originale!
Toute sa vie, Madeleine a menti à sa famille. Si elle a été mariée et a eu deux enfants, elle a également entretenu une relation amoureuse et cachée avec une autre femme, Nina. Cette dernière était jusqu’à présent considérée comme une simple voisine de palier. Mais un jour, Madeleine fait face à un grave accident cardiovasculaire et n’a plus la faculté de parler et peut à peine se déplacer. Son cerveau est-il conscient ? Est-elle encore capable de penser et ressentir des émotions ? Il est hors de question pour Nina de laisser Madeleine seule avec une aide-soignante négligente. Elle prendra des risques de plus de plus grands pour être proche de la femme qu’elle aime, quitte à rompre le secret. “Deux” est l’histoire poignante de deux femmes qui se sont toujours aimées, quelque soit leur âge. Barbara Sukowa et Martine Chevallier sont superbes dans ces rôles matures qui décomplexes nos aprioris. Léa Drucker livre également un portrait juste de cette fille qui infantilise sa mère et qui refuse cet amour en dehors du schéma traditionnel. C’est un film qui saura vous toucher avec finesse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Filippo Meneghetti : voilà un nom qui ne nous dit rien. Et pour cause : il s'agit ici de son premier long-métrage. Mais alors il frappe fort - et paradoxalement, si l'on ose dire - tout en douceur... Le sujet d'abord n'a rien de banal. Deux femmes, toutes deux septuagénaires, habitent sur le même palier d'un immeuble. On les sait voisines, mais on ignore qu'elles se vouent un amour fou. L'une, Nina, est restée célibataire, tandis que l'autre, Madeleine, est veuve et a eu deux enfants d'un mariage dont elle n'éprouve aucune nostalgie. Leurs amours interdites demeureront cachées jusqu'à ce qu'un AVC survienne à Madeleine, la rendant totalement dépendante et suscitant la rage de Nina à qui l'on interdit de voir celle qu'elle aime passionnément. Rien de plus pudique et de plus délicat que ce film qui ne se permet pas la moindre facilité ni le moindre voyeurisme. Il s'agit bien d'une grande histoire d'amour où la notion de bonheur familial est mise à rude épreuve. Le réalisateur adopte le point de vue des deux femmes et surtout de Nina lorsque sa compagne est atteinte par la maladie. En cela, la deuxième partie du film a quelque chose de déchirant, la folie s'emparant alors du personnage de Nina. Tout cela s'effectue dans une lumière admirablement maîtrisée et conférant au film une sorte de grâce. Ajoutons que le scénario témoigne d'une grande inventivité : il est rare de voir sur un écran une telle accumulation de détails significatifs. De ce point de vue, la découverte par Nina du corps inanimé (on le présume) de Madeleine est éblouissant. Et nous n'oublierons pas de sitôt l'ouverture du film où deux petites filles jouent à cache-cache, une scène qui prendra tout son sens dans le déroulement du film. Enfin - et surtout - les rôles sont portés par deux actrices d'exception, Barbara Sukowa, l'ancienne égérie du cinéma allemand des années 80, et Martine Chevallier, plus habituée à interpréter sur les planches Shakespeare et tous les grands du théâtre international qu'à figurer dans des films. Toutes deux témoignent d'une force et d'une dignité qui méritent le respect. La maîtrise des regards dans une abondance de gros plans force l'admiration. Mais il serait ingrat de ne pas mentionner Léa Drucker qui, dans le rôle de la fille de Madeleine, est d'une justesse remarquable. Quant à la musique, outre le fameux "Sul mio carro" interprété par Betty Curtis, qui porte ici le bonheur rêvé du couple "interdit", elle mérite une mention spéciale pour la contribution très originale et toujours pertinente de Michele Menini.
Ce drame intimiste et pudique, liant deux femmes par le sentiment le plus puissant pouvant exister sur cette Terre, tente une plongée courageuse dans les profondeurs d'un coeur amoureux quelles que soient les circonstances. Nina et Madeleine s'aiment depuis des années, mais personne n'est encore vraiment au courant, et surtout pas la famille de cette dernière. Malheureusement, un événement terrible va bouleverser leurs vies et mettre à l'épreuve cet amour ardent et sincère. La mise en scène est minutieuse et précise, les comédiens touchent par leur justesse (Barbara Sukowa, Léa Drucker, Martine Chevallier). Tous les ingrédients d'un excellent film étaient pourtant réunis, mais je n'ai finalement pas été si bouleversé, la faute à une intensité et une trame assez monotones dans l'ensemble. Un hymne à l'amour profond mais manquant de saveur et de charme. Site www.cinemadourg.free.fr
Très touchante histoire romanesque et un film inédit sur l'homosexualité féminine en mode troisième âge. Les trois actrices sont sublimes et enfin un premier rôle de cinéma pour la grande Martine Chevallier, sociétaire de la Comédie-Française.
Ce premier long métrage de Meneghetti est le genre de film dont on ressort avec le sourire et qui fait du bien. "Deux" est un film d'une beauté incroyable et d'une tendresse infinie, et puis, rien que pour le regard de Barbara Sukowa et le sourire de Martine Chevallier, il faut absolument voir ce film bouleversant.
" Deux" drame romantique au féminin est mon premier coup de cœur de l'année. En effet le sujet de l'histoire " l'amour entre deux femmes mûres" m'a bouleversé par sa puissance émotionnelle avec un duo actrice qui fonctionne à merveille et une Léa Drucker juste dans son rôle, le réalisateur égratigne au passage notre système de dépendance mis à mal dans ce film qui démontre que l'amour est au dessus de tout.
Voilà un joli film qui aborde un sujet dont tout le monde se doute mais dont personne ne parle vraiment: l'amour profond, réel et conjugal de deux femmes d'un âge déjà avancé dans la vie ! Mado et Nina forment un couple qui s'aime, qui vit ensemble, qui a ses beaux moments d'intimité comme beaucoup de couples dans le monde. Sauf que nous sommes en présence de 2 femmes âgés dont une a tous les codes d'une certaine vie de la petite bourgeoisie. La morale, l'incompréhension, le décalage sociétal etc...font peur à Mado (mais pas à Nina) ce qui pousse ce couple à donner le change. Elles sont des voisines quasi des amies mais surtout pas un couple qui en fait a son appartement. La réalisation met bien en scène cet appartement qui est leur lieu de vie tranquille, serein et plein d'amour. Et puis l'accident de la vie ! Alors qu'un mari ou une épouse dans la même configuration amoureuse et conjugale aurait agi comme souhaite agir Nina, bah là...impossible ! Les enfants, l'aide à domicile, les institutions etc...ne peuvent pas se faire à l'idée que de 2 dames âgées puissent s'aimer dans la joie et aussi dans la douleur. Pas fini sa mue sociétale, sociale et psychologique la société sur cette question. Ce film n'est pas un acte militant ni un pamphlet anti-puritanisme ou je ne sais quoi. Ce film nous montre la réalité de couples de femmes, âgés, qui n'aspirent qu'à être tranquilles et libres dans leur vie et leurs amours conjugaux. Car Deux nous parle de ça: l'amour conjugal qui ne s'éteint pas avec le temps. Alors je ne mettrai pas 4 ou 5 étoiles car il m'a manqué quelques éléments : - un peu plus d'éléments sur le mariage de Mado et sa vie avec son mari décédé, absolument pas réussi, datant d'un temps où on ne divorçait pas aussi facilement. Quelques touches supplémentaires sans pathos ni débordements auraient été bienvenus; - un peu plus de développement des personnages des enfants notamment le fils, pareil par touches supplémentaires. Ces touches auraient étayé le problème, le noeud familial de Mado. Ces touches auraient donné plus de consistance aux réticences de Mado à se livrer aux yeux de tous. Enfin, un tout petit bémol pour Léa Drucker, TRES bonne actrice, mais qui manque un peu d'interprétation. A mon sens c'est dû à ces touches qui manquent dans le portrait des enfants. Film délicat, sensible, j'espère en bonne voie pour les César de 2021 !