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Arno M.
10 abonnés
295 critiques
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2,0
Publiée le 11 octobre 2020
Lorsqu'Edna, disparaît, sa fille Kay et sa petite-fille Sam se rendent dans leur maison familiale isolée pour la retrouver. Peu après le retour d'Edna, et alors que son comportement devient de plus en plus instable et troublant, les deux femmes commencent à sentir qu'une présence insidieuse dans la maison.
Après un bon tiers du film où il ne se passe pas grand-chose pour ne pas dire rien, l’intrigue commence enfin, et là deux visions du film. Soit au premier degré, et là les amateurs de fil d’épouvantes vont être dessus et les autres du moins étonné. Sans spolier, pas de possession démoniaque, ni de maison hanté ou de poupée maudite…, bien que le film reprennent les classiques du genre : maison ancienne isolée, bruit inquiétant, objet qui fonctionnent tous seul… Soit on comprend le film au second degré. Et là le cadre d’épouvante est juste un prétexte pour traiter la vieillesse, les troubles mentaux qui en découle et plus largement du traitement des personnes âgées dans notre société. spoiler: Sam, la petite fille perdu dans le labyrinthe de la maison avec les pièces qui se modifient et rétrécissent serait que le cerveau de la grand-mère qui perd la mémoire. Pourquoi pas mais je ne sort pas de la salle convaincu. Les ficelles sont un peu grosses, le huit clôt et le montage minimaliste, fait plutôt penser que le budget était restreint qu’a des choix artistiques. Sans compter l’attente presque insupportable du premier tiers du film.
Non franchement ça reste très moyen, malheureusement. Meme si j'espère que cette réalisatrice australienne tentera d'autres films car Y a du potentiel. Là, pour le coup c'est lent et ça met donc beaucoup de temps à démarrer. L'actrice qui joue la mère (l'entre 2 des femmes) est belle et bonne actrice. C'est très sombre & belle musique.
Un premier film très réussi pour cette jeune réalisatrice australienne qui manie subtilement l'émotion du spectateur à l'horreur du délabrement du corps et de l'esprit. Œuvre traitant de la sénilité et de la place que l'on laisse à nos aînés dans nos sociétés et dans nos vies, du sentiment d'abandon dont ils souffrent et la peur que l'on a de voir une personne que l'on aime disparaître progressivement pour devenir une étrangère. La dernière scène est particulièrement belle et presque apaisante même si la vieillesse est un naufrage qui nous engloutira tous.
Ce film mérite le Navet d'or. "Maman" est prononcé au moins 200 fois , film classé "horreur", une plaisanterie, la fin de vie avec une fille qui épluche sa mère en fin de film, à pleurer de désespoir d'avoir payé pour ça . Ah main non ! Il faut regarder ce film au troisième degré et dans 30 ans cela sera un chef d'œuvre.
Mêlant avec parcimonie des paramètres inhérents au genre aux détresses intra-familiales dues à la sénilité de Edna. Le basculement entre horreur et émotion n'est jamais flagrant, on est toujours sur le fil du rasoir entre les deux car si l'horreur semble provenir d'une créature fantastique (démon ?!) il y a toujours cette petite pensée, cette petite espérance que Edna n'est en fait en proie qu'à sa démence sénile. Le mal qui ronge Edna, ronge aussi la maison symbole de toute une vie où les souvenirs se fondent ce qui crée une allégorie aussi poétique qu'effrayante. En cela, le final est d'une intelligence rare, où le drame offre une poésie funèbre qu'on peut voir comme un happy-end abstrait autour de la ronde de la vie te de la mort. Natalie Erika James, un nom à se rappeler ! Site : Selenie
Le concept de l'horreur opère principalement parce qu'il nous renvoie à quelque chose d'indéniablement proche. Un métaphore (plus ou moins abstraite) d'une réalité bien concrète dans laquelle on peut se projeter ou s'identifier. Ce n'est pas dans son sujet que Relic marque le plus de points, un spectateur averti aura désamorcé la bombe à retardement puisqu'elle n'est pas réellement dissimulée (les bougies qui s'effritent, la maison-mausolée de la rancœur et des regrets). Cela étant dit, la réalisatrice Natalie Erika James se gardent bien d'envoyer les basses assourdissantes, les jump-scares faciles ou la longueur complaisante. Ici, il est plus question de langueur face à une menace discrète qui ne cesse de recouvrir de sa silhouette ou de son ombre toutes les protagonistes. Jusqu'à cette dernière demi-heure en forme de climax où toutes les parties prenantes se retrouvent confinées dans un piège mental, organique et allégorique qui leur a ouvert ses portes pour mieux se refermer sur elles. Un morceau de bravoure qui vous mène sur une corde raide jusqu'à un grand final à la fois impitoyable et bouleversant, comme un cycle funèbre qui ne s'arrêtera jamais de recommencer.
Un film ennuyeux, sans fil conducteur. Dommage pour un tel projet de montrer la peur qu'engendre la vieillesse ansi que tous ses problèmes. Malgré un jeu d'acteur plus que correct je n'ai pas été effrayé une seule fois, or, ceci est le but premier de ce film à ce que je sache. Le film commence doucement, vous me direz c'est normal pour mettre en place une histoire mais le problème est qu'il ne commence que durant les 10 dernières minutes ! Je reste sur ma faim voilà 1h30 de perdues pour ne pas dire gâchées....
" Relic " est un drame horrifique tout juste honnête . En effet ce film essaye de suivre les pas du très bon " Hérédité" cependant " Relic" n'a pas la force émotionnelle ni la puissance de celui-ci, la faute à un rythme lent et un scénario peut être trop linéaire, j'ai noté quelques qualités tout de même comme l' intrigue du film qui demeure mystérieuse jusqu'à la fin, un scénario sur la déchéance et la vieillisse qui laisse à réfléchir et un dénouement surprenant.
Ce thriller en trois femmes et une maison renvoie à sa façon aux angoisses labyrinthiques de Jorge Luis Borgess ou aux résonances funèbres d'Edgard Poe. L'économie de moyens aboutit à un univers oppressant, autant dans les intérieurs que dans la nature étonnante et inquiétante de la forêt australienne. La déchéance, palpable et angoissante de la vieille dame, aboutit à un paroxysme inattendu et gore. On n'échappe pas à quelques poncifs du genre. Mais au bout du compte, ce sont bien deux heures dérangeantes voire glaçantes et on est là pour ça.
Un premier film américano-australien intriguant et réussi, dans son fond comme dans sa forme.
Au-delà de son ambiance grisâtre et pesante et de sa tension palpable et grandissante, l'histoire métaphorique d'un drame familial, tragique, violent et quelque part inévitable.
Un bon film d'horreur avec du fond! Fini les rôles féminins cantonnés à la vierge immaculé ou à la scream diva! celles-ci ont du sens! Pour un premier film, c'est une claque visuelle, une ambiance poisseuse et des effets sonores terrifiants. Retenez le nom de cette réalisatrice, elle va bientôt marquer de sa grâce le ce nouveau cinéma de genre!
« Relic » est un vent d’air frais dans le paysage horrifique particulièrement pauvre de ces derniers mois. Frais car Natalie Erika James, la réalisatrice, arrive à renouveler le mythe particulièrement usité de la maison hantée - qu’elle dépèce à coups de scalpel aiguisé - pour nous emmener sur d’autres territoires, sans autre envie que de nous consumer de l’intérieur.
Partant d’un drame intimiste et familial, l’histoire nous propulse dans un dédale horrifique qui explore les couloirs de la démence à travers les yeux de 3 générations de femmes qui se répondent et se complètent merveilleusement. La réalisatrice ne s’en cache pas, elle puise dans son trauma familial via l’Alzheimer de sa grand-mère pour explorer et interroger les méandres de la folie. « Relic » se pose d’ailleurs comme un film d’auteur utilisant le prisme horrifique comme allégorie à la vieillesse décatie, à la désagrégation des corps et à la perte de repères des proches vis-à-vis de cette situation complexe à gérer.
Le film prend son temps pour s’installer. Seules des touches de musique émises par intermittence tissent petit à petit l’atmosphère inquiétante et étouffante que l’on ressent au sein de la maison ; véritable personnage du film tant son design rend à la perfection cette impression de déliquescence et contribue à distiller l’horreur. Il faut préciser que le soin apporté à la photographie, aux décors, maquillages et autres effets spéciaux sont particulièrement réussis et participent au réalisme de ce climat oppressant. Sans oublier un casting très inspiré : Emily Mortimer, Robyn Nevin et Bella Heathcote délivrent une sacrée performance dans un triumvirat épatant.
Pas de jump scare ici mais une ambiance lourde, moite, effrayante qui dérange et glace le sang. En effet, la montée de l’horreur se fait progressivement, insidieusement, comme un serpent sinueux qui s’approcherait de vous, que vous peineriez à voir venir… mais quand il plantera ses crocs dans votre cheville et inoculera son venin, il sera déjà trop tard. La scène d’ouverture toute en faux semblants plonge directement le spectateur dans cette ambiance délétère où l’on sent bien qu’il y a plus que ce qu’on voit sur l’écran.
Niveau réalisation, Natalie Erika James place d’abord son film dans un cadre très académique – en gros c’est assez statique - mais quand l’histoire dégénère, on se retrouve plongé dans un univers empli de moisissures, souillures et pourritures (à la manière du jeu vidéo « Silent Hill ») avec un rythme saccadé, caméra à l’épaule, qui vient nous bousculer dans notre fauteuil secouant nos certitudes.
Alors « Relic » est-il une totale réussite ? Pas si simple car le métrage reste assez cryptique, se dévoilant finalement assez peu, fourmille de bonnes idées mais se laisse peu de place pour les exploiter. On pourrait reprocher une certaine lenteur à dérouler l’histoire mais c’est justement cette attente qui procurera tant de délicieuses sensations lors de la révélation finale qui ne laissera personne indemne. Ceux qui s’y laisseront embarquer feront un bien joli voyage à travers cette vision cérébrale de l’horreur. Et ce n’est pas fréquent.
La chronique en images sur le site : https://cestcontagieux.com/2020/10/07/relic-de-natalie-erika-james-la-chronique-magnetique/