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soniadidierkmurgia
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5,0
Publiée le 25 novembre 2020
Remarqué pour ses deux premiers films qui le classe immédiatement comme le chef de file du renouveau du cinéma espagnol en compagnie de Jaume Balaguero, Alejandro Amenabar dont « Ouvre les yeux » (1997) a fait l’objet d’un remake à Hollywood (« Vanilla Sky » de Cameron Crowe en 2001) produit et interprété par Tom Cruise, se voit confier par celui-ci une variation autour du « Tour d’écrou » d’Henry James. Le roman paru en 1898 a déjà été adapté au cinéma par Jack Clayton en 1961 avec « Les innocents ». Aux côtés de La maison du diable » de Robert Wise sorti en 1963, il constitue l’un des joyaux incontestés du film de maison hantée. Amenabar écrit lui-même le scénario comme il en a pris l’habitude depuis le début de sa carrière. C’est Nicole Kidman alors la femme de Tom Cruise qui tiendra le rôle principal. Celui d’une mère cherchant à protéger ses deux enfants contre une maladie qui leur interdit de voir la lumière au sein d’une vaste demeure qu’elle occupe seule depuis que son époux est parti à la guerre (l’action se passe en 1945). Alors qu’elle cherche à recruter des domestiques, trois étranges personnes frappent à sa porte. Ce seront les nouveaux recrutés. L’extrême méticulosité pour ne pas dire la maniaquerie de la maîtresse de maison va fortement influer sur la survenue et le retentissement des événements qui vont suivre. Alejandro Amenabar qui a retenu toutes les leçons apprises à la vision des deux films précités s’y entend à merveille pour les appliquer à ce cauchemar brumeux et claustrophobe qui relève de l’exercice de style brillantissime. La photographie du chef opérateur Javier Aguirresarobe avec lequel il collabore pour la première fois est somptueuse et contribue à faire de Nicole Kidman le point d’orgue de ce dérèglement des sens cohabitant avec le surnaturel. Jamais sans doute l’actrice n’avait été aussi belle et son jeu si bien mis en valeur. Sa blondeur platine et sa composition font penser bien sûr à Alfred Hitchcock dirigeant Kim Novak dans « Vertigo » (1958) ou Grace Kelly dans « Le crime était presque parfait » (1954). Un oscar aurait peut-être pu récompenser cette prestation qui voit Nicole Kidman combiner de manière très fluide une fermeté altière parfois dédaigneuse avec une fragilité extrême proche de l’abattement N’usant de presque aucun effet inhérent au genre, Amenabar en état de grâce plonge le spectateur dans les tréfonds d’une raison qui vacille. Les autres acteurs n’ont qu’à se mettre au diapason d’un réalisateur et d’une actrice en parfaite symbiose. Véritable chef d’œuvre esthétique souffrant toutefois de quelques faiblesses narratives, « Les autres » pourra sans aucun doute être vu et revu sans jamais décevoir. Il prend donc place au panthéon des grands films fantastiques
Quel souvenir de cinéma ! Cette salle pleine à craquer qui sursaute en même temps ! Ce premier plan où Nicole Kidman hurle d'effroi... Le revoir aujourd'hui, en connaissant l'histoire, procure toujours le même plaisir. Une poésie macabre, une déclaration d'amour à la littérature gothique et bien sûr à son pendant cinématographique. Il n'y a rien à redire sur ce film. La direction artistique, superbe, le climat de peur permanent parfaitement entretenu. Pas une angoisse spectaculaire. Une peur enfantine, celle des espaces tristes où l'on se retrouve seul. Celle des coins sombres vers lesquels on ne peut se rendre seul. Une telle réussite est rare. L'autre joyau du film c'est Nicole Kidman. Pas encore défigurée, parfaitement dirigée. Une incarnation de la peur qui marque les esprits. Quel film !
Un chef d'œuvre de tension , de romantisme et de folie intérieur ! Une inversion des valeurs et des points de vues qui bouleversent nos plus profonds repères. Une photographie merveilleuse et un scénario merveilleusement écrit .
"Les autres" est réellement un chef-d'oeuvre, et démontre le talent sans limite d'Alejandro Amenabar. Talent qui se montre déjà dans l'écriture du film, incroyablement maîtrisée de bout en bout, distillant parfaitement les ingrédients du thriller pour amener vers un twist final qui, non seulement est imprévisible, mais est aussi incroyablement fort. Le personnage principal a une psychologie très creusée et montre au fur et à mesure du film ses différentes facettes, jusqu'à ce que l'on sache tout sur son passé. Les autres personnages ne sont pas en restes, car même les enfants (qui sont merveilleusement bien interprétés, ce qui est d'autant plus impressionnant que les acteurs sont très jeunes) sont très loin des archétypes que l'on nous ressert habituellement. Sublimée par la réalisation, la maison qui est au cœur de l'intrigue devient elle-même un personnage qui recèle des secrets inavoués qui finiront par éclater au grand jour. L'ambiance particulière du film nous vient notamment de sa capacité à jouer avec l'éclairage qui sert non seulement l'intrigue (avec la brume présente tout le long et les éclairages à la bougie) mais aussi l'atmosphère de suspens instaurée. Jouant sur le hors-champ et les zones d'ombres, le réalisateur sait exactement quoi montrer et quoi cacher pour garder l'attention du spectateur. Un thriller c'est avant tout une question de dosage, et il faut avouer qu'Amenabar a vraiment réussi à tout équilibrer. La composition musicale (elle-aussi écrite par le réalisateur, quel homme !) sublime le film et donne au scènes dramatiques une force rare sans jamais tomber dans le "too much". C'est donc pour moi un sans faute pour ce film, qu'il vaut mieux voir sans rien savoir à son propos.
Je n'aime pas être manipulé mais là, je n'ai rien vu venir : depuis "Sixième Sens", je n'avais pas été manipulé de la sorte. Ce jeune réalisateur, comme M. NIGHT SHYAMALAN avant lui, est un génie. En plus, c'est lui qui a conçu la musique et on ne pouvait pas faire une musique plus adaptée au film et à l'ambiance. L'idée de départ du film est toute simple, le nombre de personnage réduit et, comme "Cube" ou "Le Projet Blair Witch" avant lui, cela prouve que l'essentiel dans un film, ce n'est pas le nombre de millions de dollars du budget ou les effets spéciaux mais bien le scénario. Dans le genre "maison hantée", autant je n'avais pas aimé "Hantise", autant, là, je suis vraiment enthousiaste.
Dès les premières minutes nous voilà pris au piège de cette maison, de ces murs et de ces portes si nombreuses, et surtout de cette obscurité qui réveille en nous des peurs ancestrales. Sans me risquer à dévoiler la fin du film, j’aimerais simplement attirer votre attention sur une chose qui m’a marqué, le chiffre trois. Grace est une femme très pieuse, préparant ses enfants pour leur première communion, et veillant à ce qu’ils se conforment toujours aux commandements de Dieu. D’ailleurs les enfants ne quittent jamais leurs chapelets. Convaincue de l’existence de Dieu, Grace aimerait communiquer sa foi à ses enfants, ce qui s’avère beaucoup plus difficile que prévu. J’en viens donc au chiffre trois, qui dans la religion chrétienne est synonyme de Trinité, autrement dit Dieu divisé, ou plutôt démultiplié en trois entités, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. Cette Trinité est d’ailleurs évoquée dans le film et mis à mal par les enfants. Or, Grace et ses enfants sont trois, tout comme les trois domestiques qui viennent proposer leurs services. Ils sont momentanément quatre, mais redeviennent rapidement trois. Mais ce chiffre trois correspond aussi, dans la Bible, à l’épisode où Pierre renie le Christ par trois fois comme ce dernier le lui avait prédit. Un chiffre qui sert donc à nier l’existence de quelque chose. « L’enfer ne peut attaquer les païens » s’écriait Rimbaud dans Nuit de l’Enfer. Le poète maudit s’est longuement demandé, suite à ses hallucinations, quel camp il devait choisir. Les Autres est un film d’une intelligence rare qui, plutôt que d’adopter un point de vue ou son contraire, décide d’opter pour une tout autre alternative, ouvrant de ce fait un nouveau champ de réflexion. Porté par une Nicole Kidman qui réussit le petit exploit de nous communiquer ses doutes et sa terreur sans ménagement, le film d’Amenabar s’impose comme une nouvelle référence en matière de fantastique.
Absolument sublime, tout le récit est orienté sous forme de huit clos résumant les FX à de simple bruit de pianos ou de pas. L'athmosphère y est parfois irrespirable et la tension a sont paroxysme lors du dénouement finale. D'ailleurs l'histoire est magnifique d'ingéniosité pour relancer et interloquer le spectateur qui mettra
Une atmosphère glaçante, une mise en scène remarquable, un excellent casting, un scénario qui tient la route, et un twist ending. Rien à redire, que demander de plus ?
mise en scène réjouissante, une actrice qui trouve l'un des meilleurs rôles de sa carrière, deux enfants qui offrent une excellente prestation (c'est très rare), une tension omniprésente, un final renversant malgré quelques incohérences. Un vrai coup de maître qui nous présente un huis-clos qui aurait pu s'avérer ennuyeux mais qui tient en haleine. Les vingt dernières minutes donnent des frissons. Grand film.
L'atmosphère de ce film est angoissante, et pourtant, pas d'effusions de sang, pas de monstres sortis des placards, mais de la suggestion, de la psychologie, un scénario en or, une Kidman en diamant. Un chef-d'oeuvre.
vraiment excellent... j ai revu le film que j avais pas vu depuis longtemps et il est toujours aussi brillant... l ambiance, la mise en scène, l histoire, les acteurs, la musique etc... le twist final est l un des meilleurs que j ai pu voir dans un film d épouvante... tout est bien géré de manière sobre sans fioritures... Nicole Kidman est magnifique... bref un chef d œuvre...