Derniers Avis : Les Autres - Page 3

Peu après la Seconde Guerre mondiale, Grace vit dans une immense demeure avec le souvenir d'un mari qui n'est pas revenu de la guerre et deux enfants très malades qui ne peuvent être exposés au soleil. Alors que trois domestiques arrivent, d'étranges événements vont commencer à intervenir...

Alejandro Amenabar nous transporte dans une immense demeure victorienne et braque sa caméra sur le personnage de Grace, pieuse qui tente d'élever ses deux enfants malades dont sa fille insolente qui pense voir des fantômes. Il ne la lâche que très rarement et laisse peu à peu planer l'ambiguïté sur les enjeux, les personnages (à l'image des propos de la fille) et met en place des relations compliquées et intrigantes.

Alors, Amenabar maîtrise bien tous les éléments du genre, que ce soit le côté huis-clos dans la maison, les apparitions ainsi que le mystère les entourant ou encore divers éléments comme les claquements de portes, la brume ou autres effets voulus frissonnants. Il les distille peu à peu et plutôt intelligemment, sans lourdeur et dans le même temps il exploite bien le cadre du film (belle photographie et reconstitution). De plus, le film est bien rythmé, sachant prendre son temps à certains moments pour mieux explorer les personnages et les éléments étranges qui apparaissent.

Et pourtant le film ne décolle jamais vraiment. C'est sympa à suivre, tout le long intriguant (et servi par de très bons interprètes, notamment Kidman) mais ça s'arrête là, notamment dû à une absence d'atmosphère vraiment sombre, angoissante et éprouvantes. Il peine à vraiment provoquer les effets voulu et finalement, Les autres manque cruellement d'émotion, Amenabar ne sublimant jamais vraiment un scénario pourtant propice pour créer un climat glacial et angoissant.

C'est dommage car Amenabar propose tout de même un bon film, ne manquant pas d'idées et porté par une excellente Nicole Kidman mais l'absence de véritables angoisses et d'une atmosphère propice est vraiment préjudiciable...

un scénario pensé de façon à ce que le spectateur soit embarqué, tout comme cette famille, dans la terreur et l'enfermement. le résultat est imparable, sur une réalisation précise, la tension est constamment présente jusqu'au dénouement qui nous laissera KO! N. Kidman parfaitement habitée par son personnage.

Voilà ce que donne le genre horreur au service d'un film plus travaillé et d'un scénario plus recherché. Un film esthétique, percutant, intelligent.

Dans le genre film qui nous mettent sur le cul, nous avons ici un bon spécimen. Je dois avouer m'être quand même ennuyé sur certaines longueurs, je pensais même que je trouvais ce film vraiment nul.. En fin de compte, il faut se laisser emmener dans cette maison avec les acteurs qui sont tous très bons et on se prend quand même une petite claque. Je dis vraiment pas mal dans le genre et c'est grâce à cette superbe fin que le film remonte dans mon estime, il est à voir.

très bon film bien servi par des bons acteurs ( les enfants y compris)...superbe prestation de Nicole kidman, égale à elle même dans ce rôle de femme seule au début 20eme siecle!
Ambiance lourde, sombre et pesante à souhait...
Bcp de monde connait le film maintenant et quand je l'ai vu j'étais déjà prévenu que la fin était surprenante.
j'ai donc découvert le secret de cette maison avant la fin--> dommage pour moi!
sinon rien à redire...du bon cinéma

A mettre dans la même catégorie que le 6ème sens.
spoiler: Qui est qui ? Ou est on ? qui est vivant qui est mort ? Un film qui maintient ces réponses jusqu'au dernières minutes. Un bijou d'angoisse aussi, pourquoi toujours se cacher, alors que la demeure est grande.

Film très intéressant! Nicole Kidman interprète parfaitement bien son rôle. L'ambiance est sinistre et particulière mais cela donne du cachet au film. Malgré quelques longueur la fin remonte le niveau avec le rebondissement finale. Film que je conseille dans le même esprit que sixieme sens.

Le drame horrifique est un des genres dont je suis le plus fervent. C'est assez simple à comprendre : nos désarrois, nos drames, naissent de nos peurs les plus intimes, et de la peur peut si facilement naître une poétique de la délivrance et de l'espoir que peu d'autres formes de lyrisme égalent, à compter que l'espoir est l'une des aspirations fondamentales de tout être sensible. La grande marotte du genre, mettre à nu les craintes et les douleurs de ses personnages terrifiés sans que ceux-ci ne puissent les voir, les comprendre et les exorciser revient en fait à nous laisser contempler des personnages perdus dans leur prison, les regarder se déchirer de l'intérieur (et d'ailleurs le faire avec eux, puisque la peur insufflée par l'image s'insinue forcément en nous) sans pouvoir intervenir, générant une impuissance mélancolique qui me fera toujours un effet considérable. Le problème des Autres, meilleur film d'Alejandro Amenábar, est de m'être tombé sous la main après trois films que je chéris particulièrement et qu'il rappelle nécessairement, puisque ce genre si inspirant ne va malheureusement pas sans certaines redondances (c'est l'envers de la médaille, la recette pour une émotion si unique contient forcément des ingrédients très proches). S'il m'a forcément rappelé le Shyamalan de Sixième Sens et du Village (l'un de mes films préférés), Les Autres possède également des atomes crochus avec le magnifique Deux Sœurs, long-métrage coréen que je ne saurais trop vous recommander. Le déjà-vu n'aide pas, chaque émotion s'usant un peu plus à mesure qu'on la ressent, je serai moins marqué par Les Autres que par ces trois références. Néanmoins, il reste un long-métrage exemplaire, celui où Amenábar prenait enfin conscience que la rigoureuse cohérence du récit et une respiration progressive qui laisse la place au malaise de s'insinuer sont infiniment préférables à des twists à n'en plus finir quand il s'agit de perdre un spectateur et de le maintenir concerné. Le film possède quand même une personnalité propre, en dépit de toutes les récurrences dont j'ai indiqué l'existence il y a quelques lignes. D'abord, j'ai aimé le sous-texte religieux dicté par cette mère aimante et autoritaire, mais avant tout dépassée, cherchant en une morale un peu trop rectiligne son chemin à travers une vie où, comme dans cette maison obscure et recluse, on se cogne aux meubles et aux réalités si on ne sait pas les aménager avec une once de doute et de mensonge. J'aime aussi la lenteur du processus par lequel la peur se transfère des enfants sur leur mère, à mesure que s'éloigne d'ailleurs la présence rassurante de l'idée de Dieu, ramenant l'adulte à l'enfant qu'elle est restée, l'humanité à la fragilité qui la guette. S'il fallait résumer Les Autres à un mouvement de caméra, j'imaginerais un lent zoom avant sur le visage de Kidman, qui annulerait petit à petit l'image reculée donnée par son allure et ses vêtements (celle d'une mère de famille britannique de l'époque victorienne) pour entrer dans la proximité hésitante et apeurée de ses traits, comme un voisin qui a vent d'un secret qu'il aurait préférer ignorer. La finalité du récit (avec la découverte de la cause des traumas de cette famille), esquisse cette même poursuite d'un point de fuite, rejetant hors du cadre tous les repères religieux ou idéaux pour regarder avec mélancolie ses personnages se recroqueviller sur eux-mêmes, enfants d'une humanité impuissante dès lors qu'un choc assez puissant vient lui arracher ses pâles certitudes, seulement guidée par l'infatigable désir de continuer à vivre. La mise en scène, pour sa part, concourt parfaitement à enfermer ces personnages en eux-mêmes, sobrement, sans tapage. Restant dans l'ombre, l'ambiance désuète mise en place ne se signale à aucun moment par des costumes trop voyants, des plans trop grandioses ou des scènes de frayeur trop appuyées. Elle se referme presque avec douceur, de façon implacable, sur le personnage de Kidman, comme le prolongement extérieur de son état mental. Ne jouant jamais la carte d'une nostalgie à outrance, alors même que sans jamais le dire, c'est ce même sentiment qui anime cette histoire, l'atmosphère surannée et moribonde des Autres n'en devient que plus implacable, et on y regarde Nicole Kidman s'y démêler en sachant d'avance, quelque part, qu'elle ne pourra pas en sortir. Bref, une mise en scène d'une justesse payante, qui travaille sur le long terme et sans esbroufe à la cohérence d'un récit pas révolutionnaire, mais assez personnel pour valoir incontestablement un coup d’œil intrigué.

"Les Autres" d'Alejandro Amenábar est clairement une référence du film à suspense ! Le scénario est vraiment bien construit ; déjà, comme la plupart des gens, la chose qui m'a le plus satisfait est le twist final qui selon moi est digne de celui de "Sixième Sens" (les deux fins se ressemblent d'ailleurs pas mal). Il y a un peu d'épouvante mais ce n'est pas un film d'horreur à proprement parler, c'est surtout une ambiance étrange qui nous met mal à l'aise, tout comme les personnages aux comportements parfois assez bizarres: une mère qui cache des secrets et par ses sauts d'humeur est imprévisible, des enfants ayant une maladie rare les forçant à rester plongé dans l'obscurité, un père/un mari dont l'évocation de son départ devient tabou, des domestiques qui débarquent de nulle part, etc... tous réunis dans un château à la fois beau et effrayant sur des décors banals mais très beaux quand même. Mais globalement, l'histoire n'est pas seulement terrifiante, elle est aussi très touchante dans le sens où la situation finale, et pas que, est tellement horrible que si on a accroché avec le film dès le début, on ne peut rester indifférent devant le dramatisme du film. Encore une fois, nous pouvons saluer le superbe boulot de la célèbre Nicole Kidman, bien crédible dans son rôle. Bref, un thriller très loin d'être dans mes préférences, mais qui a mérité le profil du long-métrage étranger.

Un film intriguant à suivre et captant grâce à son atmosphère, sa musique et son jeu de lumière et son lieu, ce château qui donne une certaine tension et une ambiance lourde. La réalisation est impeccable, tout comme le casting. Néanmoins, cela reste étrangement classique durant toute la première partie (avec la mère et les enfants qui entendent des bruits…), avec quelques longueurs au passage (les scènes avec le père notamment). Du coup, le début est banal, classique. Le film ne s’élève que par sa fin et ses 15 dernières minutes avec un rythme plus soutenu et un twist/révélation finale superbe. Le suspense est une arme clé du film et est maitrisé à la perfection. Malgré tout, le final ne fait pas oublier la platitude du début, il reste dans son ensemble plutôt bon grâce à cette splendide fin.

Nicole Kidman nous offre ici une performance remarquable ! Quand au film, certains moments manque de dynamisme (même si le scénario reste très bon) mais la fin relève le niveau.

Il y a un bon suspens et tout s'explique sur le final. Une fois visionné, on ne peut pas vraiment le revoir car l'on connaît la fin. C'est pas mal et bien joué. Un peu pessimiste, tout de même.

Porté par un trio d'acteurs efficaces (Kidman évidement, mais aussi les deux enfants), le film m'a entrainé avec douceur dans cette atmosphère intrigante, jusqu'au dénouement final juste excellent et inattendu. A voir ! 15/20

Un suspense intéressant, plutôt bien dirigé, même si l'essentiel est concentré sur Nicole Kidman et les deux enfants. Développer les personnages secondaires aurait sans doute permis de gagner en malaise: là, on suit, on s'intéresse, mais on n'angoisse pas vraiment. Amenabar distille des indices gros comme le nez (la fin, si elle est très bien réalisée, n'est quand même pas une surprise totale), mais l'ensemble du film ne souffre pas trop de cela et l'histoire se suit sans perte d'intérêt. Ça manque de nervosité, mais ça passe quand même.

Tel est pris qui croyait prendre ;-)
Sacré Alejandro.