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Ufuk K
527 abonnés
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3,5
Publiée le 21 octobre 2019
" Camille" inspiré de faits réels est un drame bouleversant. En effet avant de voir ce film je ne connais pas le conflit qui a eu lieu en Centrafrique entre les musulmans et chrétiens qui ont fait hélas des milliers de morts. Malgré des baisses de régimes et un côté" soft" du traitement de l'histoire, celui ci doit beaucoup à Nina Meurisse dans la peau de Camille Lepage qui connaîtra un sort tragique malheureusement. Film doit être vu pour ne jamais oublier les atrocités de la guerre.
Etre journaliste de terrain n'est certes pas chose aisée. Camille s'investit énormément dans ce qu'elle aime et brave tous les dangers. Elle fait certes très bien son métier, mais ce film que j'ai perçu plus comme un documentaire, fait que le scénario est banal (ce sont les mots de tous les jours) et comporte quelques longueurs. Une guerre horrible en Centrafrique avec deux opposants qui ne reculent devant rien, que l'on y fasse référence et que la France s'investisse pour aider, pourquoi pas, mais ce que je ne m'explique pas, c'est pourquoi y retourner ? D'autres pays connaissent des problèmes. Pour faire la photo du siècle ? Qui se souvient de Camille Lepage ? Pourquoi y laisser sa vie quand elle aurait pu continuer à faire carrière et là devenir peut-être inoubliable.....
Vu un peu par hasard car je ne connaissais pas la photographe Camille Lepage, mais j'ai été scotché par ce film. Nina Meurisse est formidable dans ce rôle. L'histoire de cette photo-reporter est raconté au plus juste. Inconsciente des risques qu'elle prend on a peur pour elle. La question est posée du rôle des journalistes et des photographes dans ces guerres, de l'utilité de tout montrer. Questions qui sont posées dans ce film sensible et intelligent
Le film retrace la fin de vie de Camille Lepage, qu'on pourrait qualifier d'héroïne moderne, très touchante. Cela donne un film assez bouleversant, mais sans pathos. La personnalité de Camille m'a beaucoup touché, il y un regard, un humanisme, et une forme de candeur. Elle est allée au bout d'un chemin, sans transiger avec elle même ni avec les autres. On ne peut que remercier le réalisateur de rendre cet hommage. Cela me fait penser au livre "Leatitia ou la fin des hommes" d'Ivan Jablonka dans la mesure où le réalisateur rend hommage à Camille comme Jablonka l'a fait pour Laetitia, contre l'oubli en quelque sorte. Évidemment les deux trajectoires des deux jeunes filles sont très différentes, mais il y a ce tragique, et cette forme de candeur.
"Camille" de Boris Lojkine Camille Lepage est pleine de vie, prise de passion pour le Centrafrique et ne perçoit pas le danger qui la guette. Film-hommage qui met en lumière la position délicate du photographe, devant être sur le terrain pour prendre l'action sur le vif, saisissant parfois les derniers moments de vie des victimes... Le photographe entre dénonciation des faits, dégoût, difficulté à trouver sa place et le risque d'être accusé de complaisance.
Boris Lojkine consacre son deuxième long métrage de fiction au destin brisé de Camille Lepage, photojournaliste assassinée à seulement 26 ans en Centrafrique en 2014. Dépassant la notion de simple biopic, « Camille » est avant tout le récit initiatique d’une jeune femme idéaliste convaincue de l’importance de raconter les populations oubliées de ce monde et de leur venir en aide, malgré la complexité et la violence des guerres civiles qui les déchirent… Camille Lepage aurait péri dans des circonstances non encore élucidées, mais il se peut qu’elle ait été victime d’un échange de tirs entre milices anti-balaka (chrétiens) et Séléka (musulmans). La seconde partie du film la montre « embeded » dans une colonne d’anti-balaka, commandée par un certain Cyril, étudiant qu’elle a rencontré à l’université à son arrivée en Centre Afrique… elle participe à des raids à moto, photographiant le quotidien de ces combattants, étrangement accoutrés en néo-Mad Max de brousse. Elle y apparaît alors sans mission précise, plus free-lance que jamais et dangereusement seule dans une des zones les plus risquées du pays. La voix off de Nina Meurisse, qui interprète Camille Lepage, exprime sur de ces images de chevauchées guerrières un sentiment de plénitude et de liberté, oubliant les conseils de ces photographes et journalistes aguerris qu’elle accompagne lors de son précédent séjour, et qui lui avaient vivement conseillé de ne jamais s’impliquer pour un camp ou un autre…. L’idéalisme de la jeune femme, porté par sa foi réitérée sur la nécessité vitale du témoignage, l’aura donc conduit à outrepasser les limites de sa profession, jouant sa vie face à la mort qu’elle photographie…. Boris Lojkine a voulu reconstituer au plus juste quelques scènes de violences cadrées et photographiées par Camille Lepage, si bien qu’au montage alternent, dans une certaine confusion, la fiction et l’archive, le faux sang et le vrai, les cris, menaces et exactions simulés et la trace tangible de la terreur intercommunautaire…et malgré tout, 90 minutes de film ne m’auront pas permis de comprendre le fond de l’histoire, cette guerre civile terrible et proche, ne voit-on pas le discours de Hollande annonçant la saisine du Conseil de Sécurité et des soldats français accueillis avec joie mais bien impuissants devant certaines scènes de violences…impossible dans ces conditions d’avoir une vraie lecture des évènements…Mais Nina Meurisse est remarquable au milieu d’acteurs locaux ayant vécu ces évènements…Le festival du film de Locarno (Suisse) a décerné au film, le prix du public et Nina Meurisse a reçu le prix d’interprétation féminine au Festival du film francophone d’Angoulême…
À la frontière entre documentaire sur la guerre civile en Centre-Afrique et recherche d'une satisfaction artistique, "Camille" nous plonge dans le quotidien parfois difficile des photojournalistes.
Camille Lepage est une jeune photographe âgée de 26 ans lorsqu'elle s'engage dans l'aventure de sa vie : un reportage sur les tensions en Centre-Afrique. De là, part son histoire. Une histoire au destin tragique, qui nous est racontée par Boris Lojkine comme un hommage à son travail et à la personne qu'elle était.
Au cours de ce long-métrage, on distingue une particularité assez frappante et totalement voulue par le réalisateur qui est d'utiliser les photos prises par la journaliste afin de retracer toute son histoire comme pour témoigner de l'authenticité auprès du spectateur de ce qu'il raconte et de la réalité des atrocités quotidiennes que vivaient les habitants du pays. Une réalité difficilement supportable où l'on comprend rapidement que chacun a sa part de responsabilité dans ce conflit religieux. Car s’il y a bien un sujet que traite le film, c’est le point de vue. Le point de vue de Camille dans un premier temps, mais aussi celui des centrafricains qui sont prêts à se battre au prix de leur vie, ou encore des autres journalistes qui ne sont là que pour l’information, exécutant leurs tâches tels des machines formatées. Un point de vue donc omniprésent qui place le public comme observateur dans les yeux et l’objectif de la jeune photographe principalement, dont le combat est parfois compliqué et incompris des populations qui la voit comme une donneuse de leçon, plutôt que comme une aide précieuse dans la communication médiatique d’un évènement passé sous silence.
Ce qui fait la force de ce film, c'est sans doute son attachement à rendre hommage à une femme qui a consacré sa vie à mettre au grand jour des faits passés sous silence. Cette parole est portée par Nina Meurisse, qui interprète magnifiquement bien le rôle d'une femme forte et combative, qui va se dévouer à une cause qui la touche particulièrement. Une autre dimension, plus artistique cette fois, pose la question de la limite à ne pas franchir entre le fait de vouloir tout montrer (au prix de paraître indifférent face à ce qui se passe derrière l'objectif), et le fait de tisser des liens avec ceux que l'on photographie pour mieux les comprendre et donc le retranscrire en images. La question se pose évidemment car au-delà de l’aspect photographique, "Camille" est aussi un film politique qui place le spectateur français comme témoin d'une situation qui lui échappe, le mettant au pied du mur face à un peuple révolté qui subit la violence le fait depuis plusieurs années.
"Camille" vient donc interroger chacun d'entre nous, grâce à la puissance de son art, mais surtout grâce à un récit fort enclin à une violence et une tension, merveilleusement retranscrite à l'écran par une mise en scène frontale et un jeu d'acteur puissant.
ce film proche d'un documentaire , nous présente l'histoire d'une photographe Camille lepage en Centre Afrique. témoignage puissant de cette guerre civile méconnue par moi , et qui parait insoluble et juste horrible entre des protagonistes qui rivalisent en atrocités ,la reconstitution est remarquable avec un souci de réalisme étonnant: Je suis à la fois admiratif du courage de cette jeune femme mais parfois interrogatif sur ce qui la pousse à prendre de tels risques; Un grand film en tout cas;
Un excellent film (un quasi docu-fiction bien qu'entièrement joué). Il est rare dans le cinéma français de s'attaquer à une réalité si proche dans le temps. L'actrice est vraiment remarquable, à tel point qu'après avoir vu le film, on ne peut plus détacher son visage du nom de Camille. Film poignant et malgré tout sans pathos. Belle mise en scène jamais racoleuse. Une belle réussite.
Faire un film sur une jeune-femme, jeune journaliste inexpérimentée qui va dans un pays en guerre, ne suffit pas à en faire un bon film. De même, relater des faits tragiques, sans vraiment les expliquer, ne suffit également pas à en faire un bon film.
Très beau film, intense, sobre et très cinématographique. On est embarqué avec Camille, on est fasciné par cette jeune femme idéaliste. A voir, à découvrir, à ne pas manquer. Le film n’est pas insoutenable comme pouvait le présager le sujet. Vu en avant-première avec la présence très émouvante de la famille de Camille.
Camille (2019), un très bon film franco-centrafricain réalisé par Boris Lojkine qui s'inspire d'une histoire réelle. Le film retrace le parcours et rend hommage à la photo-reporter Camille Lepage durant la guerre civile centrafricaine dans les années 2013 / 2014. Nina Meurisse incarne Camille Lepage et effectue une belle prestation, à l'instar de tous les acteurs centrafricains, nous retrouvons aussi Augustin Legrand. Un film bien documenté, des scènes de guerre très bien reconstituée, fidèles aux photos de Camille Lepage, et aux images ou vidéos de terrains produites pendant le conflit. Beau travail de la couleur. Belle reconstitution des décors, des costumes et du climat des événements. Un film cru, réaliste, prenant, tourné sur place, qui permet de s'initier à cette guerre et qui montre bien ce qu'est une guerre civile et comment tout évolue très vite, jusqu'à l'horreur et l'insécurité la plus totale, où que l'on se trouve et quelque soit sa position dans le conflit. Le film est illustré régulièrement par les photos de Camille Lepage. Boris Lojkine est un réalisateur de documentaires, ce qui marque fortement la réalisation de façon très réussie. Il signe ici son second long métrage.
Vu un oeu par hasard, ce très beau film, pourtant plein d'horreurs, de guerre, de sang, de haine, est un chant de cygne, de cette Camille Lepage qui était non seuelement photographe mais aui avait trouvé sa raison d'être en RCA, pendant la guerre entre les partisans de Seleka et les antibalaka. Terrible guerre où meurt ses amis. Et om elle trouve aussi la mort. Mais elle avait aussi dit que si elle était restée en France, certes elle vivrait mais que jamais elle ne s'était aussi fortement vivante que là, parlei ses "frères humains". Il y a aussi des très belles scènes où elle se confronte aux combattants. Ou cette échange très fort avec une femme qui dit que les uns ou les autres sont des des hommes et que celles qui paient les frais de cette guerre, se sont les femmes. Magnifique
En 2019, Boris Lojkine réalise une œuvre intelligente qui mélange habilement le genre documentaire avec celui du film d’action. L’histoire retrace les derniers mois de la vie de la journaliste Camille Lepage, assassinée à l’âge de 26 ans lors de la guerre civile en République centrafricaine. A l’aide d’un montage efficace, le film montre l’engagement teinté d’idéalisme de cette photographe de guerre (interprétée par l’excellente Nina Meurisse). A travers son regard, on tente de découvrir les enjeux d’un conflit auquel nous restons malheureusement étrangers. Bref, un hommage sincère mais sans amplitude politique.