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FaRem
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3,5
Publiée le 5 février 2020
"Au nom de la terre" s'inspire de l'histoire vraie de son réalisateur qui en profite pour rendre hommage à son père agriculteur tout en mettant en avant les difficultés du métier. Ce n'est pas le premier film qui traite ce sujet, il y a eu de très bons films français là dessus ces dernières années, mais celui-ci est un vrai cri du cœur. En plus de s'inspirer de sa vie, Edouard Bergeon avait déjà réalisé plusieurs documentaires autour du monde paysan, donc il connait très bien son sujet, ce qui se ressent. Le film est très réaliste et les personnages très justes. Une fois passée l'excitation des débuts, la réalité vient vite frapper à la porte pour annoncer une descente aux enfers très brutale. Le film est puissant, dur et nous met un petit coup derrière la tête après sa conclusion qui est très forte. Si le personnage de Guillaume Canet, qui est excellent d'ailleurs, sort logiquement du lot, les autres sont tout aussi importants. Claire, brillamment incarnée par Veerle Baetens, est une femme forte qui soutient son mari, peu importe les décisions qu'il prend tandis qu'Anthony Bajon qui incarne Thomas est probablement celui qui est le plus conscient des choses. Il dit lui-même qu'il n'est pas prêt à reprendre la ferme. Il aime ce métier, mais il sait qu'une fois engagé, il ne pourra plus faire machine arrière. Sans pathos ni fioritures, "Au nom de la terre" fait un constat dur, réaliste et alarmant sur le monde agricole. Le pire est que cette histoire date et est malgré tout d'actualité. Bref, un film bouleversant et particulièrement touchant.
Après le succès public et le buzz autour du film, je m'attendais à autre chose. Même si le sujet et le récit sont édifiants (histoire vraie de la famille du réalisateur), je me suis ennuyé et trouvé cela pas très bien fait. Pour moi, il ne se dégage aucune émotion. Les acteurs sont bien, sans plus, mais Guillaume Canet en paysan je n'y ai pas cru. Seuls Rufus et le jeune Anthony Bajon (nommé aux César en révélation masculine) tirent leurs épingles du jeu. Déception pour un ratage donc...
Ce drame est un véritable coup de cœur. Je l’ai trouvé d’une rare force. Surtout quand j’ai appris que c’est l’histoire du père du réalisateur, la claque était encore plus grande. On va nous montrer la condition du monde agricole français et celle-ci n’est pas facile. C’est un film dur et qui prend aux tripes. On pourrait limite être en train de regarder un reportage tellement c’est réaliste. On sent le vécu. J’ai beaucoup aimé qu’on puisse voir tout de A à Z. Le récit est complet avec vrai suivi. On va vivre dans la peau de cet agriculteur. C’est très impactant. Le but étant de nous faire comprendre les raisons des difficultés qu’éprouvent les paysans. Il y aura à la fois la partie travail acharné, mais aussi les conséquences que cela aura sur sa famille. Comme il est complet, cela fait qu’à aucun moment il n’y aura de flottement ou même de redondance. C’est très prenant. Il faut dire que le casting est parfait, ce qui aide à faire passer l’émotion. Guillaume Canet est génial dans ce rôle. Le fils est joué par Anthony Bajon. Ce dernier m’avait plu dans LA PRIÈRE, et là il continue. Même les seconds rôles comme Rufus ou encore Samir Guesmi se mettent au diapason. Grâce à eux, on aura un film qui nous immerge dans ce monde. Je ne peux pas finir cette critique sans souligner que le rôle l’épouse, jouée par Veerle Baetens, est mise en avant comme il se doit. À travers elle, c’est un hommage qui est fait aux femmes d’agriculteurs qui travaillent dans l’ombre pour être un véritable pilier, mais elles sont tout de même souvent oubliées dans les films sur cette thématique.
Il est dommage qu’Au Nom de la terre rejoigne dans sa dernière partie la démonstration d’un lanceur d’alerte tant la justesse de son regard sur la paysannerie contemporaine suffisait non seulement à bouleverser, mais aussi et surtout à faire prendre conscience de la gravité de la situation ici dépeinte. Le contraste entre d’une part l’image colorée et fort bien cadrée qui offre des paysages superbes et d’autre part le désarroi progressif qui ronge l’intériorité de Pierre Jarjeau atteste ce divorce involontaire entre un art de vivre et un marché économique qui l’écrase sous les dettes, les contraintes, les contrats prétendument avantageux. Le personnage campé par Guillaume Canet –imposant Guillaume Canet ! – ne perd pas seulement ses cheveux, il voit sa dignité humaine s’affaiblir à mesure que l’étau se resserre. Aussi le film prend-il la forme d’une transmission impossible voire interdite entre un père qui a tout reçu du sien et son fils auquel il ne veut rien transmettre, sinon un nouveau départ. Prendre la suite, ce serait propager le mal. Et contre cela, déraciner radicalement. Se retourner l’estomac comme on retourne la terre. Un lavement, une pierre, et la famille est saine et sauve. Endeuillée aussi. Au Nom de la terre cultive un fond de détresse humaine pour laisser éclater des séquences d’une noirceur terrifiante, contrebalancée par des couchers de soleil majestueux qui tantôt renvoient à la tranquillité qui règne tout là-haut tantôt trahissent l’indifférence d’un monde à la cause qui pourtant le nourrit. Et cette poésie entravée, minée dans ses entrailles, suffisait à donner à voir et à vivre au spectateur cette tragédie contemporaine. Une poésie des grands espaces qui s’ouvre sur un jeune homme sillonnant une campagne qu’il aime tant et qui s’achève dans le couloir d’entrée, une poésie qui emprunte au passage la texture musicale de Warren Ellis et Nick Cave – la musique fait penser à L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Il est dommage, donc, que le film tombe dans l’exercice à thèse lourdement soulignée par la clausule qui, bien que renvoyant à une réalité terrible, témoigne alors d’une perte de confiance en la puissance même du cinéma. Reste une œuvre importante qui a l’immense mérite de placer au cœur de son récit et de son image les campagnes françaises pendant longtemps désertées par le cinéma.
Un grand film réussi avec un Guillaume Canet totalement crédible et juste en agriculteur éleveur poignant de vérité dans ce drame si actuel. Plus qu'un film basé sur une histoire vraie et vécue par le réalisateur, ce qui est très rare, on a affaire ici à un drame politique qui explique bien les circonstances qui amènent au suicide tant d'agriculteurs dans notre beau pays. À voir absolument.
Un film déprimant, sans surprise, qui prend aux tripes dans sa frugalité et sa représentation réelle d'un monde paysan laminé par les logiques commerciales et industrielles qui prévalent maintenant. Guillaume Canet fait le job et les situations sont plus vraies que nature, mais la platitude de la mise en scène et du scénario déçoivent. Un film pour le monde rural, qui se rue dessus, alors que les gens des villes l'ignorent peu ou prou. La cassure est profonde.
Voilà le genre de films qui font aimer le cinéma français dans toute sa splendeur ! Ici, tiré d'une histoire vraie, on suit la descente en enfer d'un agriculteur, magnifiquement porté par Guillaume Canet, qui tombera dans une grave dépression suite à l'échec de son exploitation agricole. Que dire hormis "bravo" ? Bravo au réalisateur dont je tairai ici la provenance ! Bravo pour nous montrer cette histoire tirée de faits réels qui devrait nous faire prendre conscience de la fragilité de la vie et de la difficulté pour nos agriculteurs à réussir leurs vies professionnelles. Bref : un bien beau film, au nom de la Terre, au nom des agriculteurs, avec une mention spéciale pour l'interprétation d'Anthony Bajon, jeune acteur qui promet.
Film qui touchera principalement les agriculteurs car film tres personnel bien que tout le monde devrait se sentir concerner avec l'emploi massif de produits chimique ou l'industrialisation de l'elevage. Le film lui n'est que moyennement reussi.
Quel film. Bravo Mr Guillaume Canet ce jeu d’acteur bluffant. Je suis restée bouche bée ! La réalisation est belle. Le scénario bien ficelé. Tous les acteurs sont bons. Histoire vraie. Bref à voir absolument.
Un sujet intéressant traité de manière trop banale et sans suspense. D'accord avec Juliette : les plans sont sublimes. Guillaume Canet me déçoit : il surjoue et est peu convaincant. Veerle Batens et Anthony Bajon sont plus crédibles. L'histoire est trop prévisible et la fin un peu lourde.
Evidemment Guillaume Canet contribue à la réussite de ce film ! Au nom de la terre est un film français très réaliste sur la condition paysanne et on n'en sort pas indemne. Même en pleine prise de conscience des dangers pour la santé et l'environnement, il est difficile, après le visionnage de ce film, de critiquer les méthodes de production ou d'élevage intensive de nos agriculteurs ou éleveurs français.
Je comprend que le metteur en scène est voulu transmettre les difficultés de son père. Nous sommes tous conscient de la souffrance de pas mal de paysans. Mais c'est juste un très mauvais film, un mauvais Canet. Pour me tirer des larmes, il me faut un peu plus de talent à tout les niveaux
Pas convaincu ni par le traitement du sujet ni par l'interprétation de Guillaume Canet, l'acteur jouant son fils est lui juste dans son jeu...déception!