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Cinéphiles 44
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3,5
Publiée le 23 mars 2020
“Poissonsexe” se déroule dans un futur proche où les poissons ont cessé de se reproduire. Pour Daniel, biologiste qui en étudiait leur disparition, c’est un peu la fin de son boulot puisque même la dernière baleine va bientôt s’éteindre. Dans sa vie personnelle, le moral n’est pas non plus au plus haut. Obstiné par l’idée d’être père, il désespère à l’idée qu’il a une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Il s’inscrit alors sur un site de rencontre et en parallèle, se lie d’amitié avec Lucie, l’épicière du coin. Certains pourraient voir en “Poissonsexe” une fable écologique sur la vie aquatique. Nous y voyons plutôt une histoire d’amour improbable mais cohérente entre deux personnes qui d’un premier regard, n’ont rien en commun. Olivier Babinet réalise une comédie déprimée mais loin d’être déprimante. Les personnages sont loufoques, un peu simplets, mais jamais il n’est question de se moquer. Nous sommes plutôt attendris par tant de bienveillance. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un drôle de drame, pour gens pas drôles et planète itou (80 % des bêtes sauvages ont disparu, la dernière baleine est en perdition, les poissons refusent de se reproduire et leurs espèces disparaissent à qui mieux mieux.... quant aux humains... ce n'est guère plus brillant). On est en 2026 (si le calcul est bon - grâce à la date de naissance du héros notée à la volée sur son arbre généalogique, dont il ne se résigne pas à être le dernier rejeton, et à son âge, énoncé dès le début du film) - autrement dit demain : ce curieux "PoissonSexe" pourrait se classer (catégorie cinématographique peu répandue !) en "fable drolatique et (dés)enchantée".... Olivier Babinet, dont c'est le 3e "long" (mais que je découvre, pour ma part), qu'il (co)scénarise aussi, sait éviter les poncifs de l'écologie politique bien-pensante, ainsi que ses gênantes contradictions (défense des animaux, et promotion concomitante de la reproduction humaine standardisée en labo et "marchandisée" -spoiler: voir ce qui arrive à "Full Moon", la voleuse de sperme )... Pour cela, et de façon générale pour l'originalité du récit, la notation méritée me semble être un "Bien". Gustave Kervern est très à l'aise en ictyologue atypique spoiler: (qui s'intéresse au langage des poissons) , et India Hair lui donne avec bonheur la réplique, tout aussi atypique en vendeuse à tout faire ("Lucie", aux cheveux roses). Il y a cependant pas mal de "ventres mous", et les ellipses rendant l'histoire peu cohérente spoiler: (voir, par exemple, quand "Daniel" perd ses roues... et se réveille sur la plage, dans sa voiture opérationnelle) ont un peu trop tendance à se multiplier...
Olivier Babinet réalise ici un film dont le style est vraiment différent de son film précédent, ce qui surprend si on s'attend à la même dynamique et ton. La bande-annonce et l'histoire me paraissait loufoque mais originale et donc tentant à aller découvrir. La thématique sous-jacente de Poissonsexe est intéressante, avec un petit goût de conséquence climatique, de fin du monde, et extinction animale juxtaposée aux relations humaines. Il est alors question de dernière baleine au monde échouée sur la plage, avec les poissons qui disparaissent car ils ne s'accouplent plus, et une astucieuse mise en parallèle et constat similaire sur l'humain lui-même, à travers le personnage de Daniel et la ville de Bellerose qui comporte seulement 3 femmes en âge de procréer. On découvre alors petit à petit au fil de l'eau l'aspect psychologique du personnage de Daniel, désabusé, solitaire mais avec l'envie d'être père dans un monde à l'avenir pourtant peu propice à l'épanouissement d'un enfant. Le tout accompagné d'une salamandre faisant office de métaphore et de guide spirituel. spoiler: L'amour triomphe alors sur le triste état du monde. C'est audacieux et vraiment décalé, il faut vraiment rentrer dans l'univers et apprécier le ton qui est très spécial, ce qui n'est pas très difficile avec un Gustave Kervern dans un rôle quasi sur mesure. Malheureusement cela n'a pas suffit pour ma part, pas plus emballé que cela par l'histoire racontée en 1er plan qui, pourtant fondée sur de bonnes idées, est un peu étirée en longueur, avec un rythme très lent.
Le film séduit par sa tonalité douce, son coté absurde et tendre. Autour de personnages gentiment barrés et un humour pince-sans-rire, des questions sur le devenir de monde, la paternité, l'amour, l'écologie. La mise en scène est précise, réfléchi, le film est un petit OFNI qui mérite le détour.
Dans un futur proche, la pollution a vidé les océans de sa population. Il n’y a plus de poissons et une seule baleine qui s’approche des côtes françaises et menace de s’y échouer. Daniel (Gustave Kervern) est ichtyologue titulaire d’un doctorat que personne n’a lu sur le langage des piranhas (sic). Il travaille dans un laboratoire qui cherche sans succès à éclairer les causes de la baisse de fertilité des poissons. Sa vie privée est elle aussi un champ de ruines. Sans conjoint, sans enfants, sans amis, retrouvera-t-il goût à la vie auprès de Lucie (India Hair), la serveuse qui lui sert tous les matins son café et sa viennoiserie au café où il a ses habitudes ?
Une semaine après Effacer l’historique, on retrouve Gustave Kervern, cette fois-ci de l’autre côté de la caméra. Gros nounours triste et attachant, il joue ici sous la direction d’Olivier Babinet dont le précédent film, "Swagger", avait pour cadre les HLM déshumanisés d’Aulnay-sous-Bois.
La présentation que j’en ai faite ne doit pas induire en erreur : "Poissonsexe" n’est pas une dystopie façon Black Mirror qui interroge l’avenir de l’humanité confronté aux défis écologiques. Si son action se déroule dans un laboratoire, s’il y est beaucoup question de la reproduction et de la fertilité des poissons, si même une curieuse salamandre y joue un rôle important, l’essentiel est ailleurs : "Poissonsexe" est avant tout l’histoire d’un homme un peu paumé qui va renaître à la vie.
On a vu se multiplier ces temps ci ce genre de films qui croisent deux sujets en un : une étude de mœurs dans un laboratoire où se réalisent des recherches avant-gardistes. Ce fut le cas l’automne dernier de "Little Joe" avec une plante capable de diffuser du bonheur ou en 2016 du "Secret des banquises" où Guillaume Canet étudiait l’ADN des pingouins. La recette ne convainc qu’à moitié. Sans doute l’ambiance futuriste, parfois angoissante, parfois loufoque, donne-t-elle à ces films une connotation particulière ; mais bien vite cette « ambiance » s’épuise, résumant l’histoire à sa plus simple expression, une banale histoire d’amour.
Tel est le défaut de "Poissonsexe". Comme son titre, mot-valise faussement imaginatif, la fable futuriste qu’il échafaude révèle vite ses limites. Ces poissons qui disparaissent, cette baleine qui s’échoue se dévoilent vite pour ce qu’ils sont : la métaphore d’un monde houellebecquien incapable d’aimer et hanté par le spectre de sa disparition. Mais la démonstration ne va pas à son terme. Comme s’il avait été effrayé par pareille noirceur, Olivier Babinet termine son film, ainsi qu’on l’avait pressenti, par un rayon de douceur rassérénant, mais un peu trop convenu.
Film assez inclassable. Les acteurs sont bien , l'histoire avec un coté post moderne écologiquement plus que dégradé plus un coté surréaliste peut laisser perplexe et on peut rester complètement indifférent a ce film.
" Poissonsexe" est une comédie d'auteur agréable mais au sujet trop mineur pour réellement adhérer au film.En effet j'ai apprécié le naturel du tandem Gustave Kervern et India Hair ainsi que la belle photographie et le message romantique et sociétal que le réalisateur souhaite faire passer cependant je me suis ennuyé parfois car il ne se passe pas grand chose, le sujet du film ( la reproduction des poissons) même si il est original n'est guère passionnant .Bref le scénario est léger mais sera vite oublié à la sortie de la salle .
Un extrait de titre de presse mentionne dans la bande-annonce : un remède contre la solitude moderne. Je trouve que c'est joliment tourné, et assez juste dans le fond. Le film met en avant deux acteurs français, qui dans l'inconscient collectif sont considérés comme borderline : Gustave Kervern enfile sa tenue de Grolandais, et met plein phare sur la non-moins talentueuse India Hair. Je persiste à penser qu'ici nous avons une comédienne de gros calibre, qui ne demande qu'à jouer de grand rôle. Poissonsexe est un peu timide dans son contenu, mais est autant délicat que ces deux interprètes principaux. Tout autant que la destiné des poissons est plus que fragile, il en va de même pour leur histoire d'amour. Mais qu'importe, çà fait quand même du bien.
Avec sa dimension écologique, « Poissonsexe » est une fable désenchantée et agréable à suivre malgré sa lenteur. Une lenteur qui s’impose tant le récit respire un parfum de fin du monde, comme pour mieux se poser pour mesurer les profondes cicatrices de l’Humanité et apprécier ce qui reste à vivre. Vivre, justement, passe aussi par la procréation pour perpétuer les espèces comme chez les poissons et comme chez les humains. Seulement la procréation ne peut pas être toujours clinique, il faut réapprendre à aimer, à s’aimer, ce serait mieux. « Poissonsexe » c’est deux solitudes, Daniel (Gustave Kervern) et Lucie (India Hair) qui finissent par se croiser dans ce récit flirtant avec l’absurde. Pour esprits curieux.
Qui de mieux que Gustave Kerven pour incarner ce biologiste solaire en quête d'une femme et d'un enfant? Cette comédie romantique alterne séances de poésie dans le milieu marin et réflexion sur le thème de la paternité et de l'amour tout simplement. C'est traité avec beaucoup de tendresse, un peu de fantastique (pas toujours bien vu), mais l'ensemble dégage une poésie qui sied à merveille à la lunaire India Hair. C'est un bon film de genre comme il en existe de moins en moins dans le paysage cinématographique français. A noter la présence d'Alexis Manenti vu dans "Les misérables".
J’ai trouvé cette comédie plutôt bien. Elle a un style peu ordinaire. J’ai apprécié cette ambiance psychédélique par moments. Que ce soit la bande originale, ou encore des séquences pleines de couleur, il y a quelque chose qui se crée. J’avais l’impression d’être dans une petite bulle et de profiter d’une histoire sympathique. Elle n’a rien d’extraordinaire en soi la recherche du bonheur étant un thème récurrent, mais son contexte porte à réfléchir. À noter tout de même, que malgré ses aspects un peu loufoques, le scénario arrive à bien se tenir. Ça reste agréable à suivre et prenant. On est plongé dans un monde où les poissons ont disparu à cause de la pollution. J’ai apprécié les références à l’urgence climatique dans laquelle nous sommes actuellement. Une mise en condition discrète ce qui empêche les passages lourding. De plus, on a affaire à des personnages attachants. Vont se distinguer le scientifique et la serveuse, joué respectivement par Gustave Kervern et India Hair. Ce duo détonne par son opposition qui se transforme en complémentarité. Cette actrice que j’avais surtout vue dans des rôles secondaires, m’a beaucoup plu. Malgré qu’il apporte de bon passage humoristique, j’aurais aimé tout de même que Gustave Kervern mette un peu plus d’énergie par moments. En effet, on va avoir quelques passages mous qui vont trop ralentir le film et provoquer des flottements. Je tiens à saluer le casting secondaire de qualité. On peut retrouver notamment Sofian Khammes (CHOUF) et Alexis Manenti (LES MISERABLES).
L'histoire décalée de ce film m'avait parue suffisamment intrigante pour que je me le visionne. Mais une fois dans le film j'ai eu du mal à y plonger, Dès le départ très prosaïquement par le fait de dialogues inaudibles. Les acteurs français des dix dernières décennies ayant de grosses lacunes en terme de diction - débit accéléré et inarticulé. Ensuite, le contexte m'est apparu si improbable et pour tout dire peu crédible. La vie marine est anéantie, mais l'humanité vaque comme si de rien n'était. Le rapport entre le cataclysme que cette situation engendrerait et l'idée que seule une équipe de cinq scientifiques dans un laboratoire des Landes s'occupent de sauver les deux derniers poissons encore en vie, de la même espèce ce qui tombe bien, parait si disproportionnée. Tandis que la dernière baleine est suivie par... les médias, mais nul ne s'évertuera à l'empêcher de s'échouer. On supposera recevoir une parabole de l'humain qui prétendant tout vouloir gérer selon ses règles prend enfin conscience de ses limites et n'est que le spectateur désabusé des conséquence de ses excès en attendant le spectacle de sa propre extinction. Détail en passant : les axolotls ne sont pas supposés vivre en eau douce ? A moins que le taux de salinité des océans aie drastiquement baissé, ce qui expliquerait l’extinction massive des créatures marines. Mais alors, les mers repeuplées par les poissons d’eau douce auraient également été vidées par le super-parasite humain ? Zut alors… Reste le coté terre à terre du film, les personnages, et leurs relations. Trois d'entre eux se détachent du lot. La chef du laboratoire, aux tendances eugénistes, et bien sur nos deux (anti) héros, dont l'attirance mutuelle tellement improbable donne finalement son charme au film, d'autant plus qu'ils s'agit de personnages atypiques, solitaires, rêveurs et avec un capital sympathie plutôt rare en cinéma. En aparté on pourra se demander pourquoi toutes les chansons sont en anglais, - et c'est un constat général. la francophonie n'a pas de paroliers aptes à illustrer auditivement un film. En dépit des réserves émises ci-dessus, il sort de ce film une atmosphère tendrement désenchantée qui contraste agréablement avec la prétention "héroïque" affichée dans le cinéma généraliste.