Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pseudofile
9 abonnés
420 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 10 février 2021
L'histoire décalée de ce film m'avait parue suffisamment intrigante pour que je me le visionne. Mais une fois dans le film j'ai eu du mal à y plonger, Dès le départ très prosaïquement par le fait de dialogues inaudibles. Les acteurs français des dix dernières décennies ayant de grosses lacunes en terme de diction - débit accéléré et inarticulé. Ensuite, le contexte m'est apparu si improbable et pour tout dire peu crédible. La vie marine est anéantie, mais l'humanité vaque comme si de rien n'était. Le rapport entre le cataclysme que cette situation engendrerait et l'idée que seule une équipe de cinq scientifiques dans un laboratoire des Landes s'occupent de sauver les deux derniers poissons encore en vie, de la même espèce ce qui tombe bien, parait si disproportionnée. Tandis que la dernière baleine est suivie par... les médias, mais nul ne s'évertuera à l'empêcher de s'échouer. On supposera recevoir une parabole de l'humain qui prétendant tout vouloir gérer selon ses règles prend enfin conscience de ses limites et n'est que le spectateur désabusé des conséquence de ses excès en attendant le spectacle de sa propre extinction. Détail en passant : les axolotls ne sont pas supposés vivre en eau douce ? A moins que le taux de salinité des océans aie drastiquement baissé, ce qui expliquerait l’extinction massive des créatures marines. Mais alors, les mers repeuplées par les poissons d’eau douce auraient également été vidées par le super-parasite humain ? Zut alors… Reste le coté terre à terre du film, les personnages, et leurs relations. Trois d'entre eux se détachent du lot. La chef du laboratoire, aux tendances eugénistes, et bien sur nos deux (anti) héros, dont l'attirance mutuelle tellement improbable donne finalement son charme au film, d'autant plus qu'ils s'agit de personnages atypiques, solitaires, rêveurs et avec un capital sympathie plutôt rare en cinéma. En aparté on pourra se demander pourquoi toutes les chansons sont en anglais, - et c'est un constat général. la francophonie n'a pas de paroliers aptes à illustrer auditivement un film. En dépit des réserves émises ci-dessus, il sort de ce film une atmosphère tendrement désenchantée qui contraste agréablement avec la prétention "héroïque" affichée dans le cinéma généraliste.
La poésie n'exclut pas un minimum de cinéma. Tout est ridicule :les bras ballants du mollusque Gustave, les mimiques de piranhas, la danse avec le balai-serpillère sur une musique de Phil CARMEN, l'axoloti téléphone sans téléphone, masturbation pour offrir ses spermatos, il perd une roue puis la roue de secours et se retrouve sur la plage qq kms plus loin. C'est filmé par un stagiaire : la caméra tangue pour simuler le malaise de Gustave,... La poésie n'est pas forcément absurde!
« Poissonsexe », une comédie romantique collaposologique, un fable écolo, un film fantastique, un film d’anticipation tendre, un film inclassable, un film franco-belge réalisé par Olivier Babinet en 2019. Avec Gustave Kervern et India Hair, dans un duo touchant. Ellen Dorrit Petersen, Okinawa Valérie Guerard (dont on ne comprend pas un seul mot des répliques) et un axolotl très mignon. Un beau film, touchant, bien réalisé.
Qui de mieux que Gustave Kerven pour incarner ce biologiste solaire en quête d'une femme et d'un enfant? Cette comédie romantique alterne séances de poésie dans le milieu marin et réflexion sur le thème de la paternité et de l'amour tout simplement. C'est traité avec beaucoup de tendresse, un peu de fantastique (pas toujours bien vu), mais l'ensemble dégage une poésie qui sied à merveille à la lunaire India Hair. C'est un bon film de genre comme il en existe de moins en moins dans le paysage cinématographique français. A noter la présence d'Alexis Manenti vu dans "Les misérables".
Film assurément décalé, à l'image de son créateur. "Poissonsexe" se consomme avec un zeste de second degré, une pincée de tendresse et une persillade d'indulgence. Mais attention aux proportions pour éviter l'indigestion.
Le principal défaut de Poissonsexe est sa conviction que la léthargie d’une humanité qui s’autodétruit en détruisant la planète doit s’incarner à l’écran par une léthargie rythmique et tonale. Tout mou, tout plat, le long métrage d’Olivier Babinet échoue à composer une forme apte à mêler la tragédie environnementale dont nous sommes les contemporains avec le drame intimiste d’un homme qui souhaite donner la vie et fonder une famille sans y parvenir, teinté d’un sens du décalage rappelant le cinéma de Quentin Dupieux – entre autres. L’image semble ici se suffire à elle-même, fascinée par son esthétique soignée dont l’artificialité, quoique liée au thème investi, rend caduques ses enjeux et stériles ses protagonistes. Nous ne nous attachons à personne, nous ne rions ni ne sommes embarqués par un absurde très facile qui cultive l’image insolite dans l’espoir de greffer à son ensemble rachitique un tant soit peu de folie. Devant nous se joue le triste spectacle d’une déchéance ponctuée çà et là de sursauts de vie, que filme complaisamment une caméra qui convertit, de manière systématique, presque machinale, ses situations en éléments de décor d’un vaste aquarium dans lequel restons à la surface.
simplement poétique et drole, le scénario nous entraine vers un dystopie réaliste, le tout porté par un très bon casting, dont les deux acteurs principaux, mais les seconds rôles sont admirables également.
Poissonsexe est un petit ovni dans la production cinématographique actuelle. Un film loufoque et poétique sur fond de crise écologique, le tout traité avec beaucoup d’humour et de tendresse.
Un drôle de drame, pour gens pas drôles et planète itou (80 % des bêtes sauvages ont disparu, la dernière baleine est en perdition, les poissons refusent de se reproduire et leurs espèces disparaissent à qui mieux mieux.... quant aux humains... ce n'est guère plus brillant). On est en 2026 (si le calcul est bon - grâce à la date de naissance du héros notée à la volée sur son arbre généalogique, dont il ne se résigne pas à être le dernier rejeton, et à son âge, énoncé dès le début du film) - autrement dit demain : ce curieux "PoissonSexe" pourrait se classer (catégorie cinématographique peu répandue !) en "fable drolatique et (dés)enchantée".... Olivier Babinet, dont c'est le 3e "long" (mais que je découvre, pour ma part), qu'il (co)scénarise aussi, sait éviter les poncifs de l'écologie politique bien-pensante, ainsi que ses gênantes contradictions (défense des animaux, et promotion concomitante de la reproduction humaine standardisée en labo et "marchandisée" -spoiler: voir ce qui arrive à "Full Moon", la voleuse de sperme )... Pour cela, et de façon générale pour l'originalité du récit, la notation méritée me semble être un "Bien". Gustave Kervern est très à l'aise en ictyologue atypique spoiler: (qui s'intéresse au langage des poissons) , et India Hair lui donne avec bonheur la réplique, tout aussi atypique en vendeuse à tout faire ("Lucie", aux cheveux roses). Il y a cependant pas mal de "ventres mous", et les ellipses rendant l'histoire peu cohérente spoiler: (voir, par exemple, quand "Daniel" perd ses roues... et se réveille sur la plage, dans sa voiture opérationnelle) ont un peu trop tendance à se multiplier...
On dirait du Houellebecq mais lumineux, avec de l´éspoir. Poissonsexe est un film complètement à contre-courant de notre époque si souvent fascinée par sa propre dégénérescence. La sincérité et la simplicité de cette histoire d’amour à hauteur d’humains m‘a extrêmement touché. Car le regard du réalisateur ne surplombe jamais ses personnages, qui se débattent dans leurs petits problèmes quotidiens qui paraissent peut-être dérisoires à l‘échelle du monde, mais constituent pourtant l’essentiel de nos vies. Et le film, qui met en scène la solitude, la difficulté de s’aimer et de se rencontrer, dans une atmosphère d’apocalypse douce (un phénomène inexpliqué que les scientifiques n’arrivent pas à expliquer) résonne très fort aujourd’hui, je trouve. A voir avant qu’il ne soit trop tard!
J’ai trouvé cette comédie plutôt bien. Elle a un style peu ordinaire. J’ai apprécié cette ambiance psychédélique par moments. Que ce soit la bande originale, ou encore des séquences pleines de couleur, il y a quelque chose qui se crée. J’avais l’impression d’être dans une petite bulle et de profiter d’une histoire sympathique. Elle n’a rien d’extraordinaire en soi la recherche du bonheur étant un thème récurrent, mais son contexte porte à réfléchir. À noter tout de même, que malgré ses aspects un peu loufoques, le scénario arrive à bien se tenir. Ça reste agréable à suivre et prenant. On est plongé dans un monde où les poissons ont disparu à cause de la pollution. J’ai apprécié les références à l’urgence climatique dans laquelle nous sommes actuellement. Une mise en condition discrète ce qui empêche les passages lourding. De plus, on a affaire à des personnages attachants. Vont se distinguer le scientifique et la serveuse, joué respectivement par Gustave Kervern et India Hair. Ce duo détonne par son opposition qui se transforme en complémentarité. Cette actrice que j’avais surtout vue dans des rôles secondaires, m’a beaucoup plu. Malgré qu’il apporte de bon passage humoristique, j’aurais aimé tout de même que Gustave Kervern mette un peu plus d’énergie par moments. En effet, on va avoir quelques passages mous qui vont trop ralentir le film et provoquer des flottements. Je tiens à saluer le casting secondaire de qualité. On peut retrouver notamment Sofian Khammes (CHOUF) et Alexis Manenti (LES MISERABLES).
Par où commencer ! Ce film c'est le genre d’expérience que tu ne fais qu'une fois et qu'après l'avoir vue, tu ne te mets pas à l'oublier directement.. Non!. Au contraire tu y repense avec beaucoup de question, dont " quel message le réalisateur a voulu nous faire passer?" Les problématiques écologiques ? Les relations entre les individus ou quelque chose de bien plus implicite. Je trouve aussi que ce film a merveilleusement bien mélangé les genres entre dystopie(?) et comédie. Et pour ne rien gâcher Les personnages sont très attachants . Dommage encore une fois que le grand public passe à coté de ce genre de film.