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selenie
6 385 abonnés
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2,0
Publiée le 28 mars 2022
Le cinéaste tente d'imposer un certain onirisme qui ne fonctionne pas bien, d'abord parce que le contexte très scientifique ne s'y prête pas franchement, et la dimension fantastique frôle trop l'absurde car pas assumé franchement. Mais ce sont surtout les passages qui ne servent strictement à rien qui laissent perplexe outre la baleine où la voix du poisson via le téléphone sans téléphone on peut citer aussi la roue de secours qui fait des kms ou le fait que Gustave demande de l'aide pour attraper un poisson ridiculement petit. On peut aussi tiquer, carrément ne pas y croire du tout, à cette histoire d'amour entre Gustave soixantenaire et une jeune femme qui pourrait presque être sa petite fille. Site : Selenie
Poissonsexe est le film le plus original du moment, pas très aimé d'une certaine critique, ce qui est plutôt bon signe. Dans cette fable dystopique où des scientifiques tentent de ressusciter la libido en berne des poissons et où la dernière baleine vient s'échouer sur une plage, il y a comme un air de fin du monde qui stagne. Un climat qui inspire visiblement le réalisateur de Poissonsexe qui nous enchante par son ton poétique, surréaliste et mélancolique, tout en reprenant les bons vieux procédés de la comédie romantique américaine. Certains trouveront certainement l'ensemble bien trop indolent mais c'est justement cette manière apaisante de s'exprimer à travers une bonne dose d'humour perché et un sentiment inexorable d'absurde qui ravira les amateurs de cinéma non calibré pour flatter le spectateur dans le sens de la branchie. Car si le monde d'après décrit par le film est évidemment très inquiétant, avec le règne animal en voie d'extinction, il reste quelques motifs non pas de croire en un univers meilleur mais au maintien de valeurs humaines impérissables telles que la tendresse, la douceur et la bienveillance. Il n'est pas interdit de souscrire à la candeur de Poissonsexe qui rejoint celle de ses deux personnages principaux, timides, complexés et pas très joyeux, il faut bien le dire. Pour les incarner, le choix des très atypiques et lunaires Gustave Kervern et India Hair ne pouvait pas mieux tomber.
Passé totalement inaperçu à sa sortie en salle en septembre, voilà un petit film bine sympathique. Et assez bizarre aussi. Une ambiance feutrée et étrange dans un futur proche où tous les poissons ont disparu. Gustave Kerven et India Hair (nommée en révélation aux César pour ce rôle, elle ne l’est plus vraiment depuis un moment...) forment un couple atypique mais attachant. Une jolie, mais assez sombre histoire, émouvante et souvent drôle. Une jolie surprise.
Dans un futur proche, la pollution a vidé les océans de sa population. Il n’y a plus de poissons et une seule baleine qui s’approche des côtes françaises et menace de s’y échouer. Daniel (Gustave Kervern) est ichtyologue titulaire d’un doctorat que personne n’a lu sur le langage des piranhas (sic). Il travaille dans un laboratoire qui cherche sans succès à éclairer les causes de la baisse de fertilité des poissons. Sa vie privée est elle aussi un champ de ruines. Sans conjoint, sans enfants, sans amis, retrouvera-t-il goût à la vie auprès de Lucie (India Hair), la serveuse qui lui sert tous les matins son café et sa viennoiserie au café où il a ses habitudes ?
Une semaine après Effacer l’historique, on retrouve Gustave Kervern, cette fois-ci de l’autre côté de la caméra. Gros nounours triste et attachant, il joue ici sous la direction d’Olivier Babinet dont le précédent film, "Swagger", avait pour cadre les HLM déshumanisés d’Aulnay-sous-Bois.
La présentation que j’en ai faite ne doit pas induire en erreur : "Poissonsexe" n’est pas une dystopie façon Black Mirror qui interroge l’avenir de l’humanité confronté aux défis écologiques. Si son action se déroule dans un laboratoire, s’il y est beaucoup question de la reproduction et de la fertilité des poissons, si même une curieuse salamandre y joue un rôle important, l’essentiel est ailleurs : "Poissonsexe" est avant tout l’histoire d’un homme un peu paumé qui va renaître à la vie.
On a vu se multiplier ces temps ci ce genre de films qui croisent deux sujets en un : une étude de mœurs dans un laboratoire où se réalisent des recherches avant-gardistes. Ce fut le cas l’automne dernier de "Little Joe" avec une plante capable de diffuser du bonheur ou en 2016 du "Secret des banquises" où Guillaume Canet étudiait l’ADN des pingouins. La recette ne convainc qu’à moitié. Sans doute l’ambiance futuriste, parfois angoissante, parfois loufoque, donne-t-elle à ces films une connotation particulière ; mais bien vite cette « ambiance » s’épuise, résumant l’histoire à sa plus simple expression, une banale histoire d’amour.
Tel est le défaut de "Poissonsexe". Comme son titre, mot-valise faussement imaginatif, la fable futuriste qu’il échafaude révèle vite ses limites. Ces poissons qui disparaissent, cette baleine qui s’échoue se dévoilent vite pour ce qu’ils sont : la métaphore d’un monde houellebecquien incapable d’aimer et hanté par le spectre de sa disparition. Mais la démonstration ne va pas à son terme. Comme s’il avait été effrayé par pareille noirceur, Olivier Babinet termine son film, ainsi qu’on l’avait pressenti, par un rayon de douceur rassérénant, mais un peu trop convenu.
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1,5
Publiée le 13 mai 2021
C'est un film déconcertant, déroutant et définitivement hors des sentiers battus ce n'est pas un film très accessible et beaucoup de spectateurs comme moi pourraient avoir l'impression de vouloir abandonner après une demi-heure. Il peut être décrit comme un film de science-fiction écologique et espérons-le non prophétique. Dans un futur indéfini tous les poissons ont disparu dans la mer vide. Dans un laboratoire, des scientifiques ont préservé les dernières espèces l'un d'entre eux un Américain l'acteur n'est pas très convaincant il parle français sans accent et ne prononce jamais un mot dans sa langue maternelle. Sa famille est restée dans son pays natal et sa femme a rompu les liens avec lui et elle a étudié le langage des poissons pendant cinq ans et maintenant elle est capable de comprendre un étrange poisson muet qui est même capable d'utiliser le langage humain. Parallèlement il désire ardemment avoir un enfant mais dans cette époque bizarre l'amour semble avoir disparu et on ne fait appel qu'à des mères porteuses. Il s'agit peut-être d'un avertissement ou d'un plaidoyer pour un retour aux relations humaines entre les hommes mais le film m'a laisser plus perplexe qu'enthousiasmer pour ne pas dire confondu par sa médiocrité...
“Poissonsexe” se déroule dans un futur proche où les poissons ont cessé de se reproduire. Pour Daniel, biologiste qui en étudiait leur disparition, c’est un peu la fin de son boulot puisque même la dernière baleine va bientôt s’éteindre. Dans sa vie personnelle, le moral n’est pas non plus au plus haut. Obstiné par l’idée d’être père, il désespère à l’idée qu’il a une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Il s’inscrit alors sur un site de rencontre et en parallèle, se lie d’amitié avec Lucie, l’épicière du coin. Certains pourraient voir en “Poissonsexe” une fable écologique sur la vie aquatique. Nous y voyons plutôt une histoire d’amour improbable mais cohérente entre deux personnes qui d’un premier regard, n’ont rien en commun. Olivier Babinet réalise une comédie déprimée mais loin d’être déprimante. Les personnages sont loufoques, un peu simplets, mais jamais il n’est question de se moquer. Nous sommes plutôt attendris par tant de bienveillance. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un drôle de drame, pour gens pas drôles et planète itou (80 % des bêtes sauvages ont disparu, la dernière baleine est en perdition, les poissons refusent de se reproduire et leurs espèces disparaissent à qui mieux mieux.... quant aux humains... ce n'est guère plus brillant). On est en 2026 (si le calcul est bon - grâce à la date de naissance du héros notée à la volée sur son arbre généalogique, dont il ne se résigne pas à être le dernier rejeton, et à son âge, énoncé dès le début du film) - autrement dit demain : ce curieux "PoissonSexe" pourrait se classer (catégorie cinématographique peu répandue !) en "fable drolatique et (dés)enchantée".... Olivier Babinet, dont c'est le 3e "long" (mais que je découvre, pour ma part), qu'il (co)scénarise aussi, sait éviter les poncifs de l'écologie politique bien-pensante, ainsi que ses gênantes contradictions (défense des animaux, et promotion concomitante de la reproduction humaine standardisée en labo et "marchandisée" -spoiler: voir ce qui arrive à "Full Moon", la voleuse de sperme )... Pour cela, et de façon générale pour l'originalité du récit, la notation méritée me semble être un "Bien". Gustave Kervern est très à l'aise en ictyologue atypique spoiler: (qui s'intéresse au langage des poissons) , et India Hair lui donne avec bonheur la réplique, tout aussi atypique en vendeuse à tout faire ("Lucie", aux cheveux roses). Il y a cependant pas mal de "ventres mous", et les ellipses rendant l'histoire peu cohérente spoiler: (voir, par exemple, quand "Daniel" perd ses roues... et se réveille sur la plage, dans sa voiture opérationnelle) ont un peu trop tendance à se multiplier...
Film assez inclassable. Les acteurs sont bien , l'histoire avec un coté post moderne écologiquement plus que dégradé plus un coté surréaliste peut laisser perplexe et on peut rester complètement indifférent a ce film.
Le principal défaut de Poissonsexe est sa conviction que la léthargie d’une humanité qui s’autodétruit en détruisant la planète doit s’incarner à l’écran par une léthargie rythmique et tonale. Tout mou, tout plat, le long métrage d’Olivier Babinet échoue à composer une forme apte à mêler la tragédie environnementale dont nous sommes les contemporains avec le drame intimiste d’un homme qui souhaite donner la vie et fonder une famille sans y parvenir, teinté d’un sens du décalage rappelant le cinéma de Quentin Dupieux – entre autres. L’image semble ici se suffire à elle-même, fascinée par son esthétique soignée dont l’artificialité, quoique liée au thème investi, rend caduques ses enjeux et stériles ses protagonistes. Nous ne nous attachons à personne, nous ne rions ni ne sommes embarqués par un absurde très facile qui cultive l’image insolite dans l’espoir de greffer à son ensemble rachitique un tant soit peu de folie. Devant nous se joue le triste spectacle d’une déchéance ponctuée çà et là de sursauts de vie, que filme complaisamment une caméra qui convertit, de manière systématique, presque machinale, ses situations en éléments de décor d’un vaste aquarium dans lequel restons à la surface.
" Poissonsexe" est une comédie d'auteur agréable mais au sujet trop mineur pour réellement adhérer au film.En effet j'ai apprécié le naturel du tandem Gustave Kervern et India Hair ainsi que la belle photographie et le message romantique et sociétal que le réalisateur souhaite faire passer cependant je me suis ennuyé parfois car il ne se passe pas grand chose, le sujet du film ( la reproduction des poissons) même si il est original n'est guère passionnant .Bref le scénario est léger mais sera vite oublié à la sortie de la salle .
C’est ce qu’on peut nommer un petit film, sans rien de péjoratif, réalisé avec des moyens assez minimalistes. Scénario sur fond écologiste, questionnement sur l’avenir de l’humanité, recherche de l’âme sœur pour l’amour certes mais aussi… pour se reproduire. Bref, à la manière d’une fable animalière, une romance à plusieurs entrées et donc lecture avec une morale qui s’adresse à nous, sinon à qui d'autre ? L’ensemble est peu dynamique. Mais, étrangement ça se laisse regarder comme vous pourriez rester des heures devant un aquarium à scruter les détails de la vie dans cette bulle. Ce n'est pas pour un très grand public. Ça fera certainement faible recette même dans les salles d'Art et Essai. Ce film trouve sa place à l'affiche comme une contre-programmation, profitant du calme plutôt plat.
J’ai trouvé cette comédie plutôt bien. Elle a un style peu ordinaire. J’ai apprécié cette ambiance psychédélique par moments. Que ce soit la bande originale, ou encore des séquences pleines de couleur, il y a quelque chose qui se crée. J’avais l’impression d’être dans une petite bulle et de profiter d’une histoire sympathique. Elle n’a rien d’extraordinaire en soi la recherche du bonheur étant un thème récurrent, mais son contexte porte à réfléchir. À noter tout de même, que malgré ses aspects un peu loufoques, le scénario arrive à bien se tenir. Ça reste agréable à suivre et prenant. On est plongé dans un monde où les poissons ont disparu à cause de la pollution. J’ai apprécié les références à l’urgence climatique dans laquelle nous sommes actuellement. Une mise en condition discrète ce qui empêche les passages lourding. De plus, on a affaire à des personnages attachants. Vont se distinguer le scientifique et la serveuse, joué respectivement par Gustave Kervern et India Hair. Ce duo détonne par son opposition qui se transforme en complémentarité. Cette actrice que j’avais surtout vue dans des rôles secondaires, m’a beaucoup plu. Malgré qu’il apporte de bon passage humoristique, j’aurais aimé tout de même que Gustave Kervern mette un peu plus d’énergie par moments. En effet, on va avoir quelques passages mous qui vont trop ralentir le film et provoquer des flottements. Je tiens à saluer le casting secondaire de qualité. On peut retrouver notamment Sofian Khammes (CHOUF) et Alexis Manenti (LES MISERABLES).
Le film séduit par sa tonalité douce, son coté absurde et tendre. Autour de personnages gentiment barrés et un humour pince-sans-rire, des questions sur le devenir de monde, la paternité, l'amour, l'écologie. La mise en scène est précise, réfléchi, le film est un petit OFNI qui mérite le détour.