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Souheil K
8 critiques
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3,0
Publiée le 21 février 2022
Le film me faisait penser à la série MAID de Netflix.
C'est bien foutu ! Le film se déroule plutôt bien et s'enchaîne tout seul. L'intrigue est très bonne. L'amitié peut-elle survivre à un énorme mensonge ?
Très représentatif de notre société aussi parce que les acteurs ne sont en réalité pas des professionnelles hormis le premier rôle.
C'est aussi ce qui fait perdre des points au métrage...
C'était pas mal ! Dommage que la révélation n'arrive pas plus tard pour nous laisser sur le cul.
Ouistreham n'est pas qu'un film sur celles (surtout) et ceux qui font les travaux dont personne ne veut dans les conditions les plus difficiles, ce qui est déjà pas mal. Il interroge aussi sur la place du journaliste qui s'introduit dans ce monde pour le raconter : pourquoi ? De quel droit ? Avec quel respect en vrai ? Est ce seulement possible ? Et finalement il interroge notre place et notre regard de spectateur également. Le tout sans grands discours, avec des éléments du quotidien qui font un portrait émouvant et drôle parfois de toutes ces personnes. Un film joli et acide.
J'ai beaucoup aimé ce film, qui sonne juste, grâce à l'interprétation de Juliette Binoche, que l'on peut prendre pour Madame Tout le Monde, et aux acteurs qui l'entourent, qui, justement, ne sont pas des professionnels. le film est long, mais on ne s'ennuie pas. Chaque scène a son utilité, à la fois pour montrer les bons moments et la pénibilité du travail, sa précarité. Pour souligner aussi, d'emblée, la différence qui existe entre l'autrice et les personnes qu'elle rencontre. Pour ces dernières, seul compte le matériel dans un monde où elles ont du mal à l'assumer. Seule compte la solidarité, l'extase devant la mer ou la Nature n'a pas sa place. Trop de préoccupations les submergent ... Bref, excellent film, qui je l'espère va faire progresser la condition de ces travailleurs précaires ...
un film réaliste et émouvant qui montre une très grande solidarité entre tous ces travailleurs précaires. remarquablement interprété ce film ne laisse pas indifférent. je recommande vivement
Florence Aubenas, grand reporter, s’était immergée de longs mois dans le monde des travailleurs de l’ombre du secteur du nettoyage. Elle avait travaillé comme agent d’entretien sur les ferrys et avait vécu le quotidien de ces précaires pour en livrer un bouquin dont elle refusa longtemps l’adaptation. Emmanuel Carrère s’y colle ; son film exploitant un sujet mi documentaire mi fiction en fait une sorte de Ken Loach made in France. Une vraie réussite de film social immersif. Comme un funambule, Emmanuel Carrère surfe entre docu et fiction avec beaucoup d’intelligence et d’élégance. Au travers de sa « Florence Aubenas » ; il expose la difficulté d’être en immersion pour enquêter sur le long terme. La journaliste est humaine, garder à distance son sujet devient difficile lorsqu’elle tisse des liens d’amitié solides avec les gens qu’elle observe et qui ne savent pas être observés comme sujet sociologique. Cette trahison apporte une tension supplémentaire au film au-delà du quotidien des petites gens qu’expose le film. Et la question est posée: est-ce une trahison lorsque la volonté est de mettre à l’honneur des gens dont on ne parle jamais ? Parmi les choses qui sautent aux yeux dans ce film immersif, c’est bien l’étanchéité entre les milieux sociaux et l’écart entre deux réalités pas censées cohabitées. La journaliste parvient donc difficilement à dissimuler la différence de classe sociale. Pour incarner une forme de « Florence Aubenas » ; Juliette Binoche, partie prenante dès la genèse du projet, fait preuve d’une grande abnégation afin que tous les comédiens non professionnels l’entourant puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. Dans ce film, elle a tout d’une grande. Et dans tous ces amateurs qui l’entourent pour certains jouant leur propre rôle ; une étincelle apparaît avec Hélène Lambert, magnifique dans le rôle de l’amie trahie. Et puis dans ce film très documenté, Carrère nous montre surtout toute la dureté de la précarité : les journées fragmentées, la difficulté d’avoir une vie de famille, la succession de contrats courts et à temps partiel, le mépris des petits chefs,… mais par contre, la solidarité, parfois surjouée (tous les pauvres sont gentils), est le ciment entre tous ces gens ; ciment qui les fait tenir debout ; eux mais aussi toute la société. Et dieu merci ; ça permet d’avoir plein de drôlerie tout au long du film ; pas lacrymal du tout, juste un peu de pathos et d’invraisemblances dans le final. Et ces bouffées d’espoir en la nature humaine font du bien de bout en bout ; c’est le logiciel qui déconne et non les gens. On sort du film malgré tout avec cette question : la réelle imposture ne serait-il pas de croire à la possible rencontre entre deux mondes ? Moi issu du premier et ayant basculé via le fameux ascenseur dans le second, je vois au combien lorsque je me retrouve confronté au premier, mes repères et les regards que l’on porte sur moi ont changé. A voir impérativement TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Je serai bref : si vous aimez être ému, bouleversé, allez voir "Ouistreham". Ce film est saisissant de beauté. Chaque plan transpire l'humanité. Un film social à la Ken Loach des grands jours, donc à la Ken Loach... Juliette Binoche et toute la troupe de comédiens amateurs sont plus que justes... VRAIS. La mise en scène est sobre, précise, vivante. Je m'arrête là, d'une part parce que j'ai commencé en écrivant que je serai bref, d'autre part parce que les mots sont vains pour décrire tant de grandeur humaine.
dans la lignée d’un Ken Loach..... film social et sociétal qui montre les barrières hermétiques qui existent entre les différentes strates françaises. Des personnages, attachants, courageux, et particulièrement vrais (ce ne sont pas des comédiens mais ces femmes sont inspirées et inspirantes) C'est poignant de voir ces femmes qui multiplient ces travails "dégradants" et mal payés et qui ont encore de la joie et de la bienveillance au fond d'elles.. j'ai adoré !
Excellent film, prenant de la première à la dernière minute. Une immersion dans ce que l'on appelait le prolétariat. Focus sur le dévouement quotidien au travail pour survivre en France au 21eme siècle. Courage, amitié et solidarité mis en lumière.
Plusieurs scènes émouvantes et fortes. La vision des migrants Soudanais, et la comparaison avec sa propre condition en fait partie. Une belle leçon de vie . Les acteurs non professionnels sont excellents, quand à Juliette Binoche elle est d'une justesse impressionnante ! Jamais déprimant bien au contraire.
Ce n'est pas un film de cinéma. Ce n'est pas un documentaire. C'est mal filmé. Il ne suffit pas d'une bonne histoire pour faire un bon fim, il faut un bon réalisateur. Ici ce n'est pas le cas. Le côté difficile des horaires n'est pas bien montré: ici la vie est lente alors qu'on arrête pas de dire que c'est dur. On ne voit pas la différence entre les passagers des ferrys et les femmes de ménage. On ne ressent rien. N'allez pas voir ce film ! essayez le livre c'est surement mieux.
Très beau film sur la réalité de ce travail usant, sous payé, et qui est méconnu de tous ces passagers sans scrupules qui montent sur les ferries Merci pour ce magnifique film
OUISTREHAM (2022): Chronomètre en main, pas de blabla, le contrat stipulera que tout devra être fait en 1h30, pas plus. Elles n'auront pas le choix, les échecs de la vie les auront propulsées à ces postes ingrats, des postes de derniers recours. Un film sur les conditions féminines dans les services de nettoyage. Elles agiront discrètement, on ne les verra que très rarement d'où un manque de reconnaissance, peut-être aussi de respect, et pourtant sans elles, c'est nous qui serions dans la merde. Des séquences tellement proche de la réalité que l'on pensera voir un documentaire. Des regards fatigués, des sourires reflétant les épreuves du temps, d'excellentes interprétations pour accompagner l'actrice Juliette Binoche (ici pratiquement méconnaissable) dans un monde précaire, fragile, mais très solidaire. Une vérité qui ne vous laissera pas indifférent.
Je vous conseille en ce moment l'excellent et humaniste film, "Ouistreham", une petite perle de fraîcheur dans ce monde de brutes, malgré la difficulté relative du sujet traité qui pourrait déplaire à certains au premier abord pour un diversement: on a juste envie d'y retourner, de s'approprier l'histoire qui vous fera vibrer et de lire le livre. Merci à Florence Aubenas pour son enquête qui aura fait sortir un instant les invisibles du monde du ménage à marche forcée.
Bien écrite, bien réalisée, bien jouée, l'histoire est triste et drôle, émouvante, humaine, comme la vraie vie. Est-il légitime pour un écrivain de mentir pour infiltrer un milieu qu'il va narrer ensuite. Cette interrogation en filigrane apporte une dimension intéressante, d'ordre éthique. L'amitié peut elle survivre quand on se sent abusé ? Juliette Binoche est magnifique et on y croit.
Un film social et dénonciateur de la condition de ces « invisibles » de la société sans jamais tomber dans le misérabilisme. L’intention est louable et le message passe très efficacement. La jolie mise en scène magnifiquement le propos. Juliette Binoche est exceptionnelle comme toujours avec cette incroyable actrice. Mais elle se fait presque voler par les surprenantes autres rôles. Toutefois je reste un peu sur ma faim. Le film tire un peu trop sur le coté documentaire, sans en être un réellement ce qui rend un petit peu bancal parfois le film. Enfin je trouve que l’imposture et ses enjeux apportent une puissance et épaisseur au film mais ne sont élaborés qu’a la fin laissant un gout d’inachevé. Il n’en reste pas moins un bon film au final.