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Jade Lisa
7 abonnés
254 critiques
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4,0
Publiée le 17 avril 2020
Mélancolique, métaphysique, étrange, ce film sombre se voulant lumière, transporte dans un ailleurs et nous conte le cheminement intellectuel et les désirs d'un ange prêt à abandonner ses ailes pour goûter aux plaisirs terrestres. La mise en scène très soignée, bénéficie de l'interprétation fine de Peter Falk, de Bruno Ganz, et de la grâce de Solveig Dommartin.
Certainement mon film préféré, cette aventure douce et rêveuse, poétique et romantique. La sensibilité est partout, dans les images, les couleurs, les paroles, les mouvements. La surprise est sans pareille, que ce soit auprès de l'ange Damiel, de la trapéziste française ou de l'acteur américain, le message est clair et posé : qu'est-ce qui peut donner envie de vivre ? A côté de cela, la déchéance de la culture est montrée... Wenders a eu l'oeil vif, il a su placer la caméra où il faut, pour toucher un public dans un Berlin tangeant de l'avant-chute du mur. Magnifique.
Trois ans après le sublime « Paris, Texas » Wenders qui décidément se sent pousser des ailes sort ce film profondément humain qu’est « Les ailes du désir ». Du scénario cérébral ressort une profonde réflexion qui allié à une mise en scène (primé à Cannes) magnifique ramène à l’essence même de l’homme. Les dialogues très philosophiques constituent l’emballage d’une œuvre qui à pour fil conducteur une histoire d’amour. Le désir y est la clef du coffre des tourtereaux en devenir. Le film bouleverse par sa poésie et illumine par son esthétique. Wenders et son directeur photo Henry Alekan film à merveille Berlin et effleure la perfection dans ce domaine de Manhattan de Woody Allen. L’histoire devient d’autant plus touchante puisque le spectateur peut capter les sentiments des personnages mais également l’ambiance du Berlin d’avant la chute du mur. Ultime aboutissement de l’œuvre et symbole d’une alchimie parfaite entre fond et forme, le jeu des couleurs. En effet, Wenders invite le spectateur à côtoyer la vision du monde des anges avec un superbe noir et blanc reflétant un monde sans conflit mais aussi sans saveur. Pour l’Homme, l’image devient coloré, le monde imparfait mais plus gouteux. Pour ceux qui pénètreront dans l’œuvre des ailes leur pousseront dans le dos, ils s’élèverons et gouterons par moment à ce qu’on appelle un moment de cinéma. Vous savez celui ou le temps n’existe plus.
Le plus merveilleux dans ce joyau de poésie, c'est qu'il peut être compris différemment par chacun d'entre nous. On sent d'ailleurs un envoutement magique, comme si le jeu des acteurs n'était plus qu'un détail anodin. Un long poème de deux heures, luisant de philosophie existentialiste, brillant de lyrisme et jetant sur ce bas-monde un œil de puissante vérité. C'est là un pur chef d'œuvre.
C'est particulièrement dommage. Le synopsis se révèle intéressant, tout comme le casting. Mais le film se pète la gueule dès le début. On assiste pendant une heure à une déambulation dans Berlin en écoutant des personnages raconter leurs peurs, problèmes et rêves. A part ça, il ne se passe rien. Le film ne débute vraiment que lorsque Damiel rencontre Marion et où, enfin, il y a un peu de jeu de la part des acteurs, un minimum de mise en scène et de vie. Je dis bien "un minimum" parce que ça reste long et ennuyeux. Les dialogues sont invraisemblables, je ne sais pas comment ils ont pu être validés, mais personne ne parle comme ça... Que ce soit les pensées intérieures des personnages ou la discussion entre Damiel et Marion, c'est impossible d'y croire. L'ambiance est assez vide et n'apporte pas grand chose. Certes, avec l'arrivée des couleurs, on ressent le changement de Damiel, ses sentiments et son amour pour Marion, mais il est présent depuis le début de l'humanité, il erre et surveille tout depuis le premier homme et d'un seul coup, il veut tout quitter. C'est très mal amené, il n'y a pas de transition, pas de doutes au niveau du personnage. Et même lorsque le scénario avance on s'en contrefiche. Cette histoire aurait pu être intéressante si les personnages étaient mieux écrits, si les anges faisaient des choses concrètes (à part aider un type qui ne va pas bien, ils déambulent juste dans la ville, ils n'ont rien à faire ?), si la mise en scène, les dialogues et le jeu d'acteur nous faisaient rentrer dans le film, cela aurait pu être excellent. Mais non, on se retrouve avec un film qui se prétend sentimental avec une histoire grotesque au possible, un film sans aucun effort. Il y a une suite, mais ce sera sans moi.
Un film qui pour moi porte l'âme, aux frontières des émotions, une poésie toute en finesse qui survole la citée des hommes. Un ange, un ange qui aime, qui préfère, qui déguste les saveurs d'une vie terre à terre, ce qui paradoxalement l'élève à nouveau, vers d'autres cieux ! L'une des beautés de ce film c'est son aspect, son visuel, esthétique et coloré, une force de l'image portée par une histoire touchante, vraiment bien.
Ce film est d'une beauté incroyable, la poésie y est omniprésente. Wim Wenders signe ici une oeuvre dont la réalisation est parfaitement soignée comme le prouve l'alternance aisée entre le noir et blanc et la couleur, et qui frappe par son caractère profondément mélancolique bien qu'un bon nombre de passages soient assez joyeux. Les personnages de Daniel et de Cassiel sont magnifiques de même que la musique. Mais ce qui frappe le plus le spectateur, c'est la ville de Berlin qui est présentée ici comme une entité quasiment vide et encore marquée par les stigmates de la 2nde Guerre Mondiale. Une expérience unique à conseiller à tous cinéphiles.
J'avoue que j'ai eu du mal à le noté... Je ne sais pas ce qui m'a dérangé, mais cela reste un superbe film... L'histoire est à en tomber par terre, magnifique, quoi ! Tous comme la musique ! Je n'ai rien à redire sur les acteurs. Et le fait de tourner en noir et blanc quand les anges sont présent dans la scène, cela donne un petit côté... je ne sais pas... magique, peut-être. Ou alors cela fait ressortir l'existence humaine, de sorte que l'on s'attache beaucoup au à eux...! Enfin, un film à voir... (Très beau)!!! La seule chose énervante, par rapport au côté technique, c'est le doublage français... Il était, encore une fois, nul (et oui, "nul" c'est le mot parfait!) Un chef d'œuvre !!!
Je n'ai pas accroché ce film mais à mon avis c'est un film quand même très intelligent, je le réserve donc aux personnes se posant des questions philosophiques sur l'humanité.
On se laisse transporter par une intrigue lente et poétique, aux plans somptueux et à la photographie magnifique. Malheureusement le film est entrecoupé de conversations futiles et pseudo-philosophiques qui méritent parfois le juste de titre de masturbation intellectuelle, une spécialité du film dit "d'auteur". En bref, on parle trop et pour ne rien dire, c'est dommage...
Ce film franco-allemand de Wim Wenders est à la fois poétique et philosophique. Il montre le monde à travers la vision des anges, qui voient en noir et blanc. Ce choix des couleur permet de cerner par qui nous voyons Berlin, en couleurs pour les êtres humains et en noir et blanc pour les anges. Cette différence de perception du monde marque aussi le fait que les anges sont incapable d'éprouver les sensations que procurent les couleurs. Leurs vies sont fades, ils savent tout et ne peuvent deviner, ils survolent la terre sans jamais vivre de vrais moments. Lorsque Damiel (Bruno Ganz) tombe amoureux d'une trapéziste (Solveig Dommartin), il devient peu à peu humain. Sa vie d'immortel se transforme, à la même vitesse que la confirmation de ses sentiments. Ce rythme fait que ce film est très lent et qu'il plaira peut être moins aux impatients. Malgré qu'elle soit une ville chargée en histoires, le réalisateur arrive a montrer la poésie de Berlin, au moyen de l'histoire d'amour ainsi que de magnifiques plans de la ville. Ce film nous transmet encore d'autres messages. D'abord, que l'amour est plus puissant que que le pouvoir divin. Ensuite, que chaque personne est importante, comme une personne âgée abandonnée, nous suivons un ange qui écoute son discours intérieur, voyant qu'elle possède la connaissance. Puis, il nous montre la pureté d'âme de l'enfant, car lui seul peut voir les anges. Le 18ème film où Wim Wenders est à la réalisation nous donne un leçon sur l'humanité dont personne ne peut rester indifférent. En effet, toute une partie du film est dédiée à la population. Elle montre les pensées que chaque personne peut avoir, du petit enfant au vieillard, en passant par l'adolescent.
En clair, "Les ailes du désir" est un film lent, audacieux pour son époque, mais dont le rythme est nécessaire pour la poésie de l'auteur.