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Julien D
1 196 abonnés
3 461 critiques
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4,0
Publiée le 21 juin 2013
Cette étrange poésie, à travers laquelle Wim Wenders aborde des thèmes aussi divers et variés que l'humanité, l'amour impossible, la situation politique de Berlin coupée en deux ou bien encore la théologie, est d'une grande originalité dans sa construction narrative au rythme très lente, comme souvent chez le réalisateur, et surtout dans sa mise en scène qui sépare les points de vue sur le monde que peuvent avoir les anges, à travers une splendide photographie noire et blanche très contrastée, et les humains, dans des couleurs vives pleines de vie. Quant aux deux acteurs principaux, Bruno Ganz et Solveig Dommartin, ils sont géniaux dans leurs rôles d'êtres invisibles et impassibles ou d'humains déprimés retrouvant l'espoir au contact des anges. Peter Falk, lui aussi, est excellent dans son "propre rôle", il y incarne en effet l'acteur de Columbo en plein tournage à Berlin qui, en plus, se révèle ne pas être un humain comme les autres.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 21 avril 2021
Avant de commencer permettez-moi de dire que je ne suis pas étranger aux films longs et lents. Mes réalisateurs préférés sont Luis Buñuel ou Aki Kaurismaki pour n'en citer que quelques-uns. Les Ailes du désir est un pur film d'horreur. Comme vous l'avez probablement appris le film raconte l'histoire de deux anges qui errent dans les rues de Berlin et écoutent les pensées des gens. C'est amusant pendant quelques minutes mais cela dure plus de 90 minutes. Et les pensées que les anges écoutent sont inutiles, incroyables et sans aucun message important. L'un des anges tombe amoureux d'une mortelle et veut devenir lui-même un mortel et passer sa vie avec elle. Il est clair que le message principal du film est le suivant l'amour spirituel seul ne peut satisfaire pleinement même un ange. Dans un effort désespéré pour ajouter un caractère dramatique le réalisateur Wim Wenders le situe à Berlin une ville déchirée en deux morceaux par le mur et une ville qui a subi une grande destruction et une tragédie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. D'accord l'histoire de Berlin et des Berlinois est dramatique mais elle ne devrait pas être présente dans ce film dont le point central est censé être le conflit interne d'un des anges causé par des sentiments envers une femme mortelle. À mon avis placer ce film à Berlin prouve non seulement que le réalisateur était conscient que son histoire principale est trop faible par elle-même mais qu'il devait rajouter un cadre dramatique pour la rendre sois disant intense...
Après un film comme Paris, Texas, Les Ailes du désir ne peut être que décevant. Esthétiquement, l'alliage de noir et blanc teinté ocre ou coloré ne produit pas l'effet poétique attendu, et le film se révèle d'une froideur presque désagréable. Les personnages sont touchants, mais le film paraît inachevé, ce qui est bien le plus grand défaut de toute l'œuvre de Wim Wenders.
Les Ailes du désir est lent. Lent. Mais à bien y réfléchir, Wim Wenders a trouvé comment parler de Berlin, la ville coupée en deux, avec malice et poésie. Les deux anges sont immortels et leur évolution en tant qu'ange est filmée en noir et blanc. Ils observent et écoutent les songes souvent philosophiques des badauds. Contrairement à la population qui s'échappe dans les livres (la bibliothèque), dans les airs (la trapéziste), dans les concerts, les anges eux, transcendent les frontières et l'espace vertical, ce qui est bien pratique à Berlin. Initié à la volonté de ressentir la réalité par Colombo (Peter Falk joue son propre rôle), Damiel (Bruno Ganz) traverse le mur. Et alors la couleur fût. Et s'il ne peut plus traverser les frontières, il peut vivre l'amour. C'est bien ce qui lui reste. Aussi, remis dans le contexte historique, le film est prophétique : sortit en 1987, le mur de Berlin tombe en 1989 et l'Allemagne se trouve réunifiée. Il est désormais possible d'entendre les songes de tous et de traverser les frontières. Des deux côtés de la frontière, on peut se voir et se toucher. Ce film coupé en deux, dans son fond (le passage de Damiel d'ange à humain), aussi bien que dans sa forme (le passage de noir et blanc à la couleur), peut donc presque être ressenti comme une analyse poétique de la situation à Berlin à la fin des années 80 : la population voulait muter et casser les frontières pour vivre et aimer la vie. Cela fait d'autant plus sens que Wim Wenders a consacré une bonne partie de sa carrière à la réalisation de documentaires
J'aime beaucoup ce film qui est un sommet en matière de poésie. Le noir et blanc est ici magnifique et sert remarquablement une histoire romantique pleine de lyrisme. On s'attarde sur des questions existentielles à priori bêtes mais en réalité touchantes et angoissantes à la fois. L'oeuvre a un rythme calme, posé mais parfois trop lent aussi. La voix-off condense assez mal les émotions offertes à l'écran et atténue la grosse boule présente dans notre gorge. Esthétiquement, tout est superbe: on a rarement vu quelque chose d'aussi abouti au moins sur ce point. Mais les acteurs jouent de manière assez conventionnelle, et, malgré certains beaux passages, ils ont bien du mal à nous émouvoir. On préférera manifester de l'intérêt pour les questions amenées ici simplement et pour le traitement, à retenir.
Ce film est un objet abstrait, totalement à l’écart des productions américaines sur le même thème. Ce film a pourtant une âme vivante, quelque chose de sincère et de poétique, le tout filmé avec une telle pudeur qu’elle en devient suffocante. Peter Falk, qui joue son propre rôle, a toujours la fibre astucieuse à l’image de son personnage de Colombo. Bruno Ganz a un rôle sans ampleur lorsqu’il redevient humain et la fin est un peu trop contemplative. Les scènes dans la bibliothèque sont les meilleures.
J'ai bien saisi les références bibliques à l'ange déchu. J'ai bien saisi les effets noir et blanc - couleur. Mais au final ; quel ennui ! la première heure et demie n'est que bavardage sans intérêt. Seule la dernière demie-heure relève le niveau, mais pas très haut !
Un film pas banal du tout mais à voir. Les acteurs sont tout simplement géniaux, avec un rôle pour l'attachant Peter Falk. Avec un scénario hors du commun, Wim Wenders signe un film poétique qui traite de nombreux sujets difficiles comme la mort, l'abandon, le désir.. sans jamais ne s'éparpiller! L'idée de l'alternance entre le noir/blanc et les couleurs est une idée excellente. Voilà une oeuvre métaphysique hors du commun!
Un des films les plus poétiques qui existent, expérimental de par sa mise en scène contemplatif et lente et de ses nombreux monologues philosophiques. Mais le plus intéressant dans ce chef d'oeuvre de Wenders, c'est bien sûr sa façon de filmer, faisant de chaque plan un véritable tableau. D'une beauté remarquable et par son scénario très original, les Ailes du Désir est vraiment à voir, ne serait-ce que pour l'interprétation surprenante de Peter Falk ou par ses longues séquences où les Anges suivent le quotidien et les pensées des mortels.
Conte poétique signé Wim Wenders, "Les Ailes du désir" nous raconte l'histoire d'un ange qui tombe amoureux d'une mortelle et qui devra faire le choix entre le monde des humains et celui de leurs anges gardiens invisibles. Ce film au rythme lent (parfois trop, certaines scènes sont étirées inutilement sans qu'une émotion ne s'en dégage) a reçu le prix de la mise en scène à Cannes. Il y a beaucoup de très bonnes idées et la plupart sont bien exploitées, à l'image de la vision des anges sur terre en noir et blanc, car ils ne peuvent pas ressentir les émotions humaines comme le décrit si bien Peter Falk, alors que la vision des humains est en couleur. La vision de Berlin juste avant la chute du mur est magnifique, et cette œuvre poétique est une belle ode à la beauté de la vie. Les interprétations sont excellentes. C'est tout simplement un beau film, simple et complexe car cette œuvre nous fait réfléchir et poser pleins de questions. Un beau film.
Un véritable petit bijou sur un ange déchu jouant son bourreau des coeurs sur une pellicule délicate, pleine de retenu, qui embrasse le côté mystique de l'amour surmontant la foi d'un de ses symboles. Une trame que Wenders ne cessera d'explorer tout au long de sa filmographie mais qui ne sera jamais aussi bien représentée que dans ce film. Une oeuvre forte, intelligente, dont l'homme reste le pivot incontestable de cet ingénieux cinéaste allemand.
Film quasi-expérimental assez difficile à suivre. Surtout les dialogues de l'épilogue. Il y avait peut être un message à déchiffrer… On est très loin du fantastique Paris Texas, dont l'histoire et le scénario était claires, nets et précis. Là, je ne comprends vraiment pas.
Un film d'une vérité touchante, sommet du romantisme. Il met en scène la vie, simplement, avec maestria. Vous ne regarderez plus le monde de la même façon après cette hymne.
3 ans après "Paris Texas", Wenders sortait un nouveau chef d’œuvre ! Un de mes préférés dans sa filmographie! Noir et blanc somptueux, superbes vues de Berlin, scénario travaillé et très original. Et idée géniale de voir Peter Falk en ange Columbo... Et surtout, ce film m'a permis de découvrir Nick Cave et ses Bad Seeds, qui depuis ne m'ont jamais quittés, vu que j'ai toute la discographie du grand Australien... On n'entend plus trop parler de Wim Wenders ces dernières années, mais force de reconnaitre que c'était un grand réalisateur !