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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 novembre 2008
Prix de la mise en scène à Cannes en 1987, Wim Wenders nous transmet une histoire bien singulière où l'amour est porteur d'espoir et de bonheur mais tout aussi bien de souffrance dans le pire des cas. Arborant un noir et blanc sublime avec des passages en couleurs chez nous, humains, des plans léchés et une photographie tout aussi travaillée, le cinéaste allemand nous montre l'amour impossible d'un ange, Bruno Ganz juste et touchant, envers une femme trapéziste de cirque, la défunte Solveig Dommartin ravissante et magnifique à observer. Même si l'enveloppe métaphysique du film, qui ne cesse de nous questionner sur la philosophie de notre monde et de l'au delà en déroutera plus d'un, on ne peut qu'être séduit par la poésie qui émane de ces ailes du désir et d'un esthétisme proche du rêve. Dans un contexte pourtant peu glamour: présence du mur de Berlin, bas-fonds underground de la ville, noirceur de l'âme humaine ou encore le tournage d'un film sur la seconde guerre mondiale; et bien font que l'aventure n'en est que plus belle et renforce la beauté de cette œuvre pourtant pas si accessible que ça, tant le fond peu paraître complexe et vite barbant à la longue. Se préparer à certaines longueurs mais aussi à savoir observer ces lenteurs qui peuvent être bénéfiques pour mieux apprécier la valeur artistique, proche du concept, comme si Wenders peignait des vers en prose sur pellicules...
L'allemand peut se faire poème. Wenders et sa voix off, grave, signent ici un poème magnifique et romantique. désespérément beau. On ne saurait expliquer le souffle d'un poème. Il faut se laisser guider par ces anges qui chuchotent au dessus de Berlin et aident les vivants que nous sommes
Ce film me fait penser à la célèbre réplique de Jean-Pierre Melville dans A Bout De Souffle de Jean-Luc Godard : " Devenir immortel...Et puis mourir ". Les Ailes du Désir est un film magnifique, complexe et original sur la condition de l'être humain, sur la sensibilité, sur la perception du monde. Un film audacieux aux parti-pris quelque peu déroutants ( importance de la voix-off, alternance de la couleur et du Noir et Blanc...) mais qui s'avère être une belle expérience. Le film de Wim Wenders peut paraître ampoulé alors qu'il n'en est rien : le réalisateur apporte un regard profondément humain sur ses personnages et son humilité n'a d'égale que son talent de cinéaste. Ici, il n'est pas question d'être original pour être original, et l'équilibre entre le fond et la forme est admirable. Peter Falk ( qui joue en même temps son propre rôle et celui d'un ange devenu humain ) ajoute un soupçon de dérision au film de Wim Wenders. Cela dit, j'ai été déçu par l'inteprétation de Bruno Ganz ( monolithique, bien que le sujet s'y prête ). Un film gracieux, à l'image de cette trapéziste convoitée par un ange ( la symbolique est sublime ). A voir absolument, de la même façon que Paris, Texas.
Quelle classe! Avec un esthétisme proche du divin, Wim Wenders prouve avec son confrère Herzog que les cinéastes allemands ont encore des beaux restes depuis les Lang et Murnau. Le souffle calme et la plénitude du film dégagent un je ne sais quoi audacieux et impressionnant. Le regard d'un ange sur notre monde ne pouvait pas mieux être représenté. Peter Falk est génial dans son propre rôle.
Les ailes du désir est un magnifique film de Wim Wenders, le film apporte une réflexion sur la vie, l'amour lors des passages où les anges observent les hommes avec un noir et blanc sublime, le tout est très proche de la poésie, d'ailleurs les ailes du désir est une véritable œuvre d'art qui faut voir.
Un retour à la douceur pour Wim Wenders qui s'insinue dans les pensées chaotiques de ses concitoyens berlinois avec l'histoire de deux anges qui les observent. Ce mythe d'ordre théologique est prodigieusement mis en scène sans le panache qu'on accorde d'ordinaire à ces êtres, et même avec moins de panache, puisque leur vision, quand elle est celle du spectateur, est en noir et blanc. On ne réalise qu'à peine ce que les textes languissants peuvent avoir d'ennuyeux tant ils apparaissent au spectateur comme les reflets fidèles de sa propre conscience. Et sans besoin d'aller dans la dimension allégorique, on peut s'étonner de la présence de Peter Falk et des allusions historiques discrètes qui nous ramènent à la réalité. Car oui, l'histoire tourne bien autour du mur du Berlin (et surtout pas de part et d'autre).
"Les ailes du désir" est une oeuvre réunificatrice. La scission fait office de principal motif récurrent du film ; Il y a celle qui sépare la chair de l'esprit, celle qui sépare la terre du ciel (le titre original, "Der Himmel über Berlin", l'évoque d'ailleurs beaucoup plus directement), et même celle qui sépare Berlin en deux ; c'est peut être même celle-ci qui a la plus grande portée. Car c'est celle qui dissocie les deux parties d'un même corps, de la même façon que la photographie noir et blanc évoque cette scission entre la chair et l'esprit. Mais, furtivement, puis subtilement, les couleurs apparaissent ; l'esthétique du film trouve alors une nouvelle harmonie, faite de couleurs plus vives, symbolique d'une réunification réussie entre ces deux éléments qui constituent chaque être humain (et peut être également annonciatrice de la réunification à venir des deux Allemagne ...). Superbe film, servi par un Bruno Ganz d'une justesse exceptionnelle.
Les Ailes du désir est un très bon film mais il est assez particulier, dans la même veine que "Paris, Texas" de Wim Wenders. C'est très contemplatif et parlant, les dialogues ont un petit je ne sais quoi qui rend le film très poétique et intéressant, et ce malgré sa monotonie et son manque d'événements majeurs dans l'intrigue. Il faut donc réussi à rentrer dedans mais une fois fait, j'ai personnellement pris beaucoup de plaisir devant Les Ailes du désir.
Les anges qui nous survolent et nous accompagnent perçoivent nos pensées et nous comprennent. Bienveillants, ils tentent de nous aider mais sont parfois impuissants à le faire. Certains souffrent de leur immatérialité, privés des sens qui permettent de connaître et savourer le goût du café ou la caresse d'un être. Et ils peuvent tomber amoureux. Entre ce monde parallèle et le nôtre, celui du quotidien des hommes et de leur condition, Wim Wenders a réalisé une œuvre exigeante, d'une exceptionnelle puissance créatrice. Une œuvre avant tout poétique, mais aussi philosophique, voire métaphysique. Le conte qu'il propose est très original, le "merveilleux" côtoyant des beaux moments d'humanité et quelques pointes d'humour contenu. Au service de cet ambitieux projet, une mise en scène personnelle et inventive, par les choix des plans et le montage, justement primée à Cannes (où le film aurait dû avoir la palme) ; la bande son, remarquable, participant à l’ambiance créée. A propos de l’ambiance, la capacité de Wenders à transmettre celle d’une ville, Berlin, est remarquable. Un film extraordinaire, dans les différents sens du terme, qui s'adresse au cœur et -encore plus ? - à l'esprit, et fait éclore le sentiment d'élévation que peut donner l'amour.
Prix du meilleur réalisateur à Cannes en 1987, ces "Ailes du désir" sont un ravissement, tant pour la mise en scène, aussi inventive que brillante, quasi aérienne pour coller à son sujet, que pour son interprétation où Bruno Ganz et Peter Falk forment un duo inoubliable. Leur rencontre, au milieu du film, transporte celui-ci vers les sommets. Inventif, objectif, poétique, parfois dramatique, les "Ailes du désir" marquent le renouveau du cinéma allemand.
Un véritable chef-d'oeuvre. La mise en scène de Wim Wenders est très réussie. Le passage du point de vue des anges à celui des êtres humains est très habile, le personnage de Peter Falk mystérieux et on peut s'interroger sur la diégèse du film, à mi-chemin entre réalité et fiction. Le film est lent, rythmé par les pensées des personnages en voix OFF. On prend son temps, on regarde Berlin, une ville grise et triste (le Mur existe toujours), mais une certaine poésie se dégage de l'ensemble. Le "à suivre" à la fin amène une suite mais on m'a dit qu'elle était très décevante. Sinon, Les ailes du désir (Vive les traductions bidons!!!!) est un film poétique et beau, réussi à tous les points de vue.
Il y a des films qui ont besoin d'être lents. Les ailes du désir de par son sujet devait adopter un rythme calme et posé. C'est dans cette lenteur que Wim Wenders peut nous exposer une philosophie de philanthrope à la fois sur l'humanité entière et sur le Berlin qu'il aime tant. Deux anges qui ne sont pas vraiment gardiens puisqu'ils ne font que nous observer et s'extasient devant notre quotidien. L'un d'eux en vient à nous envier et puis finit par tomber amoureux. Le film n'est pratiquement construit que sur des monologues intérieurs et les interactions entre les deux anges et les autres personnes sont inexistantes. Le noir et blanc nous montre que les anges ne peuvent percevoir aucune sensations et qu'ils ne peuvent qu'en être admirés, ils visitent le monde et l'observe tandis que les humains bien entourés se renferment finalement dans leurs pensées. Si vous avez du mal avec les films ultra lent, limite soporifique, ne prenez pas des risques. Si vous n'avez pas peur et que vous voulez découvrir un beau film, n'hésitez pas. Les bonus sur le DVD sont aussi très intéressants.
Un chef d'oeuvre d'une telle intensité poétique qu'il laisse sans voix. Wim Wenders nous plonge dans une histoire fascinante, plein de réflexions des plus intéressantes sur le sens de l'existence, sur l'amour... Un film d'une profondeur inouïe, bercé par une mise en scene magistrale (prix de la mise en scene au festival de Cannes 1987). "Les Ailes Du Désir" est simplement magnifique, que ce soit sur le plan scenaristique, dans le fond, ou sur le plan visuel... Et impossible de rester indifférent face a la prestation des acteurs, et tout particulierement Bruno Ganz, tres tres touchant dans ce rôle.
Wim Wenders est un cinéaste intéressant à étudier car il fait partie des grands maîtres du cinéma européen . Ses films montrent comment arriver à de beaux résultats avec peu de moyens . "Les ailes du désir" est une réussite mais on ressent malgré tout qu'il y avait matière à faire mieux . Le vrai point fort c'est la mise en scène de Wenders qui parvient à donner à son film une réelle poésie (l'influence du génie Rainer Maria Riilke est évidente) , une beauté esthétique impressionante . On pense au traitement plus qu'intéressant du noir et blanc et des couleurs . On pense à la photographie superbe . On pense à plusieurs sécquences réussies , à de somptueux travellings , à des images marquantes . Seul point noir : le procédé des voix offs ne fonctionnent qu'à moitié . Car si il est intéressant d'avoir une sorte de grand mix de toutes les pensées des protagonistes , on sent qu'elles ont été improvisées . D'habitude cela ne me gène pas , loin de là , mais ici les pensées sont vraiment inégales , et ne parviennent que trop rarement à nous intéresser réellement . Ce côté improvisé gène également par moment , car l'on se dit que plusieurs scènes auraient pu être placées dans un autre ordre sans que cela ne change rien du tout . Il manque un fil conducteur . Le fond du propos est intéressant , marqué par le chiffre deux . Une dualité présente de bout en bout : les anges et les mortels , le noir et blanc et les couleurs , Berlin ouest et Berlin est , le réel et l'imaginaire . "Les ailes du désir" est un beau film réussit mais qui passe à côté du chef d'oeuvre qu'il aurait pu devenir . Dommage mais tant pis , ça reste un très bon film à voir sans hésiter