Euh... oui, je commence par euh!
Voilà, voilà. Je ne vais pas résumer le scénario. J'ai découvert ce film, de Cédric Klapisch, à l'occasion de sa sortie sur Netflix. J'avoue être passé à côté et je dois dire (Pourtant, j'aime bien les films de Klapisch, en générale, bien que tombant facilement dans le pathos et les bons sentiments, enfin, ça c'est mon sentiment) que je suis plus que déçu.
J'ai tenu jusqu'à la fin mais difficilement. C'est long, ennuyant, ça ne raconte pas grand chose. Je n'ai pas ressenti plus d'empathie que ça pour les personnages principaux, largués dans la ville (Ah, Paris!) et la vie, qui regardent les trains passés et promènent leur mal-être.
Pourtant, l'un des psys (François Berléand, je crois), parle de quête de sens et ben, pour le coup, je l'ai pas trouvé. C'est peut-être ce personnage et l'épicier, joué par le formidable Simon Abkarian, qui ont retenu mon attention.
Ana Girardot est charmante, craquante mais je n'ai pas cru une seule seconde, au revirement de son personnage, qui doit présenter un projet important devant ses paires, alors qu'elle a passé une nuit tumultueuse. Ok, le café, ça réveille mais là, il y a un monde.
J'ai eu du mal avec le jeu de François Civil. Pourtant, je l'aime bien cet acteur mais là, je sais pas, j'avais envie de le secouer. Alors, je sais bien. Ce n'est pas simple de jouer un type dépressif, qui ne dort pas la nuit et qui la journée, semble endormi. La scène où il se rappelle le traumatisme qui a marqué son enfance, pareil, je l'ai trouvé mal ficelé, saugrenue. Il parle de la perte d'un être cher et puis, voilà, envole, la dépression. Il a mis le doigt dessus et tout cava mieux.
Des seconds rôles sans consistance: Pierre Niney, Eye Haïdara, la famille de Rèmy (Clichés de provinciaux)...
Quant au message diffusé par le texte: La parole libère, apaise, soulage. On le sait, c'est évident quant on est passé par la psychanalyse. Quand on sait que le réalisateur est lui-même fils de thérapeute, on comprend qu'il rend hommage à ce métier qui n'est pas simple. Il faut soulager les autres et encourager la parole. On a l'impression que les deux personnages vont mieux, en un claquement de seconde, alors que la scène précédente montrait qu'ils n'allaient pas bien.
Les personnages de François Berléand, comme celui de Camille Cottin, méritaient mieux et on se retrouve, à la place du premier qui au moment de prendre sa retraite, s'intérroge sur l'utilité de son accompagnement. Comme lui, on est désoeuvré.
La fin est on ne peut plus attendu. La danse, l'harmonie des corps et la rencontre de deux êtres. On se dit qu'enfin, il va se passer quelque chose car de toute évidence, une histoire d'amour commence et ben... non. C'est la fin.
Et on se rappelle la phrase du psy: Tout ça, pour ça.
Un Klapisch décevant; C'est rare mais suffisant pour être souligné.
PS: Un petit clin d'oeil, à l'Auberge Espagnol puisqu'on retrouve Zinedine Soualem, dans un rôle assez similaire, à celui qu'il jouait auprès de Romain Duris mais là, c'est auprès d'Ana Girardot.
PPS: Le chat est trop mignon