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    Deux Moi
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    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 840 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2019
    Je ressors de cette projection légèrement déçu par le dernier Klapisch. Ce chassé-croisé dans la capitale entre François Civil et Anna Girardot ne manque pas de charme pourtant. Et cependant, cette histoire de dépression chez les deux acteurs souffrant de la solitude parisienne dans une société où les gens ne se parlent plus, est parfois un peu ronronnante. Il manque un peu de fantaisie à cette histoire agréable où l'on se doute que les deux solitaires vont être amenés à se rencontrer. Quand? Comment? C'est sympa à suivre mais il manque au réalisateur la folie douce de ses meilleurs films.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 21 septembre 2019
    Deux mois. On peut en construire des choses en deux mois, et même avec deux sois.
    Film sur la déprime de deux trentenaires des plus ordinaires et qui comme tout le monde, se pose des questions sur le pourquoi du comment. Une routine ennuyeuse, des applis de rencontres pour passer le temps et un travail pas toujours passionnant. Encore un film qui respire la "happy end" et là-dessus pas la peine de s'arrêter longuement, pas besoin d'être savant pour comprendre. En revanche le casting est plutôt bien réussi. Nos deux déprimés visent juste, idem pour les "je vois quelqu'un" que sont François Berléand et Camille Cottin. Peut-être un brin trop long et bizarrement on s'attache aux sourires en fin de film (oui oui il y en a quand même quelques uns). Les plans sont intéressants, Alors, quelle est la morale ? Y aurait-il un peu de blanc dans le noir ?
    Et le verre comment est-il ? A moitié vide ou...
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    162 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2020
    Un très beau film de Cédric Klapisch, où l'on retrouve les thèmes habituels de ces films, Paris, une jeunesse qui se cherche, le chat que l'on cherche et une apparition de la formidable mamie Renée Le Calm, hélas décédée à l'âge de 100 ans en 2019.
    Une jeunesse parisienne individualisé, en mal de connexion réelle avec le monde. En recherche illusoire d'un "moi".
    Deux vies croisées, proches. Très belles images, très beau travail de la photo, du cadrage.
    Un film touchant, une bonne distribution avec François Civil remarqué dans "Le chant du loup" et Ana Girardot découverte ici. Un film doux, calme, agréable, beau et une mise en scène de très grande qualité.
    Merci également à Flocon et Minette pour leur prestation dans le rôle du chat "Nuggets".
    Jake S.
    Jake S.

    83 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2020
    Un monde toujours plus virtuel, des relations à distance, des réseaux sociaux qui nous isolent plus qu'ils nous rassemblent... tant de faux-semblants qui développent une certaine aliénation de chacun des "moi", cette action de devenir autre que soi.

    "Deux moi" de Cédric Klapisch nous rappelle à quel point il est difficile de s'y retrouver aujourd'hui avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Alors certes, il n'est pas le premier à le faire, mais son approche reste foncièrement bonne en choisissant deux jeunes trentenaires avec une situation somme toute banale qui se rapprochent petit à petit d'une dépression. Travail mais surtout amour, voilà les deux éléments qui façonnent notre mode de vie au quotidien. Rémy et Mélanie ont un travail, l'une est peut-être plus épanouie que l'autre mais il n'empêche que quelque chose leur manque : sans doute l'amour ou du moins, trouver cet autre "moi" qui les comprenne et avec qui ils pourraient tout partager ensemble. Alors oui, les rencontres qui suivent avec les psychothérapeutes sont bourrées de formules rabâchées maintes fois comme "aimez-vous un peu plus pour aimer les autres". Il n'en demeure pas moins qu'elles restent globalement véridiques.

    L'idée du long-métrage est aussi de redonner de l'espoir aux gens qui n'y croient plus ou qui sont faussement désabusés de leur situation. On dramatise parfois bien vite. Le problème de notre société réside dans le fait que le "moi" est finalement trop présent. Se dire sans cesse que l'on a pas confiance en soi revient à dire qu'on ne voie pas plus loin que le bout de son nez, ou qu'on se regarde un peu trop le nombril, pour reprendre des expressions toutes faites. Tout cela est notamment imagé par les applications de rencontres qui paraissent nocives au plus haut point pour notre société tant elle reflètent notre incapacité à développer des relations sociales, amicales et amoureuses qui ne partent pas toujours que du physique. On tombe dans le faux, l'imposture et l'apparence, celle qui nous plait de prime abord alors qu'elle est trompeuse sur le long terme. Tandis qu'à l'inverse, une relation qui débute de façon neutre mais en rencontre physique peut déboucher sur quelque chose de beaucoup plus fort. Chacun possède son avis sur la question comme la psychothérapeute jouée par Camille Cottin. L'essentiel dira-t-on, c'est d'être "heureux et épanoui".

    Loin d'être parfait, ce nouvel opus de Klapisch me plait car il peut parler à tout le monde. Il ne s'égare pas dans une philosophie trop profonde et ambiguë. Il cherche avant tout à "décoincer" le monde qui nous entoure et libérer les non-dits. Sans doute y a-t-il trop de banalité et un léger manque de rythme, mais le sujet reste terne il faut dire ; donc quitte à rester en phase avec ce dernier, autant le faire sur le fond et la forme.

    spoiler: Et que dire de la fin ? Je dois dire que je le sentais arriver, sinon il y aurait eu un sentiment d'inachevé ! Le psychothérapeute parlait de scénario positif, de repenser sa vie et de déclencher des opportunités. On peut dire que nos deux personnages ont franchi de cap !
    moket
    moket

    541 abonnés 4 349 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2020
    Klapisch raconte avec tendresse, non pas une rencontre, mais plutôt le parcours chaotique et semé d'embûches de deux êtres terriblement seuls et qui mène à cette rencontre. On voit les personnages se croiser, coexister sans trop le savoir, ce qui rend le film assez savoureux. Et François Civil confirme tout le bien que je pensais déjà de lui.
    Sylvain M.
    Sylvain M.

    12 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 septembre 2019
    C'est long, peu orignal et faussement intelligent. Heureusement que les acteurs sont bons malgré tout. Les clichés permanents sont usants !
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 606 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2019
    Plein d'acteurs reputes pour un resultat souvent ennuyeux , au scenario improbable ou rien ne fonctionne vraiment et donc grosse deception. Le genre de film ou l'on ne voit pas ce qu'a voulu faire le realisateur.
    Dandure
    Dandure

    173 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 septembre 2019
    Attention, cet avis contient ce genre de spoiler: ah ouais, t'es préparateur de commandes et tu vis dans un 3 pièces de 50m² à Paris, certes gare du nord mais quand même ! Tu deviens opérateur en call-center à la Villette donc t'es à quoi, 20 minutes de ton travail. La vie est belle dis donc.
    En 2011, Gustavo Taretto avec son film Mediarenas captait étonnamment la solitude des grandes villes, les petits ratages de la vie quotidienne qui font les grands doutes existentiels. 2 personnages vivent l'un à côté de l'autre sans se connaître. Ils sont fait l'un pour l'autre. Vont-ils se rencontrer ? Le film tapait juste. 8 ans plus tard, Klapich part exactement du même postulat et passe complètement à côté du sujet.
    Avant, le réal faisait des films générationnels pulsés à l'énergie de l'époque. Ici, les protagonistes sont potentiellement dépressifs. Question énergie, on repassera.
    Le réal va-t-il alors creuser un peu cette fameuse "époque hyperconnectée où l’on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple" mentionnée dans le résumé du film? Non, à peine. Il est trop occupé à nous vanter les bienfaits de la psychanalyse pour petits blancs bien intégrés. Le drame des personnages est fondamentalement intime et personnel. Rien à voir avec une incertitude collective face à l'avenir, un narcissisme généralisé, une précarité contagieuse ou la déshumanisation des échanges virtuels sur les réseaux sociaux. Une belle façon pour le réal de se défausser avant de nous balancer une morale convenue : il faut être soi-même, tu as droit au bonheur, aime toi toi-même et autres invitations au développement personnel. Allez, avec un peu de chance, dans "deux moi 2", il nous dira comment faire, des fois qu'on se perde entre toutes ces injonctions contradictoires.
    petitbandit
    petitbandit

    94 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 septembre 2019
    Convenu, mièvre, prévisible, lent, sans saveur, les qualificatifs ne manquent pour ce que je considère comme le plus mauvais Klapisch. François Civil joue toujours de la même manière sous ses airs de chien battu et toujours surpris. Autant, cela fonctionnait dans "ce qui nous lie", autant là il en devient presque agaçant. Anna Girardot s'en sort mieux mais son personnage est tellement cliché qu'on en oublie l'actrice et la performance. 1H50 à attendre qu'il se passe quelque chose pour une fin écrite d'avance avec en toile de fond, l'étude d'une psychothérapie faite par 2 personnes, leur problème, leur angoisset que le destin va réunir. Seulement ça s'appelle juste les épreuves de la vie. Juste un film....
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    18 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 septembre 2019
    c'est étrange, l'histoire du mec et de la fille qui vivent l'un à côté de l'autre sans jamais se croiser, je ne sais pas pour vous, mais j'ai l'impression de l'avoir vu 100 000 fois. Et en mieux car qu'est-ce que c'est poussif ! Tout est laborieux, Klapisch est devenu un cinéaste laborieux. On sort fatigué.
    poet75
    poet75

    276 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 septembre 2019
    Deux moi, deux egos, deux solitudes… Dans ce film, Cédric Klapisch a la bonne idée de prendre en compte et d’explorer l’une des réalités cachées et cependant omniprésentes des grands centres urbains, celle des célibataires obligés de supporter plus ou moins bien le poids de la solitude. En l’occurrence, nous voici à Paris, dans le 18ème, où résident, dans deux immeubles mitoyens surplombant des rails de chemin de fer, Rémy (François Civil) et Mélanie (Ana Girardot). Le premier travaille dans une multinationale qui ressemble à s’y méprendre à Amazon, une entreprise qui licencie à tour de bras pour remplacer les hommes par des robots. La deuxième est employée comme chercheuse dans un laboratoire spécialisé dans la lutte contre le cancer. Tous deux sont voisins, prennent parfois les mêmes transports en commun aux mêmes heures, mais ne se connaissent pas. Tous deux souffrent également d’un même mal, la dépression, même si, dans le cas de Rémy, elle a pour conséquence des insomnies à répétition, alors que, dans le cas de Mélanie, elle se manifeste, au contraire, par une tendance à la narcolepsie. Toujours est-il que tous deux, pour se sortir de la neurasthénie, ont recours à une psychothérapie.
    L’autre point commun entre ces deux-là, c’est qu’ils essaient, chacun de son côté, de sortir de la solitude, mais en s’y prenant très maladroitement, lui avec une collègue de travail, elle en pratiquant des rencontres avec des inconnus trouvés sur le site bien connu Tinder. Bien évidemment, toutes ces tentatives se soldent par des échecs. Pour échapper à l’isolement, il faut sans doute trouver d’autres moyens.
    Cédric Klapisch s’amuse à multiplier les passerelles entre les deux voisins qui ne se connaissent pas. Une épicerie de quartier que tous deux fréquentent, une chanson qu’écoute Mélanie dans son bain et qui lui revient comme en écho, un petit chat recueilli par Rémy avant de s’échapper et de se retrouver chez Mélanie, et même un incendie ravageant un appartement du voisinage, autant de lieux, d’événements, semés dans les existences des deux personnages, mais qui ne suffisent pas à occasionner une rencontre effective. On se demande, bien évidemment, tout au long du film, si elle finira par avoir lieu, cette rencontre. Je me garderais de répondre à cette question, d’autant plus que le sujet du film, c’est la recherche du bonheur, plutôt que le bonheur lui-même (s’il est possible de le trouver).
    Tout cela peut sembler quelque peu artificiel, mais, sur l’écran, du fait d’une excellente mise en scène et des prestations remarquables des interprètes, tout fonctionne, tout est plausible et parfaitement convaincant. Certaines scènes sont particulièrement réussies. Ainsi lorsque Rémy essaie de faire comprendre en vain à sa famille médusée qu’il traverse une période de dépression. Ou encore chacune des scènes de psychothérapie, aussi bien de Mélanie que de Rémy : des séances qui ouvrent des chemins de guérison, sans nul doute. « Il faut que vous appreniez à vous aimer vous-même », dit la psychothérapeute à Mélanie. « Il faut que vous sortiez de vous-même pour aller vers les autres, vous avez droit au bonheur », dit le psychothérapeute à Rémy. Ces deux paroles se contredisent-elles ? Non, elles se complètent et autorisent une intéressante fin ouverte à ce film épatant.
    Ismael
    Ismael

    86 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 septembre 2019
    Depuis Chacun cherche son chat en passant par sa trilogie Auberge Espagnole/Poupées Russes/Casse-Tête Chinois, Cedric Klapisch s’est fait une spécialité du film « dans l’air du temps » censé montrer le spleen et les errements de la jeunesse contemporaine. Et même si cette jeunesse est assez bobo et pas forcément représentative, ses films sont en général plutôt sympas, rythmés et branchés. Brefs agréables à regarder.

    Deux Moi aussi se veut sympa et branché mais en affichant cette fois un thème qui est celui de la solitude et de l’angoisse…Résultat ça coince.
    Ce n’est pas vraiment la faute des comédiens, ni de la réalisation plutôt fluide, c’est simplement que le film n’a pas la profondeur nécessaire. Klapisch n’est visiblement pas à l’aise avec ce type de sujet qu’il traite de façon beaucoup trop légère. Il aurait fallu quelque-chose de plus sombre et clinique. Ou à l’inverse une vision très singulière et poétique comme Amélie Poulain en son temps. Mais Klapisch n’est ni Houellbecq ni Jean Pierre-Jeunet et son film n’est qu’une sorte de bluette vaguement mélancolique ou l’on beaucoup en rond sans que cela soit spécialement intéressant ni vraiment réaliste.
    D’ailleurs que l’on m’explique comment un jeune ouvrier promu téléconseiller, sans fortune ou réseau particulier, peut se payer un deux pièces avec balcon en plein cœur de Paris.

    Finalement le plus réussi dans Deux Moi ce sont les psys qui tiennent des propos assez intelligents et lucides (et on reste admiratif de leur patience). On croit même, le temps d’une scène, qu’ils vont venir s’approprier les premiers rôles du film… et puis en fait non. Tant pis, ça aurait été sympa.
    Benjamin P.
    Benjamin P.

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 septembre 2019
    Un film long, très long, très très long, qui tourne en rond, qui n'avance pas, qui n'apporte rien. Les scènes passent les unes après les autres, elles se ressemblent, sont sans intérêt. Des gens sont sortis pendant la séance. Après coup, je regrette de ne pas les avoir suivis tellement il ne se passe rien. Les personnages sont attachants quelque part, mais ça irait si cette phase ne durait que 20 minutes, pas 2 heures

    Passez votre chemin si vous cherchez à vous évader, si vous cherchez une comédie romantique ou si vous voulez juste oublier votre quotidien dans le métro / aux vies de quartier parisien (dans le bruit, le monde, etc.)

    C'était tellement long...
    Whimsical
    Whimsical

    2 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2019
    Un film aussi doux qu'un poème : on plonge dans ce film la tête la première, avec la délicieuse impression que tout est à sa place dans ce conte des temps modernes.
    Un éloge à la rencontre, la vraie, celle qui ne passe par aucun type de technologie.
    François Civil crève l'écran et nous arrache des larmes de rire. Ana Girardot quant à elle, déborde de naturel dans ce rôle sur mesure.
    D'autre part, le réalisateur a eu la remarquable faculté de transcrire à l'écran ce qu'il est difficile de montrer. Le passé, la solitude, les malheurs dont on s'accable parfois bien injustement.
    Un film touchant et sans prétention, dont le côté "décalé" fait tout le charme ; quelques longueurs toutefois, bien vite désamorcées par le jeu d'acteur des deux protagonistes.
    Amateurs de poésie, foncez.
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2019
    Mélanie (Ana Girardot) et Rémy (François Civil) ont trente ans. Ils habitent le dix-huitième arrondissement. Ils sont voisins, ne se sont jamais adressés la parole mais ont des vies parallèles. La solitude les broie, le stress les ronge : elle parce qu’elle doit faire une présentation au comité directeur de son laboratoire, lui parce qu’il vient d’être reclassé dans son entreprise de vente en ligne. Elle est hypersomniaque ; le sommeil le fuit. Ils décident de consulter un psychothérapeute.

    Depuis bientôt trente ans, Cédric Klapisch s’est fait une spécialité de croquer notre époque. Mieux que de pesants traités de sociologie, prenant le parti d’en rire plutôt que d’en pleurer, il en sent l’humeur, en retranscrit les interrogations. Son cinéma est modeste, qui n’ambitionne pas de raconter des drames poignants ou des amours lyriques, ni de prendre à bras le corps d’écrasants « sujets de société ». Mais il est toujours juste.

    "Le Péril jeune", "Chacun cherche son chat", "L’Auberge espagnole" (et ses suites dispensables) : la recette est éprouvée. Et on pouvait légitimement craindre qu’elle se soit usée dans cette énième comédie de « l’ultra-moderne solitude ». Le titre, l’affiche, aussi lourdingues l’un que l’autre, l’histoire prévisible de deux solitaires qui finiront inéluctablement par se rencontrer laissaient craindre que le réalisateur ait perdu sa délicatesse.

    Le scénario n’est pas le point fort du film dont on connaît dès la bande annonce le dénouement. Mais Klapisch a l’honnêteté de l’assumer. L’intérêt de "Deux moi" est ailleurs : dans la richesse des seconds rôles et dans la cocasserie des saynètes qui parsèment la vie des deux héros sur le chemin de leur rencontre.

    C’est un feu d’artifice filmé avec une joie communicative. Il y a de tout : le burlesque pur avec Pierre Niney en volubile copain d’avant et Paul Hamy en amant défoncé. L’ironie avec Simon Abkarian en Arabe du coin (pas arabe pour un sou). La tendresse avec François Berléand et Camille Cottin en psys mutiques mais aidants.

    Et il y a tous ces clins d’œil que les trentenaires ne saisiront pas toujours avec "Chacun cherche son chat". L’intrigue est presque identique – même si son cadre s’est déplacé du 12ème au 18ème arrondissement. Les personnages du film de 1994 font des caméos émouvants : Garance Clavel, Zinedine Soualem et même la centenaire Renée Le Calm (décédée en juin dernier). Ne manque que Romain Duris même si François Civil – dont c’est le quatrième film sorti cette année – lui ressemble décidément beaucoup…
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