Los Fuertes : les secrets du tournage

Né à Santiago au Chili, Omar Zúñiga a commencé à écrire Los Fuertes en 2014 alors qu’il vivait aux États-Unis. Après plusieurs projets en langue anglaise, il souhaitait revenir à ses racines.

Le réalisateur a choisi d’aborder cette histoire sous un angle romantique, là où l’homosexualité va souvent de pair dans la fiction avec la douleur, la discrimination et la violence : « je voulais faire un film qui soit contemporain et politique, dans lequel deux hommes qui s’aiment ne se laisseraient pas bousculer par l’hostilité qu’ils pourraient rencontrer, qui soient capables de se battre pour leur place dans le monde, pour leur dignité. Ce n’est pas l’hostilité environnante qui les définit, mais leur humanité. » Sans toutefois nier l’homophobie qui existe au Chili, il a aussi voulu dépeindre une relation sans tabou : « Cela ne cesse de me surprendre de voir combien de films évoquant des relations homosexuelles tombent encore et encore dans le cliché où l’un des personnages penserait ou ressentirait que ce par quoi il passe doit être caché. Surtout des films s’adressant à un large public, c’est presque une faute éthique pour moi, et nous voulions nous extraire de cela. »

Los Fuertes se déroule dans un petit village du sud du Chili : « Depuis le départ je voulais un film avec une atmosphère particulière, définie par l’immensité de l’océan, l’omniprésence de la pluie et des forêts environnantes. » Le réalisateur souhaitait également montrer une culture très spécifique, celle de la pratique de la pêche locale, « marquée par la dignité des traditions, le stoïcisme, le courage et la fierté que cette communauté a, malgré la vie rude que ces gens mènent. »