Très inspiré de « Limitless », « Project Power » n’arrive pas à sa hauteur. Le duo, que forment depuis quelques années Henry Joost et Ariel Schulman, voulait embrasser plus d’objectifs que Neil Burger dans son « Limitless ». Or, comme on le sait, qui trop embrasse, mal étreint. Les deux jeunes réalisateurs voulaient d’abord, à l’instar de Neil Burger montrer les effets spectaculaires d’une drogue et ses effets destructeurs. Les deux films y parviennent. Mais « Limitless » le fait de manière plus crédible. Le duo voulait aussi aborder un autre sujet : la chaîne commerciale du produit. Des fournisseurs, aux clients, en passant par les revendeurs. Mais avec la multiplication des intervenants, et plusieurs flous dans le scénario, l’intrigue devient un peu brouillonne, et patine un peu. Le duo voulait aussi faire passer de force, un message, porté par l’extrême gauche du Parti Démocrate. Le concept du racisme systémique. En gros, la société Américaine est organisée pour que les minorités ne réussissent pas. La phrase est d’ailleurs explicitement prononcée dans le film « le système fait en sorte que les jeunes femmes noires ne réussissent pas ». Et la solution apportée par les réalisateurs apparaît sous la forme d’une réplique prononcée par le héros est : « avec le Rap, toi, jeune noire tu pourras t’en sortir ». Outre son côté archi démagogique, le message est doublement erroné. Ce n’est pas la réussite scolaire des jeunes femmes noires qui pose problème dans la société Américaine, c’est celle des des jeunes hommes noirs. Le message attendu du héros à la jeune lycéenne noire, aurait dû logiquement être « arrête de vendre de la drogue, et concentre-toi sur tes études, puisque tu es intelligente. ». Engoncés dans leur politiquement correct démago, les réalisateurs négligent de soigner leur copie de manière réaliste, à l’image des scènes finales, totalement perchées.