Une pilule, deux baffes et trois grammes de super-pouvoirs
Prenez une pilule et devenez le prochain X-Men… ou un barbecue humain. Voilà le pitch, simple et efficace comme une claque de Jamie Foxx. À La Nouvelle-Orléans, une ville déjà trempée dans l’ambiance « jazz, poisse et voodoo », on te file des super-pouvoirs en sachet. Le problème ? T’as autant de chances de finir avec la force d’un Hulk qu’avec la tronche d’un marshmallow grillé. L’idée est cool, mais avouez, ça sent le brainstorming du vendredi à la Netflix : « Et si on faisait un Breaking Bad avec des super-héros… mais sans budget pour Walter White ? »
Jamie Foxx est là, et autant dire qu’il te plombe l’écran comme un uppercut en 4K. L’homme est en quête de vengeance, et ses bastons sont chorégraphiées comme un Mortal Kombat en mode ultra-hard. À ses côtés, Joseph Gordon-Levitt joue le flic cliché, mais attachant, qui pourrait survivre à une fusillade juste avec son sourire. Quant à Dominique Fishback, elle rappe, elle deale, et elle tient le trio avec une fraîcheur qui sauve les meubles dans ce filtre sépia dégueulasse.
Sérieusement, qui a eu cette idée de foutre un filtre aussi jaune ? C’est censé représenter quoi ? Le soleil couchant de l’apocalypse ou les lunettes pour daltoniens d’un graphiste sous coke ? L’ambiance sombre et la photo hyper désaturée, c’est bien pour faire genre « c’est sérieux, t’inquiète pas, on a lu Nietzsche avant de filmer ». Mais au bout d’une heure, t’as juste envie de voir une lampe torche.
Les scènes d’action déboîtent : des bastons à la chaîne, des effets spéciaux qui tabassent, et des aliens de l’espace ? Non, ça reste des humains qui explosent ou qui se transforment en glaçons géants. On en prend plein la gueule, mais entre deux séquences, l’histoire titube comme un alcoolique en fin de soirée. Faut pas chercher à comprendre, juste à kiffer : c’est popcorn, bière et pause neurones.
Project Power, c’est une soirée sympa avec des potes qui finissent par te rappeler que t’as vu mieux ailleurs. Le concept de super-pouvoirs aléatoires aurait pu devenir un classique, mais il se noie dans une exécution trop safe. Quand le meilleur moment, c’est Jamie Foxx qui joue les Jean-Claude Van Damme modernes, tu sais que t’es pas loin de la série B.
Un concept intrigant, une action explosive, mais une réalisation qui joue trop sur l’esthétique sombre et lisse pour réellement marquer les esprits. Project Power, c’est comme la pilule qu’ils te filent dans le film : fun cinq minutes, mais après, t’en as marre.
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