Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Luc C. 74 / 69
7 abonnés
9 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 22 octobre 2024
Très beau film Sensible, déroutant, le parcours d’une vie où la honte et les normes de la société Chinoise écrase et étouffe. Descente aux enfers ou l’amour n’est pas permis La beauté des images et le talent des acteurs font de ce film une œuvre magnifique.
Chronique désenchantée qui dépeint la condition de la prostitution masculine en Chine, visuellement séduisante, mais plombée par une narration sans enjeux et manquant de fluidité.
A travers ce film, le réalisateur chinois, C.B Yin s'inspire de sa propre enfance. On peut suivre durant plusieurs années Fei, jeune prostitué ayant fait le choix de quitter son village pour vendre ses charmes. Cette oeuvre est à mon sens un peu trop longue mais possède d'indéniables qualités.spoiler: La scène la plus marquante est le retour de celui-ci auprès des hommes de son village où après un repas bien arrosé, Fei est banni par ceux-ci en raison de la honte qu'il fait porter à sa famille . Un film intéressant sur l'homosexualité en Chine qui a parfois tendance à s'égarer.
L'argent ne dérange personne tant que l'on ne sait pas sa provenance... D'où il vient, Fei ne peut pas parler librement de son orientation sexuelle et ça tombe bien puisqu'il n'est plus là-bas. Fei est un jeune homme homosexuel qui a fait le choix de se prostituer dans une grande ville pour pouvoir envoyer de l'argent à sa famille dans son village natal. Un choix assumé, mais difficile par rapport à la vision de l'homosexualité et de la prostitution en Chine. Le plus gros choc arrive lorsqu'il retourne chez lui pour être au chevet de son grand-père où il est confronté à des personnes encore plus fermées d'esprit. Si certains thèmes abordés peuvent être intéressants, je ne me suis jamais senti concerné parce que je voyais. Non pas à cause de ce que les personnages représentent, mais plutôt parce qu'ils sont tout sauf attachants. C'est comme si toutes les relations étaient tarifées et qu'il n'y avait aucune émotion ou aucune alchimie entre les personnages. En tout cas, ça ne m'a pas touché ni intéressé plus que ça. C'est bien filmé, mais j'ai trouvé l'histoire lente et ennuyeuse avec beaucoup de remplissages et de passages à vide comme si la forme était privilégiée au fond. Bref, ce n'était pas un film pour moi.
L'histoire est très touchante et est parfaitement jouée. On accroche d'entrée et on reste bouche bée toute la durée du film, qui met en avant des aspects de la société chinoise contemporaine.
Film intéressant et éclairant sur la prostitution des jeunes hommes en Chine, mettant en exergue les motivations de réussite sociale de Fei et de Long, issus d'un milieu rural. Il est également haut en couleurs, par les heurs et malheurs amoureux de Fei et la naïveté touchante de Long. Certaines scènes sont éclatantes et sublimement filmées. A voir.
Fei se prostitue pour subvenir aux besoins de sa famille. CB Yi aborde avec ce film deux thèmes important : l’homosexualité en Chine et la prostitution. On nous montre le poids de la société et le conservatisme de celle ci. Mais le film se perd en route et est trop long. Le sujet aurait pu être mieux exposé. Point positif : quelques très beaux moments avec une belle photographie.
Intéressant pour les paysages de la Chine d'aujourd'hui et de cette quête du bonheur pour une population marginale. Très réussi et tout ça accompagné par un choix musical des plus maîtrisé.
Un film sublime et d'une douceur incroyable. Le réalisateur nous offre un film brillant, dont certaines scènes nous subjuguent par leur beauté et leur virtuosité. L'histoire elle-même nous porte et nous bouleverse par ce qu'elle nous raconte sur la société chinoise. Mention spéciale pour l'acteur principal Kai Ko qui nous propose un éventail d'émotions extrêmement riche. Seul bémol : le film tire en longueur sur son dernier tiers, dont les enjeux semblent un peu plus artificiels.
Fei est un « moneyboy », un jeune homme qui se prostitue à Pékin pour subvenir aux besoins de sa famille. Il y fait la connaissance de Xiaolai, un giton comme lui, avec qui il vit une passion amoureuse aussi fulgurante que brève. Un drame les oblige à se séparer. Les années passent. Fei s’est réinstallé dans une autre mégalopole chinoise et continue à vivre au crochet de quelques clients fortunés. La santé déclinante de son grand-père le conduit à revenir dans son village natal, au Shandong. Il y constate l’hostilité de sa famille qui s’estime déshonorée par son commerce. Il y retrouve Long, un ami d’enfance, qui rêve de s’échapper pour le rejoindre à la ville sans comprendre clairement les implications de la vie menée par Fei et le stigmate social qui l’entâche.
"Moneyboys" est l’oeuvre de C.B. Yi, un réalisateur d’origine chinoise installé en Autriche et formé auprès de Michael Haneke. Son film n’a pourtant rien de l’austérité du grand maître autrichien. Il lorgnerait plutôt du côté de Tsai Min-liang, avec lesquels il partage une vision joyeusement désespérée de la jeunesse chinoise ou de Wong Kar Wai pour sa sensualité esthétisante.
Je me suis laissé hypnotiser par "Moneyboys", par ses longs plans fixes, par ses brutales ellipses qui brouillent souvent la compréhension du récit. Cette hypnose aurait pu être agréable : "Moneyboys" avait beaucoup d’arguments pour me séduire. Mais, au terme de ses deux heures bien trop longues, c’est l’ennui qui a prévalu voire la perplexité devant un dénouement que je n’ai toujours pas compris (merci de m’éclairer en mp).
Je me suis souvent demandé pourquoi si peu de films traitant de la question de la relation gay étaient bons et durablement visibles. Je n'ai pas vraiment la réponse mais ce film de Taïwan aborde un vrai sujet d'une façon magistrale (acteurs, texte, image, bande son). Tout est fin, précis et au final bienveillant. C'est même un sans faute qui vous reste longtemps en tête après avoir quitté la salle tant ce qui est raconté percute le spectateur. Je suis bluffé de l'inventivité, du courage et de la qualité narrative de cette œuvre que je recommande fortement.
je suis partagé c'est un bon film d'art et d'essai et c'est plutot subtil et fin : toutefois, rythme particulièrement lent et le film traine en longueur, j'ai pas reussi à m'attacher aux personnage, film un peu bavard on dirait que le realisateur se fait plaisir sans penser au spectateurs, après ça reste un bon film style "arte" donc ceux qui aiment devraient etre content, mais j'ai pas été tres emballé par l'histoire non plus , film tout juste correct car scenario qui tient la route
Une chronique attachante qui oscille entre réalisme gay et écriture elliptique. Le film est à la fois séduisant et intelligent et permet de découvrir une nouvelle facette du cinéma thaïlandais.
Dans un contexte où les films chinois semblent avoir disparu de nos cinémas occidentaux (durcissement du régime ?), Moneyboys (pensé sur le territoire taïwanais voisin, mais se passant en Chine) nous offre une immersion de 2h dans cet univers sans équivalent. Certes, dès les premiers plans, on saisit qu'on n'atteindra pas les sommets de sophistication de "An Elephant sitting still", "Un grand voyage vers la nuit" ou encore "Le Lac aux oies sauvages". Les situations sont souvent trop univoques pour rejoindre ces grands maîtres ; la mise en scène présente quelques loupés ou approximations. Mais néanmoins, cette exploration de l'univers viril des gigolos de Shenzhen se veut très ambitieuse et touche souvent à la grâce.
La fracture entre les milieux urbains branchés et les campagnes arriérées où l'idée même d'homosexualité scandalise est habilement montrée. Elle suppose des choix radicaux pour cette jeunesse déboussolée, tel que le montre une longue scène de discussion dans un café, tandis que deux d'entre eux quittent la ville. Ce fait de société chinois permet au cinéaste de déployer une multitude de paysages et de décors, qu'il filme avec une constante inventivité. À l'image de plusieurs de ses homologues, il use de longs plans séquences donnant lieu à d'amples mouvements d'appareil pour métamorphoser les couleurs, la lumière et les perspectives montrées dans le champ. Un temple aux ambiances rouges puis grisâtres, un intérieur rural avec ses détails chatoyants, une aride chambre contemporaine surplombant la ville, etc. : tous ces décors offrent au spectateur l'impression d'un voyage lointain.
Le principal problème du film tient à un mis-casting sur le personnage du second amant. On a bien de la peine à croire que notre héros s'entiche de ce maigrichon post-adolescent sans jugeote qui débarque chez lui sans prévenir. L'erreur de casting est telle qu'on met un temps fou à comprendre ce qui se trame entre eux. Une rencontre dans une barque entre deux rives devait suffire à expliciter l'amour naissant, mais on ne le ressent aucunement. Il faudra bien plus attendre pour y croire.
Reste que, confiant dans sa romance mis-castée, le cinéaste achève son film en un plan admirable qu'on a impatiemment envie de revoir...!