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Louimat W
1 critique
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5,0
Publiée le 13 juillet 2019
C’est un très beaux film les acteurs et actrices sont magnifiques et si naturelle que l’on croirais suivre l’histoire de leur propre vie, c’est vrai que c’est très long au début avec la partie en Haïti mais cela explique si bien ce qui vas se passer après j’ai beaucoup aimé ce film vraiment bravo !
Zombi child se déroule sur deux histoires. L'une d'un hawaïen ayant subi une zombification et l'autre où l'on suit des jeunes fille dans un lycée érudit. Le principal intérêt est donc de trouver les liens entre ces deux histoires. Pour le coup zombi child est extrêmement surprenant car original. Mais sa faiblesse réside selon moi dans son dénouement trop rapide et pas à la hauteur de nos attentes. Mis à part cela les acteurs sont très bons et les visuels bien travaillés.
Un scénario très orignal qui mêle habilement deux histoires liées, dans deux pays différents. Si le film n'est pas exempt d'une certaine propension à l'explication de texte (parfois nécessaire), le charme opère, en partie grâce à une mise en scène toujours élégante mais aussi grâce à des comédiennes très convaincantes.
À qui s'adresse ce film ? Par qui est-il censé être compris ? Le moins que l'on puisse dire c'est que son propos est embrouillé et il faut une sacrée déduction pour établir des liens entre les trois espace-temps dans lesquels le film nous balade. En quoi cette légende urbaine haïtienne du grand-père mort-vivant influe-t-elle vraiment sur le comportement de Mélissa dans le pensionnat de filles ? Comment Fanny en arrive à la conclusion de devoir utiliser le vaudou pour fuir sa déception amoureuse ? Rien de tout cela n'est aiguillé, il faut des trésors d'imagination pour pouvoir supposer le cheminement psychologique des personnages ou les références historiques sous-entendues. La partie dans l'école d'élite reste de loin la plus captivante et celle laissant échapper quelques indices pertinents. On croit volontiers à ce club secret composé des filles populaires/mystiques, à ce rite initiatique et à l'ambiance lugubre de ce milieu (très proche du climat anxiogène ressenti dans le récent L'heure de la sortie). Dans un rôle sur-mesure de professeur d'Histoire, Patrick Boucheron pose le débat pointu entre nécessité de construire un récit national laissant apparaître la succession d’événements comme des conséquences logiques ou prime au souci de réalité incluant les phases allant à l'encontre d'une évolution d'ensemble. Bonello semble pour sa part ne pas avoir tranché tant ses pistes éparses ne trouvent jamais d'unité. Quelle part accorder à une éventuelle idée post-coloniale, ou d'appropriation culturelle de la part de la jeune camarade blanche fascinée jusqu'à l'extrême par le récit de la nouvelle ? Au-delà d'images magnifiques et d'une approche naturaliste (renforcée par le lot d'amateurs devant la caméra) allant à l'encontre du film de genre auquel on pouvait s'attendre, on sort rarement de la torpeur. Il faudra laisser libre cours à sa sensibilité et ne pas s'en remettre à son logos pour s'immerger dans cet univers abstrait. Se laisser envoûter à la manière de Fanny. Bien difficile tant le réalisateur semble se foutre royalement de créer la moindre empathie, de susciter la moindre émotion.
Un film profond et très documenté, multipliant les parallèles entre les époques, les cultures. Le style est propre au cinéaste, avec ses défauts ... mais juste dans le ton et fort dans l’engagement.
Dans l’ensemble ce n’est pas un mauvais film,mais l’entrée est en matière est pénible. Le côté pensionnat de fillette n’est pas franchement passionnant, malgré une reprise de damso aux petits oignons. Puis d’un coup ça décolle, on s’en étonnerait presque ! La mystique voodoo s’engouffre dans l’intrigue, une vraie réussite plastique et sonore. Une photographie intéressant, envoûtante qui marche. Attendre une bonne heure, donc.
Bertrand Bonello réalise ici une œuvre audacieuse, surprenante. Pas toujours captivante, ni franchement drôle – à des moments où elle voudrait l’être -, mais déployant souvent de beaux paysages visuels et sonores.
Devrait aller faire un stage chez Kechiche, le père Bonello ! Histoire de perfectionner une direction d'acteurs qui reste le gros point noir de son cinéma...En effet, Mieux vaut avoir son sonotone bien réglé tant les jeunes actrices marmonnent entre elles... Et heureusement qu'une partie des dialogues est en créole ou en haïtien (je suis un parfait ignare sur le sujet)... et donc sous titrée... Dommage, parce que son talent de créateur d'ambiance est quant à lui une nouvelle fois avéré même si, ici, la confusion l'emporte de plus souvent. Oui, vraiment dommage, il y avait vraiment matière à un grand film...
Entre croyances, réalité et doute, Bertrand Bonello a trouvé le ton juste pour mener ce film traitant tout autant des rites vaudous que des relations historiquement passionnelles qui unissent la France à Haïti.
Deux histoires en parallèle : l une on ne voit rien ne comprend rien mais au moins il y a des sous titres. L autre chez les boubourges on ne comprend rien car elles marmonnent et font semblant de parler djeunes ( on voit bien que le scénariste réal n y connais rien au monde des djeunes ). Tout est forcé et ennuyeux. Mortel. En plus on est obligé de se taper des heures de cours de français ou d histoire. Merci ! J ai passé l âge. Horrible pensum pseudo intellectuel a la française !! Le spectateur devient en sortant un ... zombi ... en effet ....
De Bertrand Bonello (2019). Une claque à vous glacer de par les vérités que l'on découvre ! Un film sur une réalité mal connue voire totalement taboue sur la ombification utilisée pour transformer des êtres humains en esclaves ! Passionnant le film se veut presqu'un thriller autant qu'un film antropologique comme il y en avait beaucoup à l'époque coloniale. Une plongée à la fois intrigante, effrayante dans la culture ''vaudou'' et haitienne . Très bien documenté limite documentaire . Tout comme la description fouillée de la vie au sein de l'institution éducative de la ''Légion d'Honneur''. Très instructif . On comprend mieux à la vue de ce film, l'origine de l'imagerie ''Zombie'' avec un e ! L'autre force du film est sa virtuosité simple et immersive et sa transposition dans la France d'aujourd'hui c'est à dire emprunte de modernité éloignée (quoi que) de ses propres légendes ! Educatif, et de fait assez effrayant ! On n'en ressort pas indemne ! Avec des actrices et acteurs inspirés comme Louise Labeque, Wislanda Louimat, Adilé David.
"Zombi Child" a un fond très riche, rempli de mystère, mais une forme pauvre qui fait perdre toute l'intensité et l'émotion du sujet. Bertrand Bonello ("Saint-Laurent", "L'Apollonide") s'attèle ici à un long-métrage avec peu de moyen qui s'avère être un exercice intrigant. En effet, il établit un lien entre deux genres, deux figures, deux espaces-temps ; le "teen-movie" et le film fantastique, l'enfant et le zombi, Paris de nos jours et Haïti dans les années 60. Le montage alterne avec fluidité ces deux cadres qui s'opposent et se rencontrent. Bien vite, on met de côté nos attentes car on s'aperçoit que la lenteur du zombi sert en fait de modèle au rythme de son récit. Ainsi, un cours d'histoire sur le libéralisme d'une dizaine de minutes ouvre le film. Les déambulations du zombi se perdent dans un clair-obscur sans fin. Les ados chantent en coeur les paroles du rappeur Damso. Quotidien et mystère se mélangent. Personnellement, j'ai eu du mal à établir un lien et à déterminer ce que voulait raconter le réalisateur à travers cette histoire. Le vaudou, qui apparait comme le thème principal, préserve notre curiosité de bout en bout mais "Zombi Child" ne se révèle jamais envoutant et dévorant... Le scénario est extrêmement contemplatif, la fin est grand-guignolesque, la musique composée au piano électrique est vraiment agaçante et les jeunes actrices manquent clairement de direction et d'investissement (par moment, je comprenais un mot sur trois tellement leur articulation était approximative). Heureusement, Katiana Milfort, dans le rôle d'une mambo, apporte toute la justesse et la sincérité qui manquaient. Bertrand Bonello réussit tout de même à créer une étrangeté en abordant un thème exclusif et passionnant. Mais son traitement trop expérimental, malheureusement, fait un gros flop et manque cruellement de charisme. Il y avait pourtant de quoi faire un chef-d'oeuvre.
Atmosphère particulière d’Haiti et de ses croyances très bien rendue. La transmission, la force des croyances et de l’identité transcendent le temps et l’espace. Une pointe d’humour avec les réactions des adolescentes de l’ecole de la légion d’honneur, elles-mêmes attachées à leurs propres secrets... Très beau film. Très réussi
Bertrand Bonello s'est imposé comme l'un des cinéastes français les plus importants de la décennie, explorant des univers clos inquiétants et sources de tous les fantasmes. Avec "Zombi Child", le cinéaste utilise le montage parallèle pour raconter l'histoire de Clairvius Narcisse en 1962, haïtien transformé en zombie qui s'est échappé de la plantation de cannes à sucre dans laquelle il était réduit en esclavage, et celle de jeunes filles étudiant dans un pensionnat de la Légion d'honneur dans le Paris actuel. Le film étonne par son choix de ne pas lier pendant longtemps les deux trajets, lesquels sont figurés par deux mises en scène très différentes : quand la partie haïtienne se révèle bressonienne par son aspect factuel et un montage épuré (on pourrait aussi dire que les choix de lumière rappellent ceux de certains films de Weerasethakul), celle se déroulant de nos jours est au contraire très sensuelle, la caméra captant les mouvements des corps et les inflexions des voix de personnages encore innocents qui prennent petit à petit contact avec une culture dont ils ignorent tout. Le procédé du montage parallèle peut être lourd en ce qu'il suppose une alternance devant faire avancer l'histoire; mais Bonello parvient en élaborant des transitions sensorielles – on passe d'une époque à une autre par une continuité étrange de sons – à créer une fluidité entre des séquences nettes en soi mais dont les associations restent longtemps impossibles. Il faut attendre le dernier tiers du film et un vertigineux entremêlement des périodes pour qu'un lien surgisse, mais en réalisant une cérémonie vaudou aussi abstraite que démente, Bonello refuse de rendre lisible des enjeux et s'en tient à une grande scène d'ensorcellement dont il n'est pas aisé de saisir tous les tenants et les aboutissants. Moins dense que les trois précédents films du cinéaste, parfois plus approximatif dans l'écriture (le langage des ado est trop cliché, l'idée qui doit faire advenir la cérémonie est franchement peu crédible), "Zombi Child" revient avec singularité sur la figure originelle du zombie, une convocation émouvante faite de quelques idées malades qui resteront.
Le cinéma de Bertrand Bonello m’a toujours interessé, depuis Cindy, The Doll is Mine, fabuleux court évoquant la figure de l’artiste Cindy Sherman avec Asia Argento, jusqu’au splendide Nocturama, revisitant à sa manière (chic et parisienne) certains film de genre, de Carpenter à Argento pour faire vite. L’Appolinide et Saint Laurent restent selon moi des réussites absolues. Or quelle ne fut ma déception (comme elle le fut d’ailleurs avec The Dead Don’t Die de Jarmush) en découvrant ce Zombi Child qui, certes, ne cède à aucune facilité propre au genre auquel le sujet incite (voir L’emprise des ténèbres de Craven), mais qui manque singulièrement de chair malgré son fascinant corpus anthropologique. Les actrices sont pourtant remarquables, hélas curieusement le charme ici n’agit pas, et le sortilège pas vraiment non plus. Une énigme.