C’est avec une prudence de sioux que j’ai abordé ce film qui par son auteur et son thème ne m’engageait pas plus que ça . J’en suis ressorti, plus que surpris, totalement heureux par la révélation d’un autre monde en le comprenant beaucoup mieux cette fois. Ce n’est pas un film de zombis, mais l’histoire d’un peuple et de sa culture rapportée à notre propre civilisation qui par exemple élève toujours ses enfants dans des cocons. A l’image de l’école de la Légion d’honneur où débarque une jeune haïtienne qui par son comportement et l’histoire qu’elle engendre va amener l’une des élèves à adopter indirectement cette culture. C’est ainsi brièvement résumé et analysé, mais le film de Bonello est tellement riche dans ses informations ( historiques et contemporaines ) et profond dans sa réalisation qu’il faut le voir intégralement pour en saisir toute la subtilité. Je comprends que le film peut rebuter. Mais la manière d’alerter les événements de l’Histoire ( tremblement de terre 2010, zombis, Haïti … ) à l’aune de notre propre civilisation est en moins de deux heures parfaitement explicite. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un scénario très orignal qui mêle habilement deux histoires liées, dans deux pays différents. Si le film n'est pas exempt d'une certaine propension à l'explication de texte (parfois nécessaire), le charme opère, en partie grâce à une mise en scène toujours élégante mais aussi grâce à des comédiennes très convaincantes.
Dans ce film à la fois ambitieux, modeste et quelque peu étrange, Bertrand Bonello rapproche deux univers qui n’ont a priori rien à voir : celui du Haïti des années 60, avec son glaçant phénomène de « zombification » – combinant vaudou, drogue et esclavage – et celui d’une prestigieuse école pour jeunes filles, aujourd’hui en région parisienne. Nouvellement arrivée, la mystérieuse Mélissa, d’origine haïtienne, va faire le pont entre ces deux époques. Magnifiquement mis en lumière, superbement réalisé par un cinéaste qui déroule ici ses obsessions – la logique de groupe, la jeunesse actuelle, l’uniformité et la subversion – Zombi child est un long-métrage un brin abscons dans sa construction mais qui offre de fascinantes séquences sur les rituels sociaux à travers les époques et les pays, illustrant la constance de certaines logiques à travers les âges. Si Zombi child n’est pas son film majeur, il conforte Bonello dans son statut de cinéaste français parmi les plus intéressants.
Un film médaillé chevalier de la légion d'honneur sur les zombies haïtiens pendant 1h40, c'est à mourir d'ennui, on ne comprend pas ce que son propos veut en venir, un scénario d'une telle modestie. Une intrigue bénéficiant d'or argentée massif innée acquise en quantité importante dans cette école de prestige devenue totalement inintéressante, une réalisation brouette dont l'irrationalité est insaisissable,
D'après le folklore vaudou d'Haïti, ils existent vraiment, je n'en doute pas du sujet d'instruction culturelle, sur l'île qui fut colonisé par les français, suivis par d'autres chronologies connues, l'engagement sera farouchement partisan. Les revenants morts-vivants corps livides ensorcelés mangeurs crus, la mise en scène se fatigue énormément, épuisée à dormir debout, il est temps de se reposer de toute cette discussion soporifique.
On en reparlera au lendemain lever du jour clôturant la soirée nocturne, par l'aube envoûtée dans The Walking Dead et chez le professeur Romero, grand maître spirituel des marionnettistes du cinéma à expérimenter sur les pantins. Pleins de zombies férocement intelligents qui courent les rues à rentrer dans la danse hypnotique magie noire, à bien regarder pour le fun.
Je ressors de cette séance en ayant l'impression que quelque chose m'a échappé tant j'ai lu des critiques élogieuses sur ce film de Bertrand Bonello. C'est loin d'être un film d'horreur classique mais plutôt un aller-retour entre Haïti et ce pensionnat de jeunes lycéennes. Il faut s'accrocher pendant la première partie du film où l'on se demande l'intérêt de ces dialogues niais entre ces ados. Ensuite, les histoires se recoupent pour donner un résultat laborieux. C'est bien filmé, les actrices débutantes sont convaincantes mais l'ensemble est trop confus pour m'avoir passionné. Déroutant!
Je vais être obligé de me mettre du côté de la majorité car ce film n’est vraiment pas terrible. J’avais un petit espoir que ce soit un drame incompris, mais il est juste ennuyant. Pourtant, la thématique est intéressante. Nous faire explorer la culture haïtienne et plus particulièrement ce qui entoure au zombie. On notera d’ailleurs que cela paraît assez bien documenté. il n'y a pas mal de détail et on est loin des clichés que colporte le cinéma américain. Le problème de ce film est qu’il se disperse beaucoup trop. On aura deux récits en parallèle. D’un côté l’un en 1962 se déroulant en Haïti, et de l’autre le principal en 2019 avec Mélissa. Cet axe n’est pas des plus passionnants avec une histoire d’adolescente banale. Les actrices surjouent un peu et ne laissent pas une bonne impression. L’enchaînement entre les deux n’est pas du tout fluide. Au final, même si elle explique bien les choses, le rythme de la partie Haïtienne est tellement en décalage avec celui de la principale, que cela va créer des cassures. De plus, ce n’est pas du tout intuitif et il faut avoir la patience d’attendre les cinq dernières minutes pour avoir les explications. Cela empêche de rentrer dedans. Surtout quand on voit que le final part totalement en vrille. Ça ne va pas du tout avec ce qu’on a vu avant. Il y a un manque de cohérence de style. Au final, on a l’impression d’avoir attendu longtemps pour pas grand-chose.
En 1962 à Haiti un homme victime de zombification est esclave dans les plantations de cannes à sucre, de nos jours sa descendance est élève à l'Ecole de la Légion d'Honneur. Entre les deux Bertrand Bonello tisse un fil nous parlant d'exploitation, de vaudou, d'expiation, de magie noire pour homme blanc, ou l'inverse et finit par totalement envoûter le spectateur. Moments de grâce absolue (les rites haïtiens, le rap de Damso chanté par les lycéennes,...), magie de la lumière et de l'interprétation, presque toujours en suspens, onirique. La patte du réalisateur se reconnait entre mille, c'est ce qu'on appelle tout simplement le talent.
Un pensionnat de jeunes filles élitistes, une histoire de zombi et de vaudou ... et au final on va a deux films qui se superpose une sorte de docu fiction sur un zombi Haïtien et une sorte de teen movie à pleine fantastique tiède ... dommage (superbes actrices et jolie plan par moment)
Douchons ici les espoirs des amateurs de cadavres ambulants qui gémissent et mangent de la chair fraîche : la zombification dont il est question ici n’a rien à voir avec l’apocalypse selon Saint Romero et tout avec cette pratique vaudou en usage à Haïti qui permet de réduire les individus à la servitude : d’un côté, le destin de Clairvius Narcisse, rare cas de zombifié qui échappa à sa condition et permit que son histoire puisse être documentée ; de l’autre, les émois spleeniques et affectés d’adolescentes dans le pensionnat élitiste de l’école de la Légion d’Honneur. Les deux trames finissent par se rejoindre mais cela n’a guère d’importance, pas plus que les quelques rares éléments ouvertement fantastiques que Bonello injecte dans son script. Outre qu’il ouvre une fenêtre sur une culture à laquelle le cinéma ne s’intéresse que rarement, le croisement de ces deux récits reliés par un fil narratif ténu se veut implicitement métaphorique: à travers l’évocation de pratiques “magiques” déshumanisantes qui ôtent tout libre-arbitre à leurs victimes, réduites à l’état de corps taillables et corvéables à merci, c’est la mémoire de l’esclavage dans la France républicaine qui est questionné, comme le cours magistral en ouverture le suggère...et peut-être aussi une autre forme de zombification en cours dans les sociétés repues et atomisées d’Europe, dont chaque individu se perçoit comme un univers fermé dont les moindres frémissements méritent toute l’attention disponible. Les liens établis resteront sans doute trop nébuleux pour nombre de spectateurs d’autant plus qu’après deux productions plus ambitieuses, Bonello a souhaité renouer avec une certaine rigueur intellectuelle et un approche stricte et dépouillée qui se coupe consciemment du grand-public. Disons qu’en matière d’approche sociologique du phénomène à la base d’une des entités centrales du cinéma des genre des années 2000, quitte à mêler l’épouvante et le didactique (dans des proportions très différentes, d’ailleurs!), j’en resterai tout de même au très bon et injustement méconnu ‘The serpent and the rainbow’ de Wes Craven.
Etrange film où l'intrigue fait des allers-retours entre Haïti et Saint-Denis. L'histoire et les lieux s'entrecroisent. C'est original, bien filmé, on se laisse aisément séduire par les rites vaudous mais il faut reconnaître que le message manque de clarté (il n'y a pas de liberté sans mémoire) et, surtout, que l'intrigue manque de rythme. Original mais dangereusement hypnotique.
Bertrand Bonello réalise ici une œuvre audacieuse, surprenante. Pas toujours captivante, ni franchement drôle – à des moments où elle voudrait l’être -, mais déployant souvent de beaux paysages visuels et sonores.
Devrait aller faire un stage chez Kechiche, le père Bonello ! Histoire de perfectionner une direction d'acteurs qui reste le gros point noir de son cinéma...En effet, Mieux vaut avoir son sonotone bien réglé tant les jeunes actrices marmonnent entre elles... Et heureusement qu'une partie des dialogues est en créole ou en haïtien (je suis un parfait ignare sur le sujet)... et donc sous titrée... Dommage, parce que son talent de créateur d'ambiance est quant à lui une nouvelle fois avéré même si, ici, la confusion l'emporte de plus souvent. Oui, vraiment dommage, il y avait vraiment matière à un grand film...
Il fallait un film sur les envoûtement divers. Il fallait un film sur l’école de la Légion d’honneur. Ici, il y a collision entre les deux. De surcroît, l’école est traitée en priorité Très belle réalisation, évidemment. Et bon placement du produit « Qwant »!
Zombi child se déroule sur deux histoires. L'une d'un hawaïen ayant subi une zombification et l'autre où l'on suit des jeunes fille dans un lycée érudit. Le principal intérêt est donc de trouver les liens entre ces deux histoires. Pour le coup zombi child est extrêmement surprenant car original. Mais sa faiblesse réside selon moi dans son dénouement trop rapide et pas à la hauteur de nos attentes. Mis à part cela les acteurs sont très bons et les visuels bien travaillés.