Dans ce monde du 1%, le film arrive aussi à retrouver le même schéma narratif que le récent "Money monster" de Jodie Foster, à savoir un preneur d'otages qui est en fait un loser, un méchant patron dont on découvre les horreurs et un type coincé par la situation qui se révèle être le vrai héros. Oui, à peu près la même chose mais bien sûr, exploité avec plus d'intelligence et plus de nuances. Du coup, notre "héros", qui initie les choses, n'est pas si angélique, et même carrément mauvais dans le fond, quand bien même sa cause est juste. Le patron est pourri jusqu'à l'os, mais au détour de certains dialogues, on comprend qu'il est aussi dépendant d'un système pas vraiment versé dans l'ouverture et l'évolution, et qu'en bon pion de ce rouage, il risque autant sa peau à changer que le preneur d'otage. Et enfin, le mercenaire, employé du patron, qui se révèle bien plus subtil et complexe. Les autres preneurs d'otage répondent à des archétypes, mais ils existent tout de même, notamment avant la prise d'otage. La mise en scène est brute, se démenant de bout en bout dans cet exercice de style du huis clos pour parvenir à maintenir la tension, avec un sens de l'espace proprement bluffant. Tendu, nerveux, truffé de rebondissements, le film accroche et nous scotche, distillant son message avec beaucoup de puissance. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com