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Hakima B
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5,0
Publiée le 28 juillet 2019
En fait Yury Bycov pose "LA" question: Dans un ex pays organisé selon le système capitaliste-bureaucratique d'état et qui a fini par vendre ses moyens de production aux privés de l'ex nomenklatura, COMMENT se trame la lutte des classes? Cette Russie géré désormais par les mêmes mais devenus patrons privés par le rachat au rabais des entreprises étatisées, ne ressemble toutefois pas aux autres pays capitalistes .La nouvelle classe n'a pas le dynamisme du capitalisme occoidental. Elle est dans la jouissance des revenus sans chercher à développer - améliorer, ses entreprises. Et du coup paie ses ouvriers quand elle veut...avec des mois de retard qui les oblige ceux-ci à rester en attendant des rappels à la GODOT! Les grèves classiques n'ont plus aucun effet sur des patrons s'empressent de fermer l'usine sans états d’âme, et sans payer les mois impayés C'est dans ce cadre que la lutte de classe s'intrigue: pour amorcer un début d'action ouvrière radicale il ne reste plus que le kidnapping.du patron. Exiger ainsi une grosse rançon à partager pour un mieux vivre certes ce n'est pas la lutte de classes pour combattre le capitalisme! C 'est même une colère justifiée mais qui d'inscrit dans ce système où chaque individu ne cherche q'un mieus vivre pour lui et les siens. Point; c'est là que Yury Byvov devient passionnant C'est que cette radicale action est organisée par un personnage magnifiquement campé. Ce " Le Gris" lui , est conscient de tout cela pac'que lui est mu non par l'intêret privé mais par la vengeance contre tout le système.Qui i règne à travers ce patron là . La personnalisation de l'ensemble du système avec ses oligarques capitalistes -maffieux, corrompus et corruptibles et qui ont la police et le reste sous leur puissance Et a partir de là les conflits individuels , pac'que le kidnaping ne se déroule pas comme promis et prévu, et si professionnellement filmées ,vont commencer à brouiller l'action et le film ., dans un premier temps seulement Et Yry Bycov avec une saisissante fin qui n'a pas cessé de nous tenir en alerte nous oblige à poser cette question: :c'est quoi une lutte de classe qui n'est ni recherche d'un mieux privé ègoïste ni une vengeance salvatrice...c'est quoi au juste la lutte des classes, dans ce pays qui a fait prosperer les tsars et les bureaucrates staliniens,? Que peut -elle devenir aux temps de l'établissement et le renouveau du système capitaliste actuel On ne sait . Byvov non plus! Et c'est peut-être ça la grandeur de ce film. que je suis allée voir une seconde fois Et encore et encore, merci Yury Bycov!
On ne vient pas voir ce film pour se détendre, pour s'amuser ni pour rigoler mais quand même ! Quelle noirceur, quelle tristesse, quelle horreur, quelle violence ! Même si le film est bien réalisé, qu'il y a un style, je n'ai vraiment pas aimé toute cette noirceur complètement déprimante.
La proposition de Bykov est intéressante puisqu’il entend mêler le film de braquage mâtiné de polar avec un propos éminemment politique et social. Pour se faire il utilise le kidnapping d’un oligarque russe dans sa propre usine par des employés mécontents. Sauf que ce genre de pratique d’immobiliser un patron en période de conflit social n’a pas du tout le même modus operandi en Russie qu’en Europe de l’ouest. Et ce type d’enlèvement va remuer beaucoup de monde et être bien plus brutal et dramatique. « Factory » est limpide dans son propos anticapitaliste et sa critique virulente de la société russe actuelle. Au travers de dialogues parfois redondants, les visées du cinéaste sont martelées de manière claire et cinglante. Le propos nihiliste est violent et assumé de bout en bout et fait montre d’un malaise social profond dans e plus grand pays du monde.
C’est étonnement du côté du film de genre que ça finit par coincer. Parce que le film est trop long, parce qu’il devient répétitif et parce que la tension mise en place avec maestria finit par retomber, surtout dans le dernier quart. Et le scénario se veut beaucoup trop et inutilement malin sur la fin à en devenir trouble. Il développe des rebondissements pas vraiment nécessaires qui complexifient pour rien l’intrigue en rendant bien trop opaques les réelles motivations des différents protagonistes. D’ailleurs, en sortant de la salle, on n’est plus vraiment sûr d’avoir tout compris. Notamment en ce qui concerne le personnage principal, ce qui est tout de même problématique. C’est le vrai talon d’Achille du long-métrage surtout qu’au milieu ça commence à tourner un peu en rond.
En revanche, « Factory » permet de mettre en exergue la naissance d’un cinéaste à suivre, particulièrement pour la maîtrise formelle de son sujet. Bykov excelle à créer une vraie atmosphère de cinéma et on se délecte de sa mise en scène qui nous plonge directement dans le vif du sujet. Que ce soit dans les premières images de cette campagne russe décharnée suivie de celles de l’usine, forcément déprimante, ou encore dans la présentation des personnages qui fait suite, parfaite de concision, même si leur psychologie ne sera pas assez creusée par la suite. Le film affiche de vraies gueules de cinéma qui débitent des dialogues acérés. C’est donc brut et ça démarre fort. Au niveau de la réalisation pure et dure, les plans sont très travaillés et le cinéaste optimise l’espace original que constitue cette vieille usine délabrée. La scène de fusillade, point d’orgue du film, est un exemple de gestion de l’espace et de la tension et elle n’a rien à envier à celle des meilleurs films américains. Enfin, l’atmosphère anxiogène et l’ambiance délétère qui se dégagent de « Factory » flirtent admirablement avec le film d’horreur ou d’angoisse. La bande son discrète mais efficace et une photographie grisâtre sont d’ailleurs du meilleur effet. Une révélation d’un metteur en scène mais qui n’est donc pas exempt de défauts.
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Dans ce monde du 1%, le film arrive aussi à retrouver le même schéma narratif que le récent "Money monster" de Jodie Foster, à savoir un preneur d'otages qui est en fait un loser, un méchant patron dont on découvre les horreurs et un type coincé par la situation qui se révèle être le vrai héros. Oui, à peu près la même chose mais bien sûr, exploité avec plus d'intelligence et plus de nuances. Du coup, notre "héros", qui initie les choses, n'est pas si angélique, et même carrément mauvais dans le fond, quand bien même sa cause est juste. Le patron est pourri jusqu'à l'os, mais au détour de certains dialogues, on comprend qu'il est aussi dépendant d'un système pas vraiment versé dans l'ouverture et l'évolution, et qu'en bon pion de ce rouage, il risque autant sa peau à changer que le preneur d'otage. Et enfin, le mercenaire, employé du patron, qui se révèle bien plus subtil et complexe. Les autres preneurs d'otage répondent à des archétypes, mais ils existent tout de même, notamment avant la prise d'otage. La mise en scène est brute, se démenant de bout en bout dans cet exercice de style du huis clos pour parvenir à maintenir la tension, avec un sens de l'espace proprement bluffant. Tendu, nerveux, truffé de rebondissements, le film accroche et nous scotche, distillant son message avec beaucoup de puissance. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Bâti comme un huit-clos, un thriller social efficace et nerveux, avec comme toile de fond une critique du système capitaliste russe et de ses oligarques, mais desservi par un scénario un peu trop bavard et improbable.
Un sacré polar, nerveux, dynamique, avec un très bon suspense, mais aussi un film social où l’auteur, comme dans son précédent, l’excellent « L’Idiot », cannone le capitalisme à la russe. C’est impressionnant et dépaysant de vivre un kidnapping d’un oligarque, retenu dans une usine déjà ancienne du temps de Staline par des ouvriers au bout du rouleau. Les dialogues, vers la fin, peuvent sembler un peu décalés mais s’inscrivent bien dans cette nouvelle luttre des clases. Maîtrise impressionnante de la caméra et des ombres, interprétations de poids, confirment la haute qualité du film.
Sur fond de drame social, Zavod raconte le kidnapping d'un homme d'affaire omnipotent par quelques ouvriers. Ces hommes qui n'ont déjà pas grand chose pour vivre voient leur avenir s'assombrir un peu plus à l'annonce de la fermeture de leur usine. Au pied du mur, ils choisissent la manière forte pour obtenir de l'argent. Dans une approche linéaire froide, le réalisateur ne tombe pas dans l'exagération mais au contraire reste bien ancré dans une réalité misérable. Il promène sa caméra tantôt dans l'usine, dernier bastion de ces besogneux salariés, tantôt aux abords pour nous montrer d'autres hommes à la botte d'un patron crapuleux. Et entre, il filme une police presque inutile..
Avec sa musique sombre et aérienne à l'image des ciels automnaux qui défilent, noirs, au-dessus des ouvriers, ce n'est pas qu'un enfer social que veut montrer Factory, mais un inferno concret qui a envahi la Terre. L'usine est un personnage avec sa volonté propre, comme si c'était elle qui liait les hommes à un prolétariat piètrement post-communiste. Elle se transforme en un nouveau Tartare, une forge d'Héphaïstos maintenue dans son propre archétype par des générations de cupidité.
Factory n'est pas la plus remarquable création de Bykov, qui a prouvé qu'il savait élaborer de bien meilleures continuités. Le film a vite tendance à s'oublier dans des dialogues et des confrontations aléatoires qui ne font souvent que nourrir une violence trop explicitée au regard de cette ambiance initialement soignée.
Il aurait pu s'en relever. Hélas, les remarques en "il aurait dû" ne font que s'entasser tandis qu'on voit le film oublier peu à peu la beauté de la douleur réconfortante qu'il mettait en scène afin de soutenir la misère imposante, presque démoniaque, de ses personnages. Il l'échange contre une franchise crasse et devient progressivement le réconfort télévisuel de la classe qu'il représente.
Quand les backstories interviennent, c'est avec un poids amoindri, parce que Bykov a laissé son cinéma s'industrialiser et s'est empêché de créer le film d'action assez indirect qu'il avait en tête. Sa fin, qui aurait pu être une rédemption diabolique, une catharsis rouge rouille et noire de cambouis, arrive platement comme une conclusion griffonnée par quelque producteur. Dommage, il n'était pas si loin du but.
Le film se déroule quasiment en huis clos dans une usine où 6 ouvriers emmenés par le plus charismatique décident de séquestrer leur patron, un riche oligarque russe, et demander une rançon. Yuri Bykov signe ici un thriller social sur des gens exploités qui voient leur usine fermer. Dommage que le film ne tienne pas sur la longueur avec une mise en scène assez confuse où l'on ne sait plus quelles sont les motivations exactes du balafré et de ses hommes face à la figure du régime russe que représente le prisonnier. A voir quand même!
Dans une usine métallurgique perdue au milieu de la toundra, une poignée d’ouvriers désespérés prend en otage leur oligarque de patron... Un thriller social sombre et ravageur pour dresser un portrait tragique et sans concession de la Russie d’aujourd’hui, gangrénée par un capitalisme sauvage aux mains d’une élite dirigeante corrompue. Yuri Bykov grossit sans doute un peu trop le trait, entre dialogues emphatiques, personnages stéréotypés, musique appuyée, mise en scène trop démonstrative,...Il n’empêche, même s’il nous perd un peu entre parabole politique et suspense, il se dégage de ce huit clos industriel et viril une véritable maitrise formelle, une tension palpable, dont une longue séquence de fusillade dans la pénombre qui n’a rien à envier aux meilleurs films de guerre...
un très bon thriller qui démontre s'il en était besoin, qu'il n'y a pas tjrs besoin de gros budgets et d'effets spéciaux pour captiver le public....ça démarre en drame social pour se transformer progressivement en thriller et tjrs avec cette touche sociale russe assez hard et sans chiqué, bref ça vaut le déplacement !
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4,5
Publiée le 29 juillet 2020
L'atmosphère est profondément sombre avec une exploitation médiévale des travailleurs russes dans une usine désuète de la banlieue d'une petite ville industrielle. À moins que vous ne soyez né avec une cuillère en argent dans la bouche et que vous souffriez d'autisme aggravé vous devriez être immédiatement en empathie avec ce groupe de de travailleurs qui se rebellent principalement par manque de choix contre l'oligarque qui les informe froidement et sans aucun scrupule de la fermeture imminente de l'usine. La suite est une adaptation moderne de Germinal (Émile Zola, 1885). Tout d'abord permettez-moi de dire qu'un tel sujet aurait facilement pu être traité en France. Car c'est à la mode française de raconter une histoire sur des travailleurs qui se battent contre un patron diabolique qui veut vendre leur usine et les licencier tous. Mais ce filme vient de Russie avec la mode russe et son terrible contexte économique et social. C'est une véritable analyse de la société russe aujourd'hui. Très complexe et pas difficile à comprendre. Mais c'est aussi un thriller d'action très sombre et dérangeant, déprimant aussi parfois. Mais Factory est russe et j'aime les films russes...
Superbement mis en scène, ce thriller nerveux et brutal déçoit malheureusement par son manque de crédibilité et de subtilité sur la question sociale en Russie. Dommage.
un film noir dans l'ex URSS , un scénario classique de séquestration qui tourne mal.seul 2 a 3 personnages sont développés , ce qui casse le rythme et réduit la psychologie de l'histoire .la fin pessimiste donne un côté noir inhabituel et un peu dérangeant..