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traversay1
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3,0
Publiée le 27 janvier 2019
Il se dit volontiers qu'en Arménie rire et pleurer sont indissociables et peuvent se succéder sans transition. C'est ce que tente d'illustrer Moskvitch mon amour, premier long-métrage d'Aram Shahbazyan, qui bénéficie d'une sortie française tardive, plus de 4 ans après son tournage. L'histoire est celle d'Hamo, vieil homme devenu arménien après la chute de l'URSS mais dont la nostalgie pour l'époque de Khrouchtchev est symbolisé par son désir ardent d'acquérir une Moskvitch, la voiture symbole de la classe moyenne soviétique. De couleur rouge, cela va sans dire. Le scénario tient dans des péripéties tragicomiques autour de l'achat toujours différé de ce véhicule fantasmé. Le film manque de rythme mais pas de conviction, son humour semblant parfois un peu lourd et inopérant, mais c'est un tableau vivant de la vie dans un petite village arménien déshérité qui a au moins valeur documentaire. Le peu de films issus d'Arménie ou des pays du Caucase en général (on ne voit plus beaucoup d'oeuvres géorgiennes ces temps-ci) incite à une certaine indulgence. Comme alternative rafraîchissante au déferlement de films hollywoodiens sans grand intérêt, avec ou sans super-héros.
« Moskvitch mon Amour » est une comédie arménienne centrée sur le personnage d’un vieux paysan qui vit avec son épouse dans un village reculée des montagnes d’Arménie. Son fils qui travaille en Russie, subvient à ses besoins en lui envoyant de l’argent. Mais le vieil homme rêve d’acquérir la plus belle voiture du monde, une Moskvitch… Entre nostalgie de l’URSS et comédie poussive, le réalisateur ne semble pas savoir sur quel genre danser. Le film montre néanmoins la condition des réfugiés arméniens post Union Soviétique D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un des rares films Arméniens sortis en France (le précédant était l'excellant Bravo virtuose), loin des clichés des films dits de l'Est, parle sans aucun misérabilisme d'une simple tragédie humaine, sûrement devenue incompréhensible dans l'Europe blasée et surconsommatrice. Un bon film à voir absolument pour ne pas perdre son sens de l'humanité.
Un film à la fois drôle et bouleversant. Les acteurs sont magnifiques et les paysages sont sublimes. Ca m'a beaucoup touchée car cela m'a rappelé mon père, paysan à Libournes qui lui aussi avait un rêve et qu'il a tout fait pour accomplir. C'est un film dont le sujet va bien au dela de l'Arménie et de l'ex-Urss. Je recommande.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un film aussi juste et aussi attachant. Je ne vais pas parler de scénario, tout à déjà été dit. Mais ce qu’on a moins dit, c’est que le film est d’une justesse incroyable! On rit beaucoup à cause des situations et des dialogues assez rocambolesques et pourtant très justes (je me souviens d’un ami brésilien qui après une visite en Arménie l’a qualifié de Fellinienne)... Je voudrais plutôt parler des personnages. D’une humanite si touchante! Si dignes dans leur dénuement et si pleins de vie et de courage! D’une leçon d’amour conjugal si extraordinaire - on pense à « L’Amour » de Haneke - Un amour si extraordinairement vivant et juvénile, intact malgré les années et les épreuves de la vie, un amour qui se passe des déclarations. Qui transparait dans les gestes de vie quotidienne et surprend dans les attentions si délicates. C’est un films sur le courage de vivre, d’esperer, de persévérer. La Moskvitch christalise tout le bonheur qu’un homme voudrait offrir à sa bien-aimée. Cela fait du bien de voir des films qui nous parlent des pays lointains, où la vie est si différente; cela nous ramène, nous français, aux valeurs essentielles qu’on a tendance à oublier. Allez le voir, vous me direz merci !
Les films arméniens (même comme ici coproduits avec la France) sont une denrée rare sur nos écrans (Bravo virtuose, l'an dernier, était même le premier film arménien distribué en France (hors films étiquetés URSS). En voir un deuxième cette année est donc une bonne nouvelle pour les amateurs de films venant de l'ex-URSS. Et c'est une bonne pioche. Le film n'est pas parfait (après un bon début, il "patine" un peu, il y a quelques faiblesses scénaristiques et la fin est un peu trop elliptique), mais il ne manque pas de qualités. Les images sont très belles, et l'interprétation est excellente. L'histoire, commencée comme une comédie aux personnages pittoresques comme on a pu déjà en voir venant d'Europe centrale et de l'Est , évolue vers un ton tragi-comique, teinté de mélancolie. Derrière l'anecdote, on sent bien le désarroi de ces gens après la chute du communisme et l'effondrement de l'ex URSS : tout ce qu'ils avaient , ils l'ont perdu, et la situation n'est pas près de changer pour eux. D'où un certain refuge dans un passé vu comme glorieux (et non un éloge du système soviétique). Problème augmenté ici par les tensions entre Arménie et Azerbaïdjan (le héros est un Arménien d'Azerbaïdjan qui a dû fuir sa région natale) Je recommande donc, et pas seulement pour les amateurs dont je parlais au début de cette critique.
Film nostalgique et tendre. J’ai été très émue par les personnages qui jouent remarquablement bien. Les images sont magnifiques. Une très belle surprise à découvrir
Tel un enfant, un vieil homme rêve de pouvoir s'offrir une Moskvitch rouge, probable symbole d'une vie accomplie qui, pour lui et sa femme, pourra se se terminer dans la joie. Mais il fait partie de ceux qui ne possèdent rien et auxquels, finalement, même le rêve est interdit. Le film dépeint avec pudeur et poésie le portait d'un "petit peuple, ici arménien, mais au fond universel.