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Acidus
736 abonnés
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3,5
Publiée le 15 juin 2020
"Level 16" est une bonne dystopie comme on les aime. Pas de grosses surprises au niveau de l'intrigue. L'amateur de SF averti aura tôt fait de comprendre et deviner les tenants et auboutissants du scénario. La réalisatrice se rattrape sur l'ambiance du film en entretenant ce qu'il faut de mystère, de tension. Pas le temps de s'ennuyer et c'est là le plus important.
L'idée n'est pas mauvaise et le film se regarde sans déplaisir, mais le concept s'essouffle à mi-chemin et révèle la faiblesse technique et scénaristique de l'ensemble. Modeste et facilement oubliable!
Hélas, le budget est bcp trop serré, et c'est vraiment dommage parce que l'histoire tient parfaitement la route et aurait pu donner qq chose d'assez prenant mais en l'état, sans une équipe technique créative et bien dotée et des auteurs malins le film est plutôt mou et pas spécialement intéressant visuellement. La deuxième moitié sauve un peu le truc qd même.
Elles s'appellent "Vivien" (comme V. Leigh), "Sophia" (Loren), "Olivia" (de Haviland), "Ava" (Gardner), "Grace" (Kelly), "Hedy" (Lamarr), ou "Rita" (Hayworth).... spoiler: Vendues par leurs parents miséreux au "Dr Miro", qui les a, amoureux, on le suppose, de l'âge d'or hollywoodien des 40 aux 60, ainsi baptisées ironiquement, elles sont enfermées dans une pseudo "école" ("Vestalis"), où on les conditionne, depuis le berceau. Leur destin (tragique) se précisant quand elles atteignent le "niveau 16", correspondant à la maturité requise : 16 ans - c'est là que la caméra les suit, quand débute le film. Le fin mot de l'affaire apparaît graduellement -spoiler: une sorte de variante (sans l'amour paternel) des "Yeux sans visage" (1960). Mercantile et sordide - à l'avantage de richards d'Europe de l'Est..... Cette "dystopie" canadienne, à petits effets (et budget modeste), est bien loin de la mise en scène d'un Franju ! Même si (apparemment) plus original que beaucoup de productions SF, ce "Level 16" reste étriqué dans son propos - et sa fin bâclée.
"Level 16" est un thriller dystopique se déroulant dans une sorte d’institution pour jeunes filles. Au sein de la Vestalis Academy, les règles sont très strictes et tout est fait pour que les jeunes filles se comportent bien sinon gare à elles. On peut le dire clairement, elles sont "programmées" ou endoctrinées pour répondre à certains critères. Level 16 fait référence au dernier niveau de cette école et une fois celui-ci complété, les filles sont placées dans des familles. Une chose qu'elles attendent avec impatience tout au long de leur séjour là-bas... Danishka Esterhazy nous plonge en immersion dans un huis clos étrange et particulièrement intrigant. On se doute que tout n'est pas aussi simple ou tout rose que le laisse penser la terrible Mlle Brixil et pourtant on est loin d'imaginer ce qui se passe réellement entre ces murs. Sans rien dévoiler de l'intrigue, on remarque déjà des choses par nous-mêmes comme cette routine très contraignante, la peur qui gagne les filles si jamais elles ne font pas les choses correctement et ce qui saute encore plus aux yeux, c'est le fait qu'elles ne sont pas du tout éduquées dans le sens où elles ne savent pas lire. Elles sont juste bonnes à rester propres et obéissantes... La réalisatrice qui a écrit ce scénario il y a 10 ans a eu raison de persister auprès des producteurs, car ce film est une vraie réussite. L'univers, qui aurait pu être plus détaillé notamment la vie au quotidien, est déjà très intéressant avec de bons sous-thèmes, l'histoire est très prenante et extrêmement bien ficelée avec des révélations données au compte-goutte tandis que les jeunes actrices sont excellentes. Comme dans la plupart de ses projets (films ou courts-métrages), on retrouve des thèmes féministes qui rendent le récit encore plus dense et fort notamment quand ça concerne les relations des filles. C'est rare d'avoir des films de ce genre avec un casting presque uniquement féminin et celui-ci est très réussi. En somme, un très bon film qui est captivant, intrigant et intense du début à la fin.