Pour son second film en tant que réalisateur, Nick Searcy, qui a incarné plus de cent rôles dans sa carrière d'acteur, adapte le livre d'Ann McElhinney et Phelim McAleer qui s'intéresse au plus grand tueur en série des États-Unis. Kermit Barron Gosnell était un médecin avorteur qui pratiquait à la chaîne dans des conditions sordides que ce soit sur le plan médical ou sanitaire. Le film met en lumière des détails choquants sur les pratiques de cet homme qui mettait un terme à des grossesses après le délai légal et tuait ceux qui survivaient à la tentative d'avortement en coupant la moelle épinière des nouveau-nés. Un sujet extrêmement lourd pour un film qui l'est pas mal même s'il est visuellement assez soft. De toute façon, ce n'était pas nécessaire d'ajouter des images horribles pour nous faire comprendre à quel point ce qui se passait là-bas était terrible. Notamment parce que le film qui s'appuie sur des transcriptions et entrevues est bien documenté. On suit l'histoire de la découverte de l'horreur jusqu'au verdict à l'issue du procès. Un procès qui a été boycotté par les médias quasiment jusqu'au bout, un peu comme le film malgré de très bons résultats pour les premiers jours d'exploitation. Le sujet du film est tellement sensible que certains s'en sont emparés pour leur cause, mais il faut rappeler que ce n'est pas un film qui traite de la question du droit à l'avortement. Ici, on parle des meurtres de nouveau-nés et également d'une femme. Comme je l'ai dit, le film est bien documenté, mais il aurait pu être plus détaillé en ce qui concerne l'enquête et le procès. Le réalisateur va un peu trop à l'essentiel par moment, ce qui a des conséquences sur le traitement. Au final, malgré ses airs de téléfilms, Gosnel est un bon petit film qui met en lumière une affaire sordide.