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Elisabeth G.
185 abonnés
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2,5
Publiée le 10 septembre 2021
Un film d'époque bien interprété qui sait parler de nourriture et de dégustation mais manque d'enjeu et de réalisme. La critique complète sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com
Vu au ciné "DÉLICIEUX" de Éric Besnard, chronique historique et culinaire: à l'aube de la Révolution un cuisinier chassé par son employeur, le Duc de Chamfort, notamment pour avoir innové en cuisinant un plat à base de pomme de terre et de truffe (les produits venant de dessous la terre étant mal considérés à l'époque) se retire dans un relais-poste pour y exercer son métier, aidé par son fils et une apprentie impromptue un peu mystérieuse, ensemble ils vont créer ce qui deviendra le premier restaurant, appelés d'abord "chambre à manger", rassemblant ainsi personnes issues de milieu différents, augurant alors des profonds bouleversements qui s'annoncent au sein de la société française. Si le film démarre lentement et si le scénario n'est que très peu original et sans surprises, cette savoureuse chronique vaut surtout par sa mise en scène léchée et la delicieuse interprétation des comédiens: les superbes décors du Cantal filmés comme de véritables tableaux se mêlent harmonieusement dans une nature gourmande et bucolique aux mets appétissants qui donnent l'appétit. Des superbes comédiens nous servent sur mesure leur partition: Guillaume de Tonquedec en collecteur d'impôts, le jeune et prometteur Lorenzo Lefebvre, mais surtout trois comédiens magnifiques qu'on ne présente plus:Benjamin Lavernhe qui semble se délecter dans la peau de cet aristo assez détestable, son talent faisant le reste, Isabelle Carré en assistante qui a des comptes à rendre, apportant sa belle sensibilité et sa douceur, et surtout Gregory Gadebois qui est une nouvelle fois impeccable en cuistot un peu bourru mais à l'oeil qui frise, sa stature imposante et son charisme particulier siend à merveille à ce personnage fort en caractère, alors même si c'est parfois un peu fade au niveau scénario l'ensemble dégage suffisamment de qualités pour nous faire passer un bon moment.
Merci, merci pour ce moment délicat qui enchante nos sens : yeux oreilles papilles ; tout est stimulé. Le spectateur ravi se délecte des regards oh combien expressifs de l'odieux comte (ou Duc, je ne sais plus) qui traduisent tour à tour le plaisir, la fatuité, la blessure, l'humiliation et la colère qui engendrent le mépris puis l'indifférence et l'oubli. Les autres protagonistes nous font rêver en inventant devant nous une cuisine riche de leur amour du travail bien fait, ouverte vers tout le monde. Un régal vous dis-je.
Ce film étant une histoire fictive, le réalisateur se permet quelques libertés qui apportent un peu de frivolité et de piment au déroulé. Meme si ce dernier se traine un peu a un ou deux moments, l' appréciation générale est unanime. Nous étions trois adultes à le voir et c est incontestablement un film à découvrir. Le casting est juste parfait!
Ce film surfe sur la mode gastronomique au point d'y mettre des clichés faciles. Heureusement que les acteurs jouent bien en particulier Benjamin Lavernhe car le scénario n'est pas travaillé. Il est fait de raccourcis et de solutions de facilité. Comment croire qu'un homme qui a tout perdu puisse ressusciter une vieille maison en ruines aussi facilement. Les décors sont jolis mais ne suffisent pas à s'attacher au film
Excellent film avec une superbe image calqué sur les tableaux classiques de nature morte ou du classicisme du 18ieme siècle. Certaine personne s'offusque de la fiction mais le compte rendu d'une époque (début de la Révolution) est bien retranscrit. De même, pas de cahier charge toxique à l'Américaine tout en proposant un rôle de femme forte et bien écrit. Comme quoi il y a encore de l'espoir pour le cinéma. Les personnages sont attachants et sans chichi. Une vrai bouffé d'oxygène.
Un film très original, bien réalisé, une reconstitution historique soignée grâce aux costumes et décors convaincants et une photo romantique magnifique aux lueurs des bougies et feu de bois (à la Barry Lyndon). Une histoire d'amour, d'êtres qui se séduisent à travers l'art culinaire, réuni pour le goût de l'altruisme et le goût du partage, d'où l'idée de créer une auberge gastronomique populaire. Cette belle histoire romanesque est aussi un intelligent pamphlet pour nous rappeler les prémisses d'une révolte du peuple contre le cruel égoïsme de la noblesse de cette époque. Chers épicuriens un délicieux moment de cinéma vous attend.
Une idée originale, des décors naturels et une lumière magnifiques nous laissent supposer et espérer une émotion qui est trop rarement présente. Un condensé de belles images et de raccourcis historiques. Acteur principal : le Cantal.
Un chef-d'oeuvre, j'étais réticent à voir se film, voir mitigée, mais je suis pas déçu. Par contre faut manger avant car le film donne fin. A revoir sans hésitation Des acteurs qui joue parfaitement bien, quelques passage rigolos. Un film qui mérite un Oscar !
Invitez-vous à cette table où les excellents Grégory Gadbois et Isabelle Carre vous serviront une belle idée de ce qui, à la veille de la révolution de 1789, deviendra la gastronomie française. Le film à la mise en scène précise mais sans esbrouffe pompeuse est aussi magnifié par une sublime image (je mise un jeton pour un César de la meilleure photo) et une élégante BO. Un film sans prétention de véracité historique ni message sous jacent et qui à ce rare mérite de faire du bien...simplement du bien.
Hommage assumé à la gastronomie française avec un titre qu'on espère aussi judicieux qui renvoie mine de rien à un certain "Ratatouille" (2007) mais avec une différence de taille, ce film-ci ne joue pas la carte postale parisienne tout en insistant sur le terroir de province avec comme résultat le parallèle entre l'aube du crépuscule de la Révolution et soudain l'ouverture de la gastronomie pour tous. On apprécie les dialogues d'emblée, soignés dès le premier repas, et surtout qui ouvrent à une poésie culinaire qui aiguise les palais du royaume. Ensuite, on savoure une mise en scène aussi belle que les assiettes, et notamment on savoure le soin apporté aux plans de la cuisine de Maceron, cadrés et éclairés comme un tableau 18ème. Malheureusement, ce magnifique film pêche par un rebondissement maladroit, une sous-intrigue mal venue sur une femme qui change de statut de façon bien maladroite niveau scénario. Malgré tout on aime ce film, c'est de loin de meilleur film du cinéaste, la cohérence de la forme sur le fond, le parallèle gastronomie/liberté, le casting, l'éveil des sens jusqu'à tirer 2-3 larmes, quasi (ce twist décidément !) tout est une réussite dans ce film gourmet. À voir et à conseiller ! Site : Selenie
Joli film sur la bonne chère et la futilité de la cour au 18ème (en cela il rappelle un peu Ridicule de P. Leconte). L'exceptionnelle et trop rare Isabelle Carré y amène sa fraîcheur et son naturel et Grégory Gadebois en passionné et taiseux cuisinier est touchant.