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Fêtons le cinéma
702 abonnés
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2,5
Publiée le 3 septembre 2024
Si Délicieux filme fort bien les mets et leur préparation, s’il compose autant de natures mortes qu’il y a de plats tantôt cuisinés tantôt conçus par le chef, il peine à convaincre lorsqu’il s’agit de raccorder les innovations culinaires et le caractère indépendant de Pierre Manceron au contexte historique prérévolutionnaire. Dès lors, la sous-intrigue amoureuse entre Pierre et Louise s’intègre mal à un récit occupé sinon à goûter, à assaisonner, à assembler : les ficelles scénaristiques sont tout à la fois faciles et forcées, se referment sur les personnages jusqu’à en étouffer la spontanéité, et cela en dépit du talent des comédiens. La partition musicale inspirée de Christophe Julien, compositeur cher au cinéma d’Albert Dupontel, apporte une poésie que corrompt hélas le dialogue, explicatif et pris d’une hésitation quant à la restitution du parler de l’époque. Nous regretterons également une clausule sous forme de happy end des plus poussives, qui consacre l’héroïsme des inventeurs du restaurant témoignant d’une connaissance rétrospective de l’Histoire ici en complète disharmonie avec les enjeux de reconstitution affichés.
Hommage à la gastronomie, cette comédie sent bon .... Même si ce n'est pas la première invention du restaurant, c'est bien fait, c'est révolutionnaire (on en est pas loin !)... Très jolie fresque qui sait prendre son temps avec de bons acteurs ( G Gadebois, I Carre, B Lavernhe ou G de Tonquedec ) qui nous font savourer cet épisode essentiellement campagnard, en opposant la Noblesse au peuple pensant qu'elle seule pouvait apprécier la bonne chère, elle seule ayant capacité voire un don pour apprécier !!! Louise ( I Carre) en marquise revancharde n'est pas trop crédible, alors que P Manceron (G Gadebois) épouse parfaitement son personnage. Les images et gros plans sur les mets magnifiquement dressés ainsi que sur les visages superbes. De bonnes idées, pour garder les couleurs des légumes, ou dans l'ordre des mets à proposer, résonneront aux gourmets ainsi qu'aux professionnels. Très plaisant et "à point" pour déguster un week-end...!!**
« Délicieux » est une belle comédie historique réalisée par Éric Besnard : un scénario captivant et appétissant, des personnages attachants, une mise en scène savoureuse et une très bonne distribution. Que dire de plus ? Bon appétit !
Mon avis complet (sans spoilers) : https://mediashowbydk.com/2021/09/16/critique-film-delicieux/
le film flirte sur un mélange étrange entre Me Too et Top Chef que rattrape l'image film d'époque en costume, presque trop ripolinée pour être crédible, si ce n'est certains plans filmés comme des peintures de nature morte. Au bout du compte on a du mal à croire à cette aventure, encombrée par trop de thèmes disparates. Pas déshonorant ni déplaisant mais Revoir Que la fête commence où Ridicule me paraît une meilleure idée.
La naissance du premier restaurant en France imaginée à l'aube de la révolution française dans le Cantal, dans un scénario totalement fictif. Cette rencontre entre l'art culinaire et le film en costumes est parfaitement assaisonnée par le taiseux Grégory Gadebois dans le rôle de Pierre Manceron. L'esthétisme des décors et des assiettes est comme la peinture d'une époque, ce qui fait que Délicieux est un plaisir pour les yeux pour sa photographie, en même temps qu'un film historique intéressant avec cette description (peut être un peu stéréotypée?) de deux mondes, celui du peuple et celui de la noblesse, à la fin du 18ème siècle. Une onctueuse découverte gustativo-cinématographique.
Bon film, intéressant et surtout original, jamais vu de film traitant de ce sujet avant, les décors et costumes sont vraiment bien réalisé, beau film, à voir :)
"Délicieux", peu avant la révolution française Pierre Manceron est un célèbre cuisinier pour le compte du duc de Chamfort...suite à un désaccord avec ce dernier il se retrouve mis au ban de la société. Il redécouvrir le goût de la cuisine grâce à une nouvelle apprenti. Un film historique car il montre la naissance du "restaurant" comme nous le connaissons (parle de vrai restaurant pas les merdes de fast food qui pullulent dans toutes les villes) et tout et parti d'une brouille lors d'un repas qui fût apprécié jusqu'à qu'un "noble" s'émoit qu'on est osé lui donner un met fait avec de la pomme de terre, qui à l'époque, était considéré comme dangereuse et faite pour les porcs...le fameux "délicieux"... résultats suite à divers événements Monceron va créer le premier restaurant etc comme quoi l'histoire de notre monde commence toujours pas un tout petit rien. Alors j'ai apprécier tout cela même si nul en cuisine mais voir tout ces plats et leurs présentations miam miam m'a donné 'eau à la bouche j'avoue!!!! Ensuite le cadre du relais (nom donné à ces lieux pour les voyageurs qui s'arrêtaient pour reposer leur monture et manger en même temps) est juste magnifique (le Cantal a ce que j'ai entendu) et l'histoire mélangé avec de la vengeance donne un bon film, intéressant jusqu'au bout et en fin de compte une belle histoire. Les acteurs bon rien à redire, Gadebois est juste nickel en vieille ours mal léché mais plus que passionné (après avoir fais Hollande cela change) et Carré en apprenti qui cache quelques choses joue juste je trouve. Bref bon film sans prétention mais appétissant!^^ NOTE : 7/10
Une belle reconstitution d'époque avec des prises de vues qui son des tableaux. Le film est souvent comparé à "Ridicule". On pourrait aussi le rattacher à "Vatel". Les acteurs sont bons. Les intrigues captent l'attention des spectateurs. Que demander de plus. C'est du bon cinéma. Le prétexte culinaire est abordé d'une façon malicieuse et romantique. Le film est empreint de ce moment historique où la révolution sociale est en germe. Une jolie pirouette en fin d'histoire.
Un film (un peu long ) avec des images superbes, une lumière étonnante. Histoires de vengeance difficile à croire, mais film qui tient debout. Isabelle Carré très en beauté.
A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution.
C’est une réalisation d’Eric Besnard. Il a écrit le scénario avec Nicolas Boukhrief (Made in France).
Une thématique qui donne l’eau à la bouche pour un très bon goût.
Délicieux arrive à réunir deux des choses que je préfère faire : le cinéma et manger. Bon malheureusement, la nourriture ne peut pas traverser l’écran mais je vais pardonner le film de ce défaut. J’ai été enchanté par l’aspect culinaire. Les moments où on voit Pierre Manceron faire à manger son tout simplement magique. Il y a énormément de poésie dans tout cela. La musique vient se mêler à l’harmonie des mouvements pour offrir des passages fantastiques. La photographie aussi est merveilleusement travaillée avec certaines scènes dignes de tableau.
J’aurais voulu que ces moments soient plus présents. Cela démarre en plein service pour le Duc de Chamfort, nous mettant dans l’ambiance. Cependant, d’un coup, pendant un bon moment, on retombe dans du classique sans que notre Chef passe derrière les fourneaux. Cela fait que j’ai trouvé le début un peu poussif. J’aurais plus apprécié si on était rentré dans le vif du sujet plus rapidement. De plus, on va nous rajouter une sous-intrigue avec l’apprentie Louise, qui n’apporte pas forcément grand-chose. Alors certes, elle sert l’histoire donc n’est pas inutile, mais j’ai trouvé que c’était trop en décalage avec le reste.
D’ailleurs, on sent une volonté de jouer avec le contexte historique mais ce n’est pas toujours ça. Par moments, cela sonne plutôt bien et va donner de l’entrain à cette volonté d’indépendance. A d’autre instants, l’instance sur la révolution est un peu trop rabâchée. On comprend rapidement que le Roi va bientôt tomber et à travers va s’instaurer l’égalité entre les citoyens, pas besoin de le souligner plein de fois. J’avoue que je pinaille sur ce point.
Il fallait bien un peu de salé avant de parler de la douceur qu’est le casting. Grégory Gadebois est époustouflant. Après ça, Philippe Etchebest n’a qu’à bien se tenir. Quant à Isabelle Carré, elle l’accompagne à merveille sans jamais se laisser impressionner. Pour le côté rigolade, on aura bien entendu Benjamin Lavernhe dans le rôle du Duc souvent poussé au ridicule. Et Guillaume De Tonquédec va apporter une touche de classe qui n’est pas de refus. Tout ce beau monde est au service de personnages ayant un caractère bien marqué sans pour autant tomber dans l’excès. C’est aussi pour cela que leur avancé est plaisante à suivre.
La création du restaurant comme symbole révolutionnaire est une idée séduisante malheureusement le film souffre d'un problème de rythme narratif et visuel et il faut attendre plus d'une heure pour qu'elle advienne, Isabelle Carré et Grégory Gadebois donnent une bonne interprétation.
Ce film replonge dans la seconde moitié des années 1780 avec son contexte en France et prend certains partis pris. Il est un peut trop porté sur son sujet, il le fait cependant découvrir dans un contexte original et relativement peu connu. Les acteurs réussissent à convaincre malgré un scénario plein de facilité et de préjugés, la diversité, la photographie et une certaine modération pallient heureusement à une réalisation faiblichonne qui met trop en avant le personnage central qui semble mal dirigé comme dans ces stupides émission de pseudo réalité sur la cuisine où l'on est vaniteux et autoritaire. C'est possiblement un effet miroir plus ou moins voulu de l'arrogance extrême des uns, ancien régime, remplacé par celle des autres, bourgeois entreprenants, mais plutôt peu subtile.
Un bon moment de cinéma mais l'histoire est un peu convenue, l'intérêt vaut surtout pour ce que l'on apprend sur l'histoire de la restauration et des métiers de bouche, sinon l'ensemble donne un film français qui intègre tous les ingrédients du succès avec des ficelles un peu grossières et un manque assez évident d'originalité, un bon petit film familial mais rien de plus.
Un film qui parlera aux français qui aime leur histoire, les belles histoires et la gastronomie. Délicieux nous transporte dans la France de 1789, peu de temps avant la révolution. Pierre Manceron (incarné par l'excellent Grégory Gadebois) est le cuisinier du duc de Chamfort, un aristocrate gastronome, qui le renvoie suite à une prise d'initiative culinaire qui déclenche les moqueries de ses invités, notamment car ce met, le "Délicieux", est composé de pommes de terre, fruit du diable qu'on ne donne qu'aux cochons à l'époque. Manceron retourne s'installer dans la demeure familiale, avec son père Jacob (Christian Bouillette) et son fils Benjamin (Lorenzo Lefèbvre). Démoralisé par ce échec, il perd la motivation culinaire jusqu'à ce qu'une femme (Isabelle Carré) vienne se proposer comme apprentie. Ils créent alors un nouveau concept d'auberge avec tous les codes actuels : service à l'assiette, par petites tablées, menu proposé aux clients, pain tranché, etc. Le succès est immédiat et l'auberge attire de nombreux voyageurs, et même l'attention du duc de Chamfort qui va revenir semer le trouble dans cette joie retrouvée... mais cette fois, rira bien qui rira le dernier. Les personnages sont très attachants, les acteurs sont excellents et on aime les voir cuisiner et servir ces bons plats préparés avec passion. Le tout sur une toile de fond révolutionnaire, où les privilèges des riches sont sur le point de disparaître. C'est vraiment réussi.