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Michel Moatti
7 abonnés
76 critiques
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1,5
Publiée le 1 septembre 2021
Tout est faux dans ce film, l'Histoire, idéalisée au mépris de toute vérité, les personnages, caricaturaux, le cuisiner bourru mais bonhomme, l'aristocrate qui tombe amoureuse, l'enfant qui rêve d'un monde nouveau contre son papa chéri. Les comédiens font ce qu'ils peuvent mais le scénario, les images bien léchées renvoient ce navet au monde de Disneyland.
Vu en avant première au festival d'Angoulême. J'avoue avoir été déçue par Délicieux. Je suis typiquement le genre de public cible : j'adore la gastronomie, son histoire et surtout les films en costumes. Le film propose de belles images du Cantal, des comédiens de haut niveau mais de nombreux dialogues trop écrits, convenus, beaucoup de longueurs, bien pensant, parfois même ennuyeux et surtout : il ne nous apprend pas grand chose sur la création du premier restaurant français puisque c'est une fiction. Le premier restaurant étant parisien. A ranger dans la catégorie des téléfilms.
Encore un mensonge de marketing : PAS le premier restaurant du tout, mais le premier en France en province. Il en existait déjà ailleurs (à l'étranger) et notamment à Paris. Bref, sinon c'est un film assez correct, mais il joue tellement sur se faire de l'oseille sur la nouvelle religion française (la gastronomie) que c'en est pénible. Dommage, parce que dans l'exécution on a plus que ce pitch pour faire vendre des billets.
Un film qui manque de tout pour espérer susciter un réel intérêt. Les scènes s'enchainent sans rythme et s'éternisent trop souvent dans un verbiage inutile. L'intrigue vivote tout le long sans jamais réussir à prendre de corps ni à s'appuyer sur des enjeux suffisamment définis. La forme est au diapason : médiocre et sans inspiration.
Ce film est comme son titre : Délicieux ! Une beauté de l'art culinaire associé à une jolie fable et histoire couplé à quelques notes d'humour, c'est bien.
Un film à consommer comme un classique de la pâtisserie: c'est bon, très doux, nostalgique, bien exécuté... On l'a souvent mangé, on est rarement surpris, mais on ne s'en lasse pas vraiment! L'invention du premier restaurant est un sujet très intéressant mais son traitement ne sera malheureusement pas à la hauteur de la curiosité qu'il suscite. En effet, le film mélange, de manière aussi ambitieuse que maladroite, l'avènement de la gastronomie avec le combat pour la démocratie. On aurait préféré, pour le bien de la digestion, que le film se concentre davantage sur le premier que sur le second. Craignant de manquer d'enjeux, les scénaristes ajoutent même une couche de romanesque avec le personnage d'Isabelle Carré. Le choix de ne pas considérer son sujet à part entière est regrettable, dilue l'intensité de l'ensemble, l'allège en le réduisant au rang d'anecdote et le pollue d'intrigues secondaires plutôt inintéressantes... Reste un Grégory Gadebois impeccable, dans un rôle de chef assez fascinant, auquel le film aurait dû se consacrer plus exclusivement plutôt que de se pavaner en film d'époque au final vaudevillesque, pas du meilleur goût.
Un film qui donne faim de vie et faim de cinéma ! Une mise en scène champêtre et un étalonnage divin se pose sur cette œuvre comme une sauce au beurre sur un rôti. Les acteurs sont bons et attachants. Le contexte historio politique est bien amené. C'est un film qui fait du bien à la France et à son cinéma.
2 étoiles pour les belles images mais le scénario est vraiment d'une facilité d'un autre âge... à la limite du conte de fée. Assez décevant il y avait moyen de mieux exploiter l'idée de départ.
Que c'est pénible de regarder un film qui se voudrait "historique" avec une direction d'acteurs qui nous délivre un langage et des attitudes du 21eme siècle, de la bouillie pour bobos infusés à la petite histoire tellement plus politiquement correcte que la grande. A voir pour Grégory Gadebois qui arrive, comme toujours, à tirer son épingle d'un jeu bien malhonnête. Le cinéma Français de cooptation sous perfusion de fonds publiques est bien malade, vivement qu'on sorte de cette exception Française ! Pour le coup si vous voulez voir un excellent film de cuisine jetez un coup d'oeil aux saveurs du palais avec la formidable Catherine Frot dans un de ses plus beaux roles.
Film d'époque du même niveau que Vatel, Ridicule ou Que la Fête commence pour ce qui est de la représentation de la Noblesse Française pendant l'ancien Régime. Film original avec de nombreux rebondissements. Toutefois quelle déception en voyant le générique de fin en écriture inclusive... Ça n'existait pas en 1789...
Il y avait une vraie histoire à raconter, mais qu'est-ce qui a pris le réalisateur de tomber dans cette daube historique, caricaturale et parfois très mal jouée ??? C'était un film sur la cuisine, le 1er resto ou bien un film sur la Révolution française de 5ème catégorie ???
On pardonnera facilement la partie fiction quand on sera entièrement envouté par les paysages du Cantal. Un improbable restaurant au milieu de nulle part servi par des acteurs de grande valeur. Ca reste néanmoins un petit film agréable qui donne de l'appetit.
Ni Gadebois ni Carré ne sauvent ce navet du naufrage. Photographie digne du calendrier des Sapeurs-pompiers, interprétation approximative ou grimaçante au service d'un scénario débile, qui voudrait faire de l'invention de la restauration pour tous le reflet de la Révolution. Clichés et bonne conscience républicaine témoignent d'un véritable mépris de l'Histoire qui culmine dans un climax qui ferait passer Ridicule pour un chef-d'œuvre de finesse et d'intelligence.