Cette "Belle Fille" (sans trait d'union...), c'est "Louise", une quadra bien conservée (Alexandra Lamy). Epouse fidèle, elle vient de découvrir que sa moitié, depuis 25 ans (Patrick Mille), saute sur tout ce qui bouge, et décide de s'offrir aux frais de l'inconstant chronique un séjour haut de gamme en Corse - grand confort, soleil (sans les touristes de masse - on est hors saison), et plus, pourquoi pas... Le destin lui offre ce supplément, avec "Florent" (Thomas Dutronc), mais dans le genre "brève rencontre".. Et c'est là que hasard et coïncidences vont lui faire endosser l'habit de "belle-fille" (avec trait d'union), aux yeux de la mère éplorée de Florent, "Andréa" (Miou-Miou), ce que l'aîné de ce dernier va favoriser, pour que sa mère fasse son deuil, un gendarme, "Anto" (Jonathan Zaccaï). Plutôt une bonne surprise que ce premier long (sur un scénario qu'elle a aussi co-écrit) de la comédienne et metteur en scène de théâtre Méliane Marcaggi, tournant sur la terre de ses ancêtres, et en particulier dans l'arrière-pays bastiais, au "village". C'est une comédie, jouant avec aisance avec les codes du genre, notamment les quiproquos. Mais c'est aussi une réflexion sur des sujets plus graves, comme le deuil, l'attachement filial, l'usure du lien conjugal.... Le tout bien servi par les interprètes, Miou-Miou spécialement, et Jonathan Zaccaï. On regrettera seulement quelques facilités dans la psychologie (surtout des personnages secondaires), et dans les dialogues.