Cinq ans après son premier film, Abhishek Varman retrouve Alia Bhatt dans un film qui aborde des thèmes assez similaires. Dans "2 States", le réalisateur racontait l'histoire d'amour entre deux personnes venant de familles dont les différences culturelles étaient un frein à leur union. "Kalank", c'est un triangle amoureux sur fond de vengeance, de tensions religieuses et de différends familiaux avec encore une fois des enfants qui doivent faire face aux conséquences des erreurs de leurs parents. Cette grosse production brille avant tout par sa beauté visuelle dont seuls les Indiens ont le secret avec leur culture bien à part. Les lieux, les décors et les costumes sont vraiment majestueux. Certains tableaux sont somptueux et les scènes chez Bahaar Begum sont superbes. Même la ville qui a mauvaise réputation a beaucoup de charme. Sur un plan visuel, c'est donc une grande réussite. Pour le reste, j'ai plus de réserve. Le film se déroule en 1945 et aborde la partition avec les tensions entre les deux communautés, mais le conflit sert juste de décor à cette histoire d'amour. Rien de honteux, mais sur près de trois heures, il y avait le temps de développer davantage cela. L'histoire se laisse suivre sans déplaisir, mais elle est quand même très linéaire en plus d'être totalement prévisible. Ça manque vraiment de moments excitants et d'une étincelle entre les personnages avec leur amour qui ne saute pas aux yeux. Sans abuser et dire qu'il s'agit d'une coquille vide, "Kalank" est beau, mais manque quand même de consistance. Au final, c'est un film qui se laisse regarder, mais sans plus. Par contre, j'ai trouvé ça mieux que ce que les critiques prédisaient. Ce n'est pas un naufrage.