L'idée d'Au bout du monde vient d'un producteur qui a proposé à Kiyoshi Kurosawa de tourner en Ouzbékistan, un pays que le cinéaste ne connaissait pas du tout. Le réalisateur a été séduit par cette offre, désirant dépeindre autre chose que le quotidien d'un personnage.
Sur place, le réalisateur a été surpris de la manière dont s'est déroulé le tournage. Les Ouzbeks connaissent en effet bien le Japon et sont même admiratifs du pays : "J'ai vraiment senti une ouverture de la part des Ouzbeks par rapport aux Japonais". Par conséquent, il n'a pas été compliqué de trouver des interprètes sur place.
Adiz Radjabov, qui joue le rôle de l'interprète Temur, est très connu en Ouzbékistan. Il ne parlait pas du tout japonais et s'est entraîné pendant un mois pour maîtriser la langue. Le cinéaste était impressionné : "c'est sûrement lui qui a le plus de répliques dans le film. Il est parvenu à jouer son rôle avec brio, en y mettant des sentiments, en comprenant le sens de ce qu'il disait".
On peut entendre dans le film L'Hymne à l'amour en japonais. Le réalisateur explique ce choix : "À l'origine, j'aime beaucoup cette chanson. C'est un morceau que tout le monde connaît au Japon et dans le monde entier. Je voulais faire chanter au personnage principal une chanson que n'importe qui peut reconnaître". Le morceau est par ailleurs libre de droits au Japon, ce qui a facilité les choses.
L'actrice Atsuko Maeda est une ancienne idole, membre du groupe de pop très populaire au Japon KB 48. Les idoles (ou "idol") sont au Japon des jeunes artistes (aussi bien chanteurs, acteurs, animateurs et/ou modèles) extrêmement médiatisés, sous contrat pour une durée limitée pendant quelques mois ou années.