Plus qu’un récit, le réalisateur a voulu "retranscrire un sentiment, [...] raconter des personnages atypiques confrontés à leur passé [...]. Pour y parvenir, j’avais l’ambition de convoquer à côté de moments plus sombres, la comédie, dans un film lumineux et contemporain, un film dans lequel on aurait envie de vivre un peu".
Sébastien Betbeder a créé l'histoire à partir d'un lieu isolé du tumulte de l'époque, en l'occurence des montagnes car il a grandi dans un environnement similaire : "Ce village isolé, en altitude (découvert en Oisans, dans les Alpes), est alors devenu cette page blanche qui m’offrait l’opportunité d’inventer un monde, de créer une histoire singulière". Ensuite, ce sont les personnages qui l'ont guidé ainsi que les questions suivantes : "est-il possible de retrouver la joie et l’innocence de l’enfance ? Peut-on reprendre une relation d’amitié là où elle s’est arrêtée, retrouver le goût de l’aventure et renouer avec les rires et la candeur des soirs d’été à la nuit tombée ?"
Sébastien Betbeder avait déjà dirigé Bastien Bouillon dans 2 automnes 3 hivers et souhaitait le retrouver. Quant à Bérénice, elle a été écrite spécialement pour Izïa Higelin. Le réalisateur dit d'elle : "C’est assez unique d’être capable de porter une parole assumée comme littéraire tout en gardant cette capacité d’être très intensément dans l’instant présent, sans artifice". Quant à William Lebghil, il a su convaincre Betbeder dès leur première entrevue : " William a tout compris de qui était Stan. Il a accepté le rapport complexe qu’il entretient avec le réel en ne faisant pas de sa schizophrénie une faiblesse".
Debout sur la montagne est défini par Sébastien Betbeder comme une comédie "qui convoque parfois le drame". Le réalisateur tenait à la coexistence du rire et de l'émotion dans son film qui permet de mieux approcher la complexité des états d'âmes des personnages : "J’ai eu le souci, du début de l’écriture à la fin du tournage, de laisser la comédie advenir, parfois quand on ne l’attend pas. J’espère qu’elle insuffle au film son énergie, qu’elle le rend accueillant pour les spectateurs".
Le réalisateur a fait appel à Sourdure pour la bande-originale de son film. Il a été séduit par le mélange de sons électroniques, d’instruments acoustiques, de chants et d’une langue des origines comme "un écho à la nature même du film que j’étais en train d’écrire. Sa musique est à la fois hybride, évocatrice d’un temps révolu et absolument contemporaine".